Cours de l’or 2024 : une hausse sans fin ?
Plus l’année 2024 avance, plus le cours de l’or bat des records. Une année historique se profile. Sur fond de modification de politique monétaire des banques centrales, de baisse de taux d’intérêt… et de tensions dans le monde.
- Aujourd’hui, le prix « spot » du gramme d’or est de 74 € et 82.28 $.
- Aujourd’hui, le prix « spot » de l’once d’or est de 2301.65 € et 2559.06 $.
Le cours de l’or sous forte influence monétaire en 2024 ?
L’évolution du prix de l’once d’or depuis le début de l’année montre que le cours du métal jaune est fortement lié aux politiques des banques centrales. Après une période de hausse des taux et d’inflation, la baisse des taux d’intérêt est attendue par les investisseurs. La Banque centrale européenne (BCE) a ouvert le bal avec deux baisses successives. La Réserve fédérale américaine (FED) a « laissé entendre » qu’il y aurait une baisse mais sans toucher aux taux directeurs. Visiblement, les acheteurs d’or en dollars ont décidé d’anticiper la baisse qui pourrait intervenir fin septembre 2024.
Les records du cours de l’or en dollar tombent au rythme des discours de la FED
Au fil de l’année 2024, à chaque fois que Jerome Powell, le patron de la FED, a ouvert la bouche (ou publié un communiqué), le cours de l’or s’est envolé.
Mars 2024 : le mois de tous les records
Le banquier central américain n’annonce pas clairement une baisse des taux d’intérêt au printemps. Il évoque au pire que la hausse n’est pas d’actualité, au mieux qu’une baisse devrait intervenir… un jour. Mais les résultats sont là :
- 4 mars 2024 : premier record, 2 116 dollars.
- 9 mars 2024 : record de clôture hebdomadaire à 2 179 dollars.
- 21 mars 2024 : il faut ce jour-là 2 200 dollars pour acheter une once d’or. La barre mythique des 2 200 est passée. Souvenez-vous en août 2020, en pleine crise COVID, on s’extasiait sur le passage des 2 000 dollars !
- 29 mars 2024 : nouvelle clôture historique. Cette fois-ci, le curseur touche 2 232 dollars l’once !
Nouvelle flambée du cours de l’or en juillet 2024
Dans leurs prévisions pour l’année 2024, les spécialistes des grandes banques d’investissement, comme JP Morgan, s’attendaient à toucher l’or à 2 300 dollars l’once maximum.
L’argument avancé pour justifier cette prévision était intéressant. Selon les experts financiers, le dollar était surévalué de 10 %. Cela expliquait selon eux pourquoi il n’y avait pas besoin de baisse effective des cours pour provoquer des baisses du dollar (et donc des hausses du cours de l’or). En juillet 2024, ils ont révisé leurs prix en annonçant une once à 2 425 dollars et une prévision à 2 500 dollars au premier trimestre 2025. « Caramba, encore raté ! », cela sera bien plus tôt.
2 500 dollars : le cours de l’or dépasse toutes les prévisions en août 2024
Le cours de l’or s’emballe à la hausse. Il ne semble plus vouloir s’arrêter. Jerome Powell est revenu de vacances et il est en pleine forme. Il dit que cette fois-ci, c’est la bonne : les taux d’intérêt vont baisser. Il n’en faut pas plus pour faire chuter le dollar et constater l’envol du prix de l’or. 2 510 dollars l’once d’or, c’est historique. 53 ans jour pour jour après l’annonce par Nixon de la fin de la parité entre le dollar et l’or, le cours de l’or passe la barre des 2 500 dollars. Avant le 17 août 1971, il fallait 35 dollars pour une once d’or.
Au fait, les taux sont toujours inchangés dans les faits…
Entre le 15 septembre et la fin de l’année 2024 : les taux américains vont vraiment baisser
C’est certain, les taux vont baisser d’un minimum de 25 points à la mi-septembre 2024. Une autre réduction doit intervenir avant le 31 décembre 2024. Que va faire le dollar et donc le cours de l’or ? L’anticipation depuis un an quasiment va-t-elle réduire les effets de cette baisse ? Si le cours de l’or montait sur des annonces, on le voit mal rester insensible à la réalité d’une baisse des taux. Et chez JP Morgan, on en pense quoi ?
