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Le cours de l’or bouge chaque semaine au rythme de l’économie mondiale. Avec L’Actu de l’Or, recevez chaque mardi un résumé clair pour :

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Principaux indicateurs américains (valeurs arrêtées au 06/10/2025)

  • Taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) : 4,25%
  • 218 000 inscriptions hebdomadaires au chômage
  • Inflation américaine sur 12 mois (PCE) : 2,9 %
  • Confiance des consommateurs US (indice Michigan) : 55.1
  • Valeur du Dow Jones : 46714 ↗︎
  • Valeur du S&P 500 : 6747 ↗︎

Principaux indicateurs européens (valeurs arrêtées au 06/10/2025)

  • Taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) : 2.15 %
  • Taux d’inflation moyen pour la zone euro : 2,2 % ↗︎
  • Taux de chômage pour la zone euro : 6,3 % ↗︎
  • Confiance des consommateurs et des entreprises zone euro : -14,9
  • Valeur Euro Stock 50 : 5631 ↗︎
  • EUR/USD : 1,171 ↗︎

Évolution du cours de l’or

La période du 29 septembre au 6 octobre s’est inscrite dans la continuité des mouvements précédents, mais avec une progression plus nette encore. Le cours de l’or en euros a dépassé les 3 400 € l’once, établissant un nouveau record (3 417 euros à 17h), porté par un faisceau de facteurs déjà à l’œuvre depuis plusieurs semaines.

Cours de l'or arrêté au 6 octobre 2025

La Fed sous les projecteurs : anticipation de nouvelles baisses

Tous les regards étaient tournés vers la Réserve fédérale. Les marchés anticipaient une nouvelle baisse de 25 points de base, et certains allaient jusqu’à évaluer une probabilité de 97 % pour cette décision (même si l’exactitude de ce chiffre doit être vérifiée selon les sources du marché). Cette perspective joue un rôle moteur : un dollar affaibli et des taux réels très bas (voire négatifs) rendent l’or beaucoup plus attractif que les obligations ou les placements à rendement. De plus, des doutes sur la dette américaine, notamment autour du plafond de la dette et du spectre d’un shutdown, poussent les investisseurs vers les actifs « refuges » comme le métal jaune.

Forces structurelles : banques centrales et Asie

Même en l’absence d’informations inédites, le soutien institutionnel est resté constant. Les banques centrales, surtout dans les pays émergents, ont continué à accumuler l’or, renforçant le « plancher » des prix. En Asie, la demande physique (bijouterie, pièces, lingots) et la spéculation n’ont pas faibli. Les primes sur l’or dans des centres comme l’Inde ou Dubaï sont restées élevées, traduisant un appétit pour le métal même en période de valorisation massive.

Géopolitique, inflation et ralentissement économique

Les tensions internationales sont restées omniprésentes : dossiers ukrainien, situation dans le détroit de Taïwan, et escalades ponctuelles au Moyen-Orient. L’or en tant que « pari refuge » continue d’attirer dans ces conditions. Par ailleurs, l’inflation persistante dans de nombreux pays, et surtout supérieure aux cibles fixées, entretient la nécessité de diversifier hors monnaie fiduciaire. Enfin, des signaux de ralentissement économique global (en Europe, au Japon, aux États-Unis) renforcent le profil défensif de l’or.

Quand la psychologie mène le bal

Le classement de l’or au-dessus de plusieurs seuils historiques (3 300 €, 3 400 €…) a activé un phénomène auto-alimenté : des achats de suivi de tendance, une chasse aux records (« FOMO ») et des rachats de positions courtes.

Volumes des contrats à terme sur l'or - COMEX New-York

Ce type de dynamique, alimenté par la médiatisation croissante du rallye or, renforce la tendance plus qu’elle ne la crée. En d’autres mots, l’or suscite une part de sa propre demande.

Notes et contextes additionnels

  • On doit mentionner que le marché des métaux précieux (argent, platine, palladium) a connu des jours contrastés pendant cette semaine, avec des reculs parfois marqués, ce qui a pu détourner l’attention et les capitaux vers l’or, perçu comme plus « sûr ».
  • Le record observé le 6 octobre à 3 386 € l’once s’inscrit dans un contexte politique américain troublé. Le Congrès n’a pas réussi à prolonger le financement fédéral de façon claire, repoussant des annonces économiques majeures comme le rapport sur l’emploi (non-farm payroll). Cette incertitude institutionnelle a créé un vide d’informations, poussant les investisseurs à se rabattre sur des indicateurs macro plus diffus et sur l’or comme valeur refuge.
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Bibliographie


Bruno GONZALVEZ

Multi-entrepreneur, auteur et consultant depuis plus de vingt-cinq ans dans le domaine de la communication stratégique, il a plusieurs fois travaillé pour le compte d'entreprises financières dont il décrypte aujourd'hui les coulisses et les mécanismes économiques de base à l'intention du plus grand nombre.