Selon plusieurs enquêtes, plus de la moitié des investisseurs apporteraient des produits d’investissements durables dans leurs portefeuilles. Qu’est-ce qui caractérise un investissement durable, quels sont les critères à retenir ? Voici une liste non exhaustive d’investissements durables…

C’est quoi un investissement durable ?

Tout est question de définition et de perception. Les financiers et les investisseurs n’ont pas la même vision de l’investissement durable.

Écolo ou durable ?

  • Pour le grand public, l’investissement durable concerne essentiellement le respect de l’environnement, il est très lié à l’écologie. Par exemple, il va exclure les actions et les produits liés aux activés fortement génératrices de CO² : pétrole, gaz, charbon, etc.
  • Pour les fonds, les ETF, les grandes entreprises, les assurances et les banques, l’investissement durable concerne plus largement le respect des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance).

Des labels souvent orientés ESG

Face à la multitude de fonds et de produits d’investissements, plusieurs labels existent pour faire un premier tri dans les solutions proposées :

  • Le label ISR : pour en bénéficier, les fonds doivent répondre d’un cahier des charges assez exigeant en matière de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. Des objectifs sont donnés aux parties prenantes. Des méthodes de mesure de l’impact de l’investissement ainsi que des éléments de transparence vont être demandés.
  • Le label Relance : il n’est pas spécifiquement dédié à l’ESG mais il cible plutôt les investissements dans les PME, PMI et ETI locales réputées plus vertueuses. C’est un label du ministère de l’Économie
  • Le label Finansol : il a été créé avant l’an 2000 (en 1997) pour valoriser les produits d’épargne solidaire. Là aussi, des objectifs précis d’investissements sont prévus.
  • Le label GreenFin : c’est la plus « écolo » des distinctions. Ce label est proposé par le ministère de la Transition Écologique. Il garantit à l’investisseur que les entreprises sélectionnées dans les fonds ou les produits d’assurance-vie contribuent bien à la transition écologique et énergétique.
  • Des labels européens : dans la plupart des pays de l’Union européenne, il existe des labels pour les investissements durables ou responsables, comme en France.
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Quels sont les investissements durables ?

Deux types d’investissements peuvent être ciblés :
Les fonds ou les entreprises qui font des investissements qui intègrent des objectifs ESG dans leurs fonctionnements ou leurs actions ;
Les investissements qui, par nature, sont durables.

Les fonds et entreprises avec une forte orientation ESG

Investir directement dans des entreprises

Il existe des classements, notamment dans les sites d’informations boursières, sur les entreprises qui affichent les meilleurs scores ESG, par exemple celui de zonebourse. Sincèrement, quand on voit le nom de certaines entreprises dans ce classement dont l’activité est potentiellement liée au pétrole ou à l’armement, il est possible de s’interroger sur les critères d’attribution des notes ESG. Pourtant, comme le décrit le média Novethic, les reportings ESG sont très précis et exigeants. N’hésitez pas à vous renseigner sur les entreprises et leur façon de fonctionner avant d’acheter leurs actions simplement sur un classement ou un label. On aura la même exigence pour des ETF.

Passer par un fond commun de placement, des SICAV labellisés

En choisissant un fond labelisé financement durable, c’est le gestionnaire qui va choisir à la place de l’investisseur. Il devra être particulièrement attentif aux activités des entreprises dans lesquelles il investit.

Épargne salariale : le label CIES pour l’épargne durable des salariés

Ce label est uniquement attribué aux fonds d’épargne salariale. Il est l’œuvre d’un comité intersyndical de l’épargne salarial (les grands syndicats de salariés sont présents). Ce comité va travailler en collaboration avec l’entreprise notamment pour lui permettre d’améliorer sa gouvernance. Mais très concrètement pour être labellisé CIES, il faut conduire deux actions par an ayant un objet ESG.

L’assurance-vie et la finance durable

L’assurance-vie, un des placements préférés des Français, propose de plus en plus souvent des investissements dans des obligations d’entreprises pour éviter la volatilité des actions. Une obligation d’entreprise, c’est une sorte de prêt avec un taux d’intérêt défini à son émission. Reste que si l’argent ainsi levé est utilisé pour des activités qui ne respectent pas l’environnement par exemple, alors, indirectement, cela ne conviendra pas à l’investisseur engagé dans la finance durable. Là aussi des classements sont établis régulièrement.

Les investissements intrinsèquement durables

Ils ne répondent pas obligatoirement à des critères définis par des institutions mais leur raison d’être est tout simplement en accord avec le développement durable.

Investir dans un Groupement forestier d’investissement (GFI)

Les produits d’investissement dans la forêt permettent d’investir dans un espace naturel mais aussi dans des puits de carbone. Il faut le rappeler, un arbre est une formidable usine à recycler le CO² pour le transformer en oxygène par la photosynthèse. Il n’y a pas plus vertueux. Les aides gouvernementales françaises sont en plus conditionnées pour la plupart des dispositifs par l’existence d’un plan de gestion durable (PSG). Il est donc important de choisir un GFI qui a mis en place un tel plan.

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Les obligations vertes

Les sommes levées par les entreprises privées ou publiques qui émettent ces emprunts obligataires doivent obligatoirement financer des projets « verts ». Même la France a émis des OAT (obligations d’État) vertes. Les OAT vertes françaises sont d’une durée de 22 ans : elles avaient été proposées en 2017 et 2021. La France emprunte alors pour financer directement des projets environnementaux.

Investir dans l’or, est-ce durable ?

C’est une bonne question. En effet, l’industrie aurifère peut être particulièrement émettrice en CO². Les conditions d’extraction se sont grandement améliorées (à part pour l’orpaillage illégal). Il existe des labels proposés par la LBMA (la London Bullion Market Association, l’association des professionnels de l’or).
Mais il existe des moyens d’éviter cela. En effet, aujourd’hui, avec le recyclage, la consommation d’énergie pour extraire de l’or est devenue quasiment inutile. Il reste encore les actions des fondeurs sur l’or récupéré. Mais là aussi, certains acteurs comme AuCOFFRE favorisent le recyclage de l’or sans transformation. L’important, c’est le poids en or pas sa présentation ! Il s’agit d’or zéro empreinte.

Chez VeraCash, l’or que nous proposons à nos clients est obligatoirement issu d’une filière labellisée LBMA, good delivery.

Autre élément en faveur de l’or, c’est sa durabilité en tant que métal. Il est inaltérable même après un stockage de plusieurs dizaines d’années, plusieurs siècles. C’est une réserve de valeur tangible qui ne demande pas de maintenance, de révision ou d’entretien. À la différence de l’immobilier qui va demander, au fil du temps de nouvelles interventions et de nouvelles dépenses d’énergie.

Ce qu’il faut retenir

  • Pour reconnaître un produit d’investissement durable, il faut suivre les labels.
  • Attention au greenwashing : un label ne doit pas vous exempter de regarder avec précision dans quels projets ou entreprises investissent des fonds, des banques et des assurances.
  • Il y a des investissements qui sont durables par nature, comme la forêt et pourquoi pas l’or.