Alors que le Conclave sur les retraites de l’été 2025 n’en finit pas de finir, une idée fait de plus en plus son chemin : la retraite par capitalisation. Elle n’est pas au centre des débats mais revient de plus en plus dans les discours ou les conversations. Que signifie une retraite par capitalisation et à qui s’adresse-t-elle ? Est-il nécessaire d’attendre un changement législatif ou est-il possible de la mettre en place de manière individuelle ? Voici quelques éléments de réflexion pour mieux connaître cette autre manière de préparer et vivre sa retraite.
Qu’est-ce que la retraite par capitalisation ?
Si vous connaissez le terme, peut-être faut-il vous rappeler la signification précise de la retraite par capitalisation, ainsi que les grandes différences avec la retraite par répartition.
La retraite par répartition, la norme en France
Les ordonnances de 1945, au lendemain de la fin de Seconde Guerre mondiale, créent la Sécurité sociale. Différentes branches la composent, dont la branche maladie (maladie, maternité, invalidité, décès) et la branche retraite (vieillesse et veuvage).
C’est à cette période que le régime général des retraites est mis en place. Il s’applique à tous les salariés du secteur privé, sauf les agriculteurs. Le système choisi est simple : les cotisations des actifs servent à financer les pensions des retraités, sur la même année. L’âge minimum est fixé à 65 ans et le régime est le même pour tous. Mais très vite, des professions ou organismes vont demander et obtenir des régimes spéciaux.
Le régime des retraites va évoluer au fil des décennies, en se complexifiant et avec des modalités qui évoluent régulièrement. Par exemple, la réforme du ministre Robert Boulin en 1971 permet que la retraite à taux plein à 65 ans passe de 40 % à 50 % du revenu des 10 meilleures années (et non plus des 10 dernières années). Mais en contrepartie, la durée d’assurance requise pour en bénéficier est allongée de 30 à 37,5 annuités.
La grande réforme de l’ère Macron en 2023 ne remet pas en cause le système par répartition, elle veut le pérenniser. Mais elle modifie encore les modalités en reculant, par exemple, l’âge légal de la retraite à 64 ans.
La retraite par capitalisation, l’exemple des États-Unis
Le système de retraite par répartition (pay as you go) est antérieur à celui des Français. Franklin D. Roosevelt l’a mis en place en 1935 avec le Social Security Act. Ce dispositif permet de prélever automatiquement une taxe sur les salaires des employés et sur les revenus des employeurs. Chaque personne cotise pour elle-même. Il n’est pas question de répartir les sommes prélevées pour les retraités, comme dans le cas de la retraite par répartition.
Les collaborateurs peuvent cotiser, en plus, à des fonds de retraite professionnels. Cela leur permet d’améliorer le montant de leur pension de retraite pour obtenir des revenus supérieurs à ceux de base.
Pourquoi parle-t-on de la retraite par capitalisation en France ?
Les différentes réformes de la retraite en France sont initiées à la suite de craintes sur la fiabilité et la pérennité du système français. En effet, le déséquilibre entre le nombre d’actifs et de retraités peut entraîner un déficit important et même la faillite du système. C’est dans ce cadre que de plus en plus d’analystes font la promotion de la retraite par capitalisation.
Une retraite par capitalisation obligatoire contrôlée par l’État
C’est une proposition avancée par les think-tanks libéraux, ainsi que la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) et des cercles d’entrepreneurs.
L’intérêt d’une retraite par capitalisation est bien de servir l’économie du pays. En effet, en investissant dans des entreprises françaises, les cotisations permettraient d’épauler le secteur économique français, entraînant même une baisse des dépenses publiques.
Ce système est aussi moins sensible aux variations démographiques au sein d’une même génération. Et évidemment, les rendements des investissements seraient bien supérieurs, offrant une meilleure pension de retraite.
La retraite par capitalisation existe déjà en France
Alors que certains louent la solidarité intergénérationnelle avec la retraite par répartition, il est important de rappeler que la retraite par capitalisation existe déjà. En effet, depuis la loi Pacte de 2019, le PER, le Plan d’Épargne Retraite, a été remis au goût du jour. Et il connaît depuis un beau succès avec plus de 95 milliards d’euros d’encours par près de 10 millions de Français en 2024.
Ce produit financier permet d’améliorer sa pension de retraite, en épargnant tout au long de sa vie active. Le PER est le plus souvent proposé par des organismes bancaires. Cela permet d’investir sur des actifs plus risqués et plus rémunérateurs en début de carrière pour ensuite préférer des supports moins risqués.
En attendant que le régime par répartition évolue vers un système par capitalisation, il est possible d’ouvrir un PER pour limiter la perte de revenus au moment de la retraite. Sans oublier les assurances-vie et autres placements dans les métaux précieux (comme l’or), par exemple.
Quel système pour les retraités de demain ?
Selon plusieurs spécialistes, la transformation du système français est en marche. En effet, les différentes réformes lors de ces dernières années ont fait douter les plus jeunes sur la possibilité de bénéficier d’une retraite à la fin de leur vie active.
Et l’on peut imaginer qu’à l’avenir vont se côtoyer le régime par répartition basique complété par un système par capitalisation, comme le PER. La seule limite est la création d’un système à deux vitesses avec des Français qui peuvent épargner tout au long de leur vie active. Et d’autres qui n’ont pas cette possibilité ou qui ne sont pas assez fiscalisés pour bénéficier des réductions d’impôts.
Préparer sa retraite : investir régulièrement dans l’or sur le long terme
Le principe de la capitalisation consiste à investir tout au long de sa vie professionnelle, pour récupérer ses fonds accumulés au moment de la retraite. Evidemment, il ne faut pas que son placement perde de la valeur y compris en période d’inflation.
L’or a prouvé depuis plusieurs décennies que sa valeur augmentait au fil des années. Le journaliste Nicolas Delourme a travaillé sur les cours de l’or depuis la fin de Bretton Woods, quand le prix de l’or est devenu libre. Sa conclusion : l’or augmente de 8,69 % en moyenne chaque année.
Nicolas has been an inbound and digital marketing specialist for almost 10 years and is currently, the Marketing and Communication Manager for the AuCOFFRE group. He has been supporting the growth of VeraCash since 2016.