En juin 2025, la Banque centrale européenne a surpris en glissant un conseil très concret dans un de ses bulletins économiques : il vaudrait mieux vaut garder un peu d’argent liquide chez soi.
Ce qu’il faut retenir
- La BCE recommande désormais de conserver un peu de cash chez soi pour faire face aux pannes bancaires et aux crises.
- L’histoire récente (Grèce 2015, subprimes 2008, pannes 2025) rappelle que l’accès à son argent peut être brutalement restreint.
- Garder du liquide à domicile est utile mais risqué : vol, perte ou destruction rendent la valeur irrécupérable.
- L’or, adossé à une carte comme Veracash, combine la sécurité d’un actif tangible avec la liquidité d’un moyen de paiement moderne.
- L’équilibre idéal : quelques billets pour l’urgence, une réserve en or sécurisée pour une vraie résilience financière.
Cette recommandation, inhabituelle de la part d’une institution qui milite depuis des années pour la digitalisation des paiements, a immédiatement fait réagir. Car au-delà du discours technique, il y a une réalité tangible : nos sociétés hyperconnectées, dépendantes des réseaux bancaires et électroniques, peuvent être vulnérables aux pannes, aux crises et aux blocages administratifs.
De la panne bancaire généralisée de mai dernier aux épisodes de panique financière vécus en Grèce en 2015 ou aux États-Unis en 2008, en passant par l’indisponibilité des réseaux bancaires le 30 août dernier, une constante demeure : le cash reste le seul moyen de paiement immédiatement mobilisable, indépendant des systèmes et des infrastructures. Mais faut-il pour autant transformer son salon en coffre-fort ? Et surtout, n’existe-t-il pas des solutions plus sûres et plus modernes que de conserver des liasses de billets à la maison ?
Quand même la BCE invite à garder du liquide
Le 6 juin 2025, la Banque centrale européenne a publié un article intitulé “Cash still matters: ensuring access and acceptance in the digital age”. Dans ce texte, les experts de la BCE rappellent que, malgré la progression fulgurante des paiements électroniques, l’argent liquide reste un pilier de la stabilité économique. Ils vont plus loin en conseillant explicitement aux ménages de conserver une petite réserve de billets à domicile, afin de faire face à d’éventuelles interruptions des systèmes de paiement.
Loin d’être une hypothèse théorique, ce risque s’est matérialisé plusieurs fois ces derniers mois. Ainsi, en mai dernier puis en août, des millions de paiements par carte ont été refusés en France et dans plusieurs pays européens pendant plusieurs heures. Impossible de régler ses courses, de faire le plein d’essence ou même de payer un simple café. L’incident a été largement relayé par la presse, et a mis en lumière une dépendance inquiétante : sans électricité, sans réseau, ou en cas de bug informatique massif, les paiements numériques deviennent inopérants.
La BCE, habituellement focalisée sur la stabilité monétaire et la supervision bancaire, rappelle donc une évidence souvent oubliée : un billet de banque ne tombe jamais en panne.
Les leçons de l’histoire : quand les banques ferment leurs portes
Si la recommandation de la BCE peut sembler frappée au coin du bon sens, elle s’appuie surtout sur une longue série d’expériences historiques où l’accès à son argent est devenu soudainement impossible.
La Grèce et les retraits rationnés
Le cas le plus marquant, en Europe récente, reste celui de la Grèce en 2015. En pleine crise des dettes souveraines, les banques grecques ont fermé leurs portes pendant plusieurs semaines. Les distributeurs automatiques étaient pris d’assaut et la population ne pouvait retirer que 60 € par jour. Des scènes de files interminables se sont multipliées dans tout le pays. Pour beaucoup de ménages, la vie quotidienne est alors devenue un casse-tête : comment payer son essence, ses médicaments, ou même acheter à manger quand l’accès à son propre argent est limité ?
Les États-Unis et la crise des subprimes
De l’autre côté de l’Atlantique, la crise financière de 2008 a provoqué une panique bancaire d’une ampleur inédite. À l’époque, l’effondrement des grandes institutions de crédit et les faillites bancaires à répétition ont semé la peur. Beaucoup d’Américains se sont précipités aux guichets pour retirer leurs économies. En quelques jours, la confiance dans le système bancaire a vacillé. La Réserve fédérale et le gouvernement ont dû injecter des centaines de milliards de dollars pour éviter une paralysie totale.
D’autres précédents en Europe et ailleurs
Plus récemment encore, au Royaume-Uni en 2007, les clients de la banque Northern Rock avaient campé devant les agences pour récupérer leurs dépôts. En Argentine, au début des années 2000, le fameux corralito avait gelé les retraits bancaires, plongeant une partie de la population dans le désarroi.
À une échelle moins dramatique, les pannes temporaires de ces derniers mois en Europe ont rappelé que, sans accès aux réseaux numériques, le simple fait de régler ses achats devient impossible. Ces “mini-crises”, bien qu’éphémères, préfigurent ce qui peut se passer en cas de perturbation plus grave ou plus durable.
Le retour de la monnaie dans la poche
Dans tous ces cas, une même leçon s’impose : quand les banques ou les systèmes de paiement déraillent, l’argent liquide redevient le seul moyen de transaction immédiat. Que ce soit pour faire ses courses, se chauffer ou se déplacer, avoir quelques billets à la maison et quelques pièces dans la poche, cela reste un moyen simple de préserver une autonomie minimale.
Garder du cash : oui, mais avec prudence
Par conséquent, à la lumière de ces crises passées et récentes, la recommandation de la BCE semble parfaitement rationnelle : conserver un peu de billets chez soi, c’est assurer une forme d’autonomie immédiate. Pourtant, cette précaution, aussi utile soit-elle, n’a pas que des bons côtés.
Les avantages du cash à domicile
Avoir une réserve de liquide permet avant tout de continuer à vivre normalement pendant une panne de réseau ou un blocage temporaire. Pouvoir régler ses courses, son plein d’essence ou une dépense imprévue sans dépendre d’un terminal de paiement est un vrai gage de tranquillité d’esprit. Dans une société où l’argent est de plus en plus dématérialisé, ces billets ont la valeur rassurante de la tangibilité : on les tient en main, et on sait qu’ils circuleront toujours, quelles que soient les circonstances.
Le cash a aussi une autre vertu : il ne laisse pas de trace numérique. Pour certains, c’est une manière de préserver une part de confidentialité dans leurs transactions quotidiennes.
Les limites et les risques
Mais l’argent liquide à domicile a aussi ses fragilités. La première est évidente : en cas de vol ou de sinistre, l’argent est définitivement perdu. Un cambriolage, un incendie ou même un simple dégât des eaux suffisent à anéantir cette réserve en quelques minutes. Contrairement à un dépôt bancaire, il n’existe aucune assurance automatique qui couvre la perte de billets conservés dans une enveloppe ou un tiroir.
Deuxième limite : la question du montant. La BCE elle-même insiste sur l’idée de conserver un peu de cash, pas d’entreposer ses liquidités dans sa cave. En gros, il faudrait en avoir assez pour quelques jours de dépenses essentielles, mais certainement pas pour constituer une épargne longue ou un bas de laine conséquent. Car l’argent liquide se déprécie avec l’inflation et ne rapporte aucun rendement : au-delà d’un certain seuil, il s’agit même d’une très mauvaise allocation de ses ressources financières.
L’équilibre à trouver
En pratique, la “bonne mesure” dépend des habitudes et du lieu de vie. Deux ou trois cents euros suffisent généralement à couvrir une semaine de dépenses courantes pour un foyer moyen. Mais plus que la quantité, c’est l’usage qui compte : il s’agit d’un fonds de secours, pas d’un investissement.
Une alternative plus sûre : l’or en guise de “cash” numérique
Si le cash a l’avantage de l’instantanéité, il reste fragile : un billet peut être perdu, volé ou détruit. C’est là que des solutions modernes, adossées à des actifs tangibles, offrent une alternative crédible.
L’or comme garantie intemporelle
Depuis des millénaires, l’or conserve sa valeur et protège contre l’inflation. Contrairement à une devise fiduciaire, il ne peut être imprimé à volonté. C’est cette stabilité séculaire qui en fait un socle rassurant. Mais détenir de l’or physique sous forme de lingots ou de pièces pose aussi un problème similaire au cash : comment le mobiliser facilement, et sans risque, pour payer ses achats du quotidien ?
Veracash : transformer l’or en moyen de paiement
La solution proposée par Veracash repose sur une idée simple mais puissante : vos avoirs en or et en argent physiques, stockés dans des coffres sécurisés, sont directement adossés à une carte de paiement Mastercard. Concrètement, vous détenez un actif tangible, mais vous pouvez le dépenser comme de l’argent liquide, partout où une carte est acceptée.
C’est ce qui distingue cette approche du cash classique : même en cas de vol de la carte, vos avoirs restent intacts, protégés dans les coffres. De plus, l’authentification forte (via smartphone et application mobile) rend l’usage frauduleux pratiquement impossible.
Vers un nouvel équilibre entre cash et épargne résiliente
Le conseil de la BCE de conserver un peu de liquidités à domicile rappelle donc une évidence : dans un monde où tout repose sur l’électronique et les réseaux bancaires, il faut être capable de survivre momentanément sans toute cette technologie. Mais la réflexion doit aller plus loin.
Le rôle complémentaire du cash
Oui, il est utile d’avoir de quoi tenir quelques jours en cas de panne bancaire ou de crise locale. Mais cette réserve doit rester modeste, proportionnée aux besoins immédiats du foyer. Le cash répond à une logique d’urgence : payer ses courses, régler une facture imprévue, tenir quelques jours en attendant le rétablissement du système.
L’or comme prolongement naturel
Au-delà de ce rôle limité, il existe une logique plus large : celle d’une épargne résiliente, adossée à des actifs tangibles, sécurisés et immédiatement mobilisables. L’or, par sa stabilité historique et sa reconnaissance universelle, répond parfaitement à cette exigence. Et grâce à des solutions comme Veracash, il sort du coffre pour devenir un moyen de paiement moderne, utilisable au quotidien en cas de besoin.
Trouver l’équilibre
En somme, la clé n’est pas de choisir entre billets et or numérique, mais de combiner les deux :
- Quelques billets à la maison pour faire face à l’imprévu immédiat ;
- Une réserve en or sécurisée, liquide et disponible, pour garantir la continuité de ses paiements même en cas de crise prolongée.
En ces temps troublés où les crises bancaires, les pannes informatiques et les incertitudes monétaires ne sont plus des hypothèses mais des réalités fréquentes, cette complémentarité devient un élément central de toute stratégie patrimoniale.
Multi-entrepreneur, auteur et consultant depuis plus de vingt-cinq ans dans le domaine de la communication stratégique, il a plusieurs fois travaillé pour le compte d'entreprises financières dont il décrypte aujourd'hui les coulisses et les mécanismes économiques de base à l'intention du plus grand nombre.