Le cours de l’or en euro touche des records à chaque baisse effective des taux de la BCE
En 2024, la grande différence pour le cours de l’or en euros par rapport à celui exprimé en dollars, c’est la politique monétaire. Quand on affirme, aux États-Unis, qu’il faudra baisser les taux d’intérêt dans l’année, en Europe la première baisse des taux est déjà intervenue.
Une première forte hausse du cours de l’or en euros juste avant et pendant l’été 2024
Les investisseurs européens ont aussi anticipé une baisse des taux. C’était en avril 2024, avec un premier record à 2 244 euros l’once d’or. La Banque centrale européenne (BCE) annonce une baisse effective des taux de 25 points. L’euro en sort évidemment renforcé.
Cette forte pression sur le cours de l’or va se maintenir pendant toute la période olympique et paralympique. Fin juillet et début août, de nouveaux records sont inscrits et pas seulement sur les pistes du Stade de France. Non ! C’est l’or qui va s’approcher des 2 270 euros l’once.
Mi-septembre 2024 : nouveau record en euros
Pour cette rentrée des classes, la “prof principale” de la monnaie européenne Christine Lagarde annonce aussi une prochaine « nouvelle » baisse des taux. La BCE a toujours un trimestre d’avance sur la FED. Résultat, un nouveau record à 2 300 euros l’once le 12 septembre 2024. Là aussi, on se demande si cette progression va s’arrêter.
Il faudra observer la réaction de l’euro face au dollar quand les taux américains vont enfin baisser « pour de vrai ».
Achats d’or en 2024 : le « casse du siècle » ?
Quand des cours augmentent ainsi sans jamais vouloir corriger, il est assez normal de s’interroger. Quand acheter de l’or ? Évidemment, la réponse dépend de chaque profil d’investisseur mais observons les chiffres de notre analyse de l’évolution du cours de l’or en 2024.
Début de l’année 2024 avec des cours déjà très élevés
Déjà, au début de l’année 2024, ils étaient nombreux à trouver que le prix de l’or était élevé. En euros, on trouvait des onces à 1 850 euros et 2 050 dollars. Eh oui, la barre mythique des 2 000 dollars était cassée. Alors pourquoi aller plus haut ?
Été 2024 : toujours plus haut, toujours plus loin
Faisons un petit calcul entre janvier et août 2024. La progression pour le cours de l’or en dollar est de 21 % ! En euros, la hausse est de 22 %. Voilà l’évolution du cours de l’or sur 8 mois en 2024 : plus de 20 %. Ceci ne présage en rien l’évolution future du prix de l’or mais cela montre que les notions de « c’est trop haut, c’est trop cher » sont tout à fait relatives.
Et si le DCA était le mode d’investissement en or pour 2024 ?
Le Dollar Cost Average (DCA) est une méthode d’investissement très populaire aux États-Unis. Elle consiste à investir régulièrement, de petites sommes, tout au long de sa vie. Les Américains n’ont pas de système de retraite par répartition donc ils sont obligés de passer par la capitalisation pour financer leurs futures pensions. Le principal avantage du DCA, c’est de lisser les effets de cours. C’est évidemment très intéressant quand les cours fluctuent à la hausse et à la baisse. Mais c’est aussi très rassurant quand les prix sont élevés. Et en 2024, cela semble plutôt gagnant.
Pour aller plus loin
Maintenant que vous connaissez les perspectives d'évolution du cours de l'or pour 2024, où et comment acheter de l'or ? Mathieu Devaux-Sabarros vous en parle dans ce nouvel épisode de BANKO!
Cahier de vacances de Veracash : niveau difficile
Encore une étape avant le « Graal » du niveau expert. Ce troisième opus de notre cahier de vacances Veracash va aller encore plus loin sur les notions d’économie, de consommation, d’épargne et d’investissement. Et même s’il n’est pas question de se tuer à la tâche, nos petites évaluations deviennent de plus en plus difficiles.
Alors accrochez-vous : c’est le point de passage obligé avant d’atteindre le niveau Veracash expert !
Les métaux précieux sont-ils durables ?
Il paraît que les diamants sont éternels, mais les métaux précieux sont-ils durables ?
Attention à cette expression piégeuse : s’agit-il de temporalité ou de respect de l’environnement ? Ce sujet est un peu « touchy » comme on dit, et peut être vraiment clivant. Pourtant, l’or, l’argent et les platinoïdes peuvent évoluer dans un écosystème très vertueux. Encore faut-il en avoir la volonté.
L’extraction, le principal risque environnemental et social
Commençons par le sujet qui fâche : l’extraction. Oui, c’est à ce niveau que l’exploitation des métaux précieux présente le plus de risques.
Le risque pour l’environnement
Le risque environnemental est majeur : extraire un minerai, quel qu’il soit, de la croûte terrestre entraîne la destruction de la biodiversité du site. Et malheureusement, le travail des mineurs provoque parfois la pollution de sites plus éloignés. Les produits utilisés pour « nettoyer » les tonnes de terre et isoler les métaux précieux se retrouvent parfois dans les nappes phréatiques ou les cours d’eau voisins. C’est le cas avec l’orpaillage illégal qui utilise du mercure, ce métal lourd et toxique que l’on retrouve dans les rivières et fleuves de Guyane.
Deux techniques sont utilisées principalement pour trouver de l’or dans des boues de roche :
- L’amalgamation, avec du mercure ;
- La cyanuration, avec du cyanure de sodium.
La plus vertueuse des séparations reste la gravitation : c’est le geste de l’orpailleur avec son tamis. Surtout s’il fait son travail directement dans une rivière…
Les industries aurifères ont développé depuis plusieurs décennies des systèmes de traitement en circuit fermé. Cela évite que des résidus s’échappent dans la terre ou la nature voisine. Malgré tout, le risque zéro n’existe pas.
L’autre risque environnemental de l’extraction minière porte sur la consommation d’eau. Les mines de lithium en Amérique du Sud sont pointées du doigt pour leur utilisation massive d’eau dans la production du métal présent dans les batteries des smartphones et des voitures.
Le risque social
L’orpaillage illégal entraîne avec lui une forte criminalité et des pressions sur les populations locales. Mais pour d’autres métaux, il existe aussi des conditions d’extraction qui passent par l’exploitation d’hommes et de femmes au mieux, et au pire d’enfants.
C’est l’un des plus grands reproches faits au cobalt : des populations locales seraient exploitées dans les mines de République Démocratique du Congo. Cela représenterait plusieurs centaines de milliers d’hommes et de femmes et d’enfants, même si ces chiffres sont régulièrement remis en cause.
La fondation catholique « Le cèdre » affirme que 40 % de l’extraction de minerais provient de pays totalitaires et, dans la même proportion, de pays en conflit ou en guerre.
Les labels pour une extraction respectueuse de l’environnement et équitable
Comme pour les productions agricoles, il existe des mouvements qui garantissent l’équité de l’extraction mais aussi de la chaîne de commercialisation des minerais et donc des métaux.
- Les principaux labels sont Fairmined et Fairtrade. Ils garantissent une extraction « équitable », comme pour le commerce. L’exploitation des populations locales et les achats à bas coût sont proscrits.
- Les garanties du LBMA, la principale association de professionnels des métaux précieux (London Bullion Market Association). L’organisation propose une charte de « sourcing » responsable. Autrement dit, l’or ou l’argent estampillé LBMA provient de raffineurs qui ont prouvé leurs efforts en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, de lutte contre le terrorisme, de respect des droits de l’homme et de l’environnement.
Respect de l’environnement : le choix du recyclage et de la réutilisation
Certains métaux ont cette caractéristique majeure d’être inaltérables, notamment l’or, ou recyclables sans trop de perte de matière. Certains professionnels estiment que la meilleure façon d’avoir une filière des métaux « soutenable », c’est d’éviter l’extraction et de passer le plus possible par le recyclage.
Les excellents chiffres du recyclage
Selon le World Gold Council, un quart de l’or utilisé dans le monde est recyclé (25,2 % en 2023). C’est quasiment 10 % de plus que l’année précédente. La tendance est donc bien installée. Pour l’argent, les chiffres les plus récents évoquent 20 % de l’argent métal en provenance du recyclage. Plus de la moitié de cette matière recyclée vient d’ailleurs de l’industrie qui tente ainsi de réduire son empreinte environnementale.
À l’avenir, le défi du recyclage passera par celui des batteries, notamment au lithium : celles utilisées dans de nombreux objets du quotidien (smartphone, petit électroménager) mais aussi les voitures, les bateaux, etc. On trouve dans ces batteries de nombreux métaux (lithium, cobalt, manganèse, cobalt, titane, fer) qui ne se recyclent pas à la même température ni de la même manière. Le défi est donc technique pour la filière du recyclage.
Recyclage : une forte consommation de CO2
Le recyclage des métaux passe en général par la fonderie, ce qui demande de l’énergie. Pour rappel, le point de fusion de l’or est à 1064 °C. En effet, après avoir été récupéré, le métal recyclé est conditionné sous forme de lingots, de tubes, de plaques. Et pour cela, il faut le fondre donc le chauffer. Mais cela représente toujours une empreinte environnementale plus faible que celles l’extraction qui demande de l’eau, des produits chimiques, du carburant, et là aussi, une fonderie et du raffinage.
La réutilisation, la conservation : les solutions ultimes ?
Le coût environnemental d’un Napoléon de la fin du XIXe siècle est finalement assez faible. L’or qu’il contient a été extrait une seule fois. Et comme il est inaltérable, sa qualité est la même qu’il y a un siècle.
On pourrait dire la même chose pour l’or et l’argent présents dans des bijoux. Pour un investisseur, l’important c’est le poids du métal, pas son conditionnement. C’est ainsi que le groupe AuCOFFRE a imaginé des produits d’investissement sous forme de bijoux en vrac. L’investisseur achète des grammes d’or, et non un lingot ou des pièces. C’est un or zéro empreinte puisqu’il ne passe pas par la case « refonte ».
À lire également : Un or propre et éthique, est-ce possible ?
Alors l’or est-il forcément « sale » ou peut-il être propre et éthique ?
C’est quoi la monnaie ?
Quand le monde s’est mis à commercer et que le troc n’a plus permis d’assurer les échanges, la monnaie a été inventée. Un « véhicule » qui permet de transporter de la valeur pour pouvoir l’échanger contre des biens et des services. Simple non ?
Pas tant que ça si l’on en croit les multiples livres et thèses écrits sur le sujet. Parce que derrière la monnaie, il y a du pouvoir, de la politique, et même de la philosophie.
La monnaie fiat : aie confiance !
La monnaie fiat est une monnaie qui est portée par une autorité, en l’occurrence un pays ou un regroupement de pays. Cette monnaie est régulée par une banque centrale qui est normalement indépendante des gouvernements. On considère donc que l’émetteur de cette monnaie est de confiance. En effet, la base d’une monnaie, c’est la confiance. Si l’utilisateur n’a plus confiance, il va s’en débarrasser et cette monnaie n’aura plus de valeur. Cela devient de la « monnaie de singe ».
Le saviez-vous ? La monnaie fiduciaire, expression plus répandue que la monnaie fiat, correspond aux supports : les pièces et les billets essentiellement, qui permettent d’échanger de la monnaie. Mais il est évident que la confiance est aussi obligatoire pour la monnaie fiduciaire parce que sinon, votre billet ne vaut que le prix du papier et non la valeur inscrite dessus en euros, dollars ou autres livres sterling.
Les monnaies privées placent la confiance ailleurs que dans la puissance publique
Avant que les États ne décident de s’arroger le droit d’émettre la monnaie, il existait des monnaies privées. Les premières banques émettaient des titres : les billets de banque d’autrefois. C’est le banquier émetteur qui était le garant de la réalité des fonds. Et certains économistes comme Hayek estiment que, finalement, ce système était plus sain que la monnaie générée par de la planche à billets sur de la dette d’un pays.
L’exemple des monnaies locales
Dans certaines régions, quelques monnaies privées subsistent. Il s’agit de monnaies locales : une version contemporaine du troc, puisque la monnaie en question permet d’acheter essentiellement des prestations (cours, réparation informatique, etc.). Et pour générer cette valeur, il faut aussi proposer des interventions en retour : du jardinage, des vêtements…
Le bitcoin enfin une vraie monnaie privée qui marche ?
Si vous lisez le manifeste de création du Bitcoin, alors vous ne pouvez qu’être persuadé qu’il s’agit de la monnaie privée ultime. Cet objet numérique a été créé alors que la confiance dans la finance américaine était au plus bas. En 2008, crise des subprimes. La confiance n’est plus basée sur la puissance d’un État mais bien sur une foule anonymisée. La monnaie fiat est centralisée, le Bitcoin est décentralisé. Sauf que malheureusement, l’aspect spéculatif a rapidement pris le dessus sur l’indépendance et l’utilisation. Est-ce toujours une monnaie ou simplement une réserve de valeur ? C’est un autre débat.
Produire et consommer son énergie
Avec la flambée des prix du gaz et de l’électricité, les consommateurs ont appris très rapidement à faire des économies. La hausse des prix est plus efficace que n’importe quelle campagne du Gouvernement en faveur des économies d’énergie ! « Le Gaspi », personnage utilisé par les pouvoirs publics au moment du choc pétrolier de 1979, peut aller se rhabiller.
À l’époque, on n’avait pas de pétrole mais des idées. Aujourd’hui, on a de l’électricité mais hors de prix.
Les panneaux solaires pour produire simplement de l’électricité
L’installation de panneaux photovoltaïques est proposée par de nombreux prestataires. Il est aussi possible de les poser soi-même, moyennant les compétences adéquates. Un panneau correspond environ à 1,6 m2 et, en moyenne, il y en a 8 par installation. En fait, cela dépend de la toiture et du besoin. Il existe aussi des panneaux solaires qui permettent de chauffer de l’eau : pour les sanitaires et pour certains équipements comme le réseau de chauffage. C’est la version la plus simple de la production de chaleur : le soleil chauffe un liquide placé sous un revêtement noir qui capte la chaleur. Le liquide va ensuite chauffer de l’eau. Il n’est même pas question d’électricité.
Le saviez-vous ? Pour les panneaux photovoltaïques, l’unité de mesure est le kWc. Cela correspond au kWatt crête : le maximum de production quand le soleil est au zénith.
Revente ou autoconsommation d’électricité ?
L’enjeu se situe aujourd’hui dans le choix du modèle économique retenu. Très longtemps, EDF proposait un prix de rachat de l’électricité produite par les panneaux des particuliers avec des tarifs intéressants, mais ce n’est plus le cas.
La vente totale de la production
L’électricien propose des tarifs de rachat bloqués sur 20 ans. Ils correspondent aujourd’hui, à quelques centimes près, au tarif des heures creuses (meilleur marché pour la revente totale de votre production). Cela va diminuer votre facture de consommation, mais cela ne vous fera pas gagner de l’argent.
L’autoconsommation et la revente du surplus
Depuis quelques années, enfin, le particulier peut consommer sa propre électricité : vos panneaux peuvent alimenter directement votre foyer. Et s’il y a du surplus, EDF le rachète. C’est plutôt avantageux même si l’installation est plus technique.
Le saviez-vous ? Dans un panneau photovoltaïque on trouve du verre, du silicium, de l’aluminium, du cuivre ou de l’argent.
Fiscalité : savoir choisir ses produits d’épargne
Quand on décide d’épargner une partie de ses revenus, on n’a pas trop envie d’avoir à payer des taxes sur ses éventuels gains. Et pourtant, depuis la mise en place du prélèvement forfaitaire unique, peu de placements sont exonérés de flat tax.
L’assurance-vie : même après 8 ans
C’était la phrase préférée des vendeurs d’assurance-vie : c’est un produit défiscalisé au bout de 8 ans. En fait, c’est un peu plus compliqué que ça. Les gains ont toujours été soumis à l’impôt sur le revenu mais avec des déductions importantes. La fiscalité de l’assurance-vie est surtout très avantageuse dans le cadre d’une transmission. Avec des exonérations totales ou avec une très faible imposition selon les situations. Mais surtout, une assurance-vie peut être transmise sans être intégrée dans la réserve héréditaire pour un conjoint non pacsé ni marié, par exemple.
Les livrets réglementés défiscalisés
L’État ne peut pas donner dans un sens et reprendre ensuite. Les livrets réglementés comme le livret A permettent d’avoir une épargne qui n’est pas soumise à l’impôt, notamment sur les gains réalisés. Toutefois, avec un 3 % d’intérêts et des plafonds de placement à 22 950 euros, les gains sont limités.
Les métaux précieux
Si vous faites les bons choix, vous pouvez échapper à l’impôt en investissant dans les métaux considérés comme précieux : l’or, l’argent et le platine. Comme ils ne produisent pas d’intérêts, de loyers ou de dividendes pendant toute la durée de la détention (donc du placement), vous n’avez pas d’impôts à payer. C’est au moment de la revente que la fiscalité s’applique, en cas de plus-value.
Testez vos connaissances !
Laissez-vous guider par notre questionnaire. Avez-vous bien lu nos différentes thématiques du jour ? On va le savoir tout de suite !
Le cahier de vacances VeraCash - niveau intermédiaire
Deuxième niveau de notre cahier de vacances pour apprendre ou réviser des notions d’économie, d’épargne et d’investissement. Après les principes de base, pour les débutants, nous passons une marche dans la difficulté. Avec bien évidemment nos petits tests, nos petites « interros surprises » pour vérifier que vous avez bien tout suivi ! Tout ceci sans se prendre trop au sérieux, vacances obligent.
Chaque article sera composé de 4 rubriques : les métaux précieux, l’économie, la consommation, et l’épargne / investissement. Rendez-vous tous les 15 jours cet été 2024.
Voici le deuxième chapitre de ce cahier de vacances : avant de devenir expert des métaux précieux, il reste encore deux niveaux.
Les différences de métaux d’investissement
Les métaux d’investissement sont assez nombreux mais, sauf à passer par des ETF, ils ne sont pas tous accessibles. En effet, il est difficile pour un particulier de stocker des barres ou des tubes. Seuls les métaux précieux produits sous forme de lingots, de pièces ou de bijoux sont adaptés à la conservation dans le cadre d’un investissement sur le temps long. La sécurité du stockage reste quand même un enjeu.
Vocabulaire : les ETF sont des produits financiers qui reproduisent au plus près l’évolution d’un cours ou d’un indice. Autrement dit, il ne s’agit pas d’actifs tangibles. Avec un ETF cuivre, platine, palladium, or ou argent, vous n’aurez jamais de métal dans un coffre-fort. Vous investissez dans un titre, du papier donc.
Les éléments à connaître pour choisir des métaux précieux d’investissement
La différence entre un métal précieux et un métal que nous pourrions qualifier de “vulgaire” se trouve dans ses qualités physiques et souvent d’usage.
Des qualités physiques qui rendent les métaux précieux
Il n’y a pas que la rareté qui permet de qualifier un métal de précieux. Par exemple, on connaît depuis quelques années les terres rares. Il s’agit de métaux utilisés par l’industrie des nouvelles technologies, et qui sont considérés comme stratégiques. En plus, certains d’entre eux sont très présents dans la croûte terrestre.
La densité
Concrètement, plus un métal est dense, plus il peut transporter de la valeur dans de petits volumes. C’est ainsi que, lorsque l’on voit pour la première fois un lingot d’or d’un kilo, on peut être surpris par ses dimensions de la taille d’un paquet de cigarette. On parle aussi de masse volumique.
La résistance
Avec le métal, la résistance peut se comprendre de plusieurs façons. Un métal peut être dur, difficile à tordre mais il peut aussi être assez malléable. Cela facilite le façonnage, notamment pour un usage dans la joaillerie. L’or, par exemple, est assez « mou ». Ce qui pose un problème pour un usage au quotidien sous forme de pièces. Pour renforcer la résistance de l’or, les graveurs utilisent des alliages en intégrant du cuivre.
Mais surtout, certains métaux se dégradent plus que d’autres avec le temps. Le fer, comme ses dérivés, rouille, et le cuivre se corrode. Des défauts qui ne permettent pas une conservation longue, donc un investissement. À l’inverse, l’or est réputé inaltérable.
Bon à savoir : Pour connaître la qualité de l’or d’un bijou ou d’une pièce, il faut regarder son titre, exprimé en millièmes d’or pur présent, ou ses carats. Une autre manière de mentionner le volume d’or pur.
Comment reconnaître du vrai or ?
Dans cet article, découvrez nos trucs et astuces pour déceler le vrai du faux en matière de métal jaune.
La conductivité, le magnétisme et autres propriétés industrielles
Les métaux sont utilisés dans l’industrie pour leur capacité à transporter le courant électrique mais aussi pour leurs propriétés magnétiques. Ces dernières servent à différencier les métaux puisque certains peuvent attirer ou repousser un aimant, quand d’autres ne sont pas sujets aux forces magnétiques. Enfin, l’argent, l’or, le cuivre et bien d’autres ont des propriétés antibactériennes très utiles pour la fabrication de matériel médical et chirurgical. Le mot savant pour décrire ce phénomène est l’effet oligodynamique.
Des usages très précieux
- Les bijoux
Quand on pense aux bijoux en argent ou en or, on comprend comment ces deux métaux ont obtenu au fil des siècles leur « certificat de préciosité ». D’autant que ces deux-là sont universels. Partout sur la planète, les bijoux sont présents et ce depuis des millénaires. - La monnaie
Pour les pièces, là aussi, l’usage comme réserve ou garantie de valeur est vieux comme le commerce. Même si, selon les civilisations, les pays ou les pouvoirs politiques, les pièces d’or ou d’argent n’ont pas eu le même pouvoir ni la même valeur. Le prix de certaines pièces anciennes s’explique par leur rareté mais aussi par l’histoire dont elles témoignent. Et encore aujourd’hui, au-delà du poids de métal précieux, certaines pièces modernes enregistrent des primes importantes.
La fiscalité
Pour ce sujet, il vous faudra attendre la mi-août 2024 ! Il en sera question dans le prochain chapitre, juste avant votre niveau « expert ».
Dette publique : de quoi s’agit-il ?
Si l’on comparait avec le budget d’un ménage, la dette publique correspond aux dépenses qui ne sont pas couvertes par des ressources. L’État, les collectivités locales, la sécurité sociale peuvent se financer par les impôts, les taxes et les cotisations sociales. S’ils n’arrivent pas à équilibrer leur budget, alors ils ont recours à l’emprunt. Cela génère de la dette.
La dette publique ne se finance pas seulement auprès des banques
Les banques prêtent aux organisations publiques
Quand vous vivez au-dessus de vos moyens, vous faites des prêts auprès d’organismes bancaires. Les collectivités font un peu pareil. Elles vont emprunter. D’ailleurs, au moment de la remontée des taux, on a pu s’apercevoir que certaines collectivités avaient choisi des taux variables en pariant sur une stagnation des taux autour de 0. Quand vos intérêts prennent soudain 4 %, ça change la donne et augmente le coût de la dette.
L’État émet des obligations
L’émission d’obligations consiste à titriser la dette. Ainsi, l’achat d’obligations d’État revient à acheter la dette publique d’un pays. Généralement, c’est une créance sans risque : le crédit sera remboursé puisqu’un pays ne peut pas faire faillite en théorie. Même si aujourd’hui, le « coût de la dette » demande d’émettre de nouvelles obligations pour couvrir les précédentes.
Le poids de la dette : boulet ou relance ?
Au moment de la crise COVID, avec le quoi qu’il en coûte, on a eu l’impression que la dette française n’avait plus de limite. Même la règle des 3 % de déficit public imposée par l’Europe avait sauté.
Mais en 2024, la fête est finie. Il semblerait que la dette soit trop lourde à porter. À la fin du premier trimestre, l’INSEE annonce une dette de 3 159,7 milliards d’euros soit 110,7 % du PIB. Et c’est sur ces faits que les politiques et les économistes s’opposent. Les uns estiment que c’est intenable, les autres pensent qu’il faut poursuivre les dépenses publiques pour relancer la machine économique.
Pourquoi l’investisseur privé est-il concerné par la dette publique ?
Avec une forte dette, la note d’un pays peut être dégradée par les agences internationales de notation. Résultat : emprunter coûte plus cher et, surtout, la monnaie du pays est affaiblie. L’inflation s’installe. L’économie risque une crise.
Le deuxième risque avec une dette trop importante, c’est l’augmentation de la fiscalité et des taxes. Si emprunter coûte trop cher, il ne reste plus que la ponction auprès des citoyens. Cela veut dire plus d’impôts et de taxes, donc moins de capacité d’investissement pour le particulier.
Consommation : très chers circuits courts
Sincèrement, si c’était possible, on préfèrerait tous acheter et consommer des produits locaux. Mais après pratiquement 40 ans de mondialisation, de désindustrialisation de la France et d’une partie de l’Europe, cela semble très difficile.
L’alimentation : un petit effort
Pour se nourrir, il est sans doute possible de choisir les circuits courts. Cela fait plusieurs années que les producteurs et les distributeurs travaillent sur ces sujets. Mais du côté du consommateur, il faut faire toujours plus d’efforts. D’abord, certains produits sont chers. Et surtout, certains légumes et fruits ne poussent pas sur notre continent en permanence ni pendant l’hiver. Se passer d’ananas ça va, se passer d’avocats, d’oranges etc., ça commence un peu à piquer. Et les hivers à manger des choux, des poireaux, des pannais, des patates douces et autres racines qui résistent au froid… pfff, c’est un peu dur non ?
Les produits manufacturés toujours à l’autre bout du monde.
Avec la mondialisation, un produit qui a fait un trajet de plusieurs dizaines de milliers de kilomètres depuis l’Asie revient moins cher qu’un article de France ou du nord de l’Europe. Bien sûr, la fast fashion est insupportable. L’électroménager, l’électronique et l’ameublement venus d’usines chinoises sont difficiles à accepter. Même si le consommateur a du cœur, il pense surtout aux prix. Les productions locales, y compris les vêtements, coûtent très cher, encore plus en période d’inflation. Et être raisonnable, ne pas consommer donc, ne semble pas tellement être une option.
Construire son épargne et son patrimoine petit à petit
À ne pas confondre avec la défense antiaérienne : le DCA est une méthode d’investissement très populaire aux États-Unis. Dans le monde des investisseurs, DCA veut dire Dollar Cost Average. On pourrait traduire cette expression par « coût moyen pondéré ».
Pourquoi les Américains utilisent-ils le DCA ?
Il faut toujours se souvenir qu’aux USA, la retraite est en grande partie constituée par les individus. Les cotisations de retraite obligatoires sont très faibles et la retraite par répartition quasi inexistante. Il faut donc passer par la capitalisation volontaire. Les Américains doivent penser dès le début de leur vie professionnelle à se constituer une épargne, un patrimoine qui sera utilisé quand ils sortiront de la vie active. Et pour réussir cela, rien de mieux qu’un placement régulier pendant toute sa carrière.
Éviter les risques et les effets de cours
Le deuxième pilier du Dollar Cost Average, c’est l’automatisme. Par exemple, on place tous les 1ers de chaque mois, sans regarder les cours. Statistiquement, c’est un bon moyen de pondérer les risques et d’écrêter les fluctuations des cours.
Ne pas laisser l’émotion gagner sur la raison de l’investisseur
Que celui qui n’a jamais acheté au plus mauvais moment, quand les cours s’étaient envolés, de peur de rater le train de la bonne affaire, nous jette sa première moins-value ! Évidemment, c’est un phénomène très fréquent. On voit qu’un cours s’envole, s’envole encore et toujours, et on n’a toujours pas ce titre ou ce produit dans son portefeuille. Les premières gouttes de transpiration arrivent, les mains sont moites, le cœur s’affole et paf, on lance l’ordre d’achat. Le lendemain, c’est la correction pour le cours et pour l’acheteur émotionnel. S’en remettre au calendrier, sans regarder les cours, chaque mois, pendant plusieurs dizaines d’années, c’est l’assurance de ne pas prendre trop de risque sur son capital.
Testez vos connaissances !
Laissez-vous guider par notre questionnaire. Avez-vous bien lu nos différentes thématiques du jour ? On va le savoir tout de suite !
Y a-t-il de l’or dans les médailles d’or des Jeux Olympiques ?
[Première publication : 4 juin 2024]
Les médailles d’or, d’argent, de bronze des jeux olympiques sont un aboutissement pour les athlètes qui les gagnent. Mais est