Le cours de l’or bouge chaque semaine au rythme de l’économie mondiale. Avec L’Actu de l’Or, recevez chaque mardi un résumé clair pour :

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Principaux indicateurs américains (valeurs arrêtées au 25/11/2025)

  • Taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) : 4 %
  • 220 000 inscriptions hebdomadaires au chômage ↘︎
  • Inflation américaine sur 12 mois (PCE) : 3 %
  • Confiance des consommateurs US (indice Michigan) : 51 ↗︎
  • Valeur du Dow Jones : 47268 ↗︎
  • Valeur du S&P 500 : 6793 ↗︎

Principaux indicateurs européens (valeurs arrêtées au 25/11/2025)

  • Taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) : 2.15 %
  • Taux d’inflation moyen pour la zone euro : 2,1 %
  • Taux de chômage pour la zone euro : 6,3 %
  • Confiance des consommateurs et des entreprises zone euro : -14,2
  • Valeur Euro Stock 50 : 5600 ↗︎
  • EUR/USD : 1,1576 ↘︎

Évolution du cours de l’or

Après deux premières semaines de novembre en mode « souffle court », le cours de l’or a clairement repris la main ces derniers jours, et semble retrouver le chemin des 3600 euros, à très exactement 3584 € l’once à la clôture du 25 novembre.

Cours or 26 novembre 2025

Le scénario est, somme toute, assez classique mais il reste efficace : un flux d’achats qui revient d’abord des institutions et des banques centrales, puis des investisseurs tactiques qui « achètent le creux » et nourrissent ensuite un rallye technique. 

La semaine a été également marquée par des articles de marché pointant un dollar un peu moins dominateur et des paris maintenus sur des baisses de taux de la Fed en 2026 : l’or a ainsi profité de plusieurs séances où le billet vert cédait du terrain, avant un léger contrepied le 25 créant une progression en dents de scie, mais sur des niveaux élevés, avec un net avantage haussier pour le cours en euros.

En fait, la mécanique est simple : quand le dollar souffle et que les taux réels cessent de grimper, l’or respire. En euros, l’effet est souvent accentué si la paire EUR/USD reste contenue, ce qui a été globalement le cas sur la période, d’où ce retour de l’once vers la zone 3 600 €.

Le « filet » des banques centrales est de retour

Le ressort de fond de 2025 n’a pas disparu : les banques centrales restent au rendez-vous. Le World Gold Council (WGC) a documenté fin octobre un troisième trimestre record pour la demande mondiale, portée par l’investissement et par des achats officiels en hausse de 10 % sur le trimestre, à environ 220 t. Cette toile de fond a compté en novembre : après une accalmie technique en octobre, on a vu revenir les banques centrales avec un message inchangé : diversifier les réserves, réduire la dépendance au dollar, renforcer le stock en période d’incertitude. Le WGC en donnait d’ailleurs déjà la couleur dans son enquête annuelle de juin (76 % des banques sondées s’attendent à détenir plus d’or sur 5 ans).

Traduction pour le marché : cela crée un plancher psychologique. Chaque repli attire des achats de renfort. C’est exactement ce qui s’est vu au cœur de la période, avec une reprise vive en deux séances les 24 et 25 novembre, typique d’un marché soutenu par des mains patientes.

Asie : un marché physique moins flamboyant, mais toujours porteur

Côté Asie, la demande de bijouterie a logiquement soufflé après Diwali : primes en baisse en Inde après le pic saisonnier, marché plus prudent en Chine sur la joaillerie, mais un appétit d’investissement qui reste bien en place. Dit autrement : la composante « bijoux » a calé, mais la composante « épargne/investissement » tient, aidée par la volatilité des devises locales. C’est l’une des raisons pour lesquelles le repli de début de mois n’a pas dégénéré. Lorsque le dollar cesse d’appuyer et que la Fed ou la BCE laissent entrevoir davantage d’assouplissement en 2026, l’or retrouve son rôle d’assurance du portefeuille asiatique.

Ce socle oriental s’additionne aux achats officiels : moins démonstratif que les records du printemps, mais assez robuste pour alimenter la reprise de la troisième semaine de novembre.

Fed, CPI et dollar : l’attente qui soutient

L’autre colonne vertébrale de la semaine, c’est l’agenda macro. Les opérateurs ont passé la période à calibrer leurs paris sur l’inflation US (CPI) et sur la communication de la Fed. Quand la probabilité de baisses de taux 2026 remonte d’un cran et que le dollar arrête de grimper, l’or avance. On l’a vu à plusieurs reprises ces derniers jours : d’un côté, les séances « dollar plus mou » ont relancé l’or ; de l’autre, la séance du 25 a rappelé qu’un sursaut du dollar et des rendements US peut encore enrayer la hausse sur une journée. En euros, ce yoyo s’est traduit par une courbe ascendante heurtée : chaque « creux » est acheté, chaque petite poussée du dollar tempère, sans casser la dynamique.

À moyen terme, le ciment reste le même : des taux réels qui peinent à remonter franchement, un discours monétaire globalement plus souple à l’horizon 2026, et des investisseurs qui préfèrent payer une assurance simple à comprendre avec l’or.

Une mécanique bien rodée

En fait, c’est toute cette mécanique plutôt prosaïque qui explique la reprise vers 3 600 €/once : pas de “grosse” nouvelle isolée, mais plutôt un faisceau de facteurs favorables additionnés à un fonctionnement de cours technique assez classique.

Côté euros, le patinage de l’économie américaine est plutôt favorable et explique la remontée rapide de l’once en devise européenne. Et dans l’ensemble, le marché ne regarde plus les 3 600 € comme un plafond, mais plutôt comme un palier de travail.

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Bibliographie


Bruno GONZALVEZ

Multi-entrepreneur, auteur et consultant depuis plus de vingt-cinq ans dans le domaine de la communication stratégique, il a plusieurs fois travaillé pour le compte d'entreprises financières dont il décrypte aujourd'hui les coulisses et les mécanismes économiques de base à l'intention du plus grand nombre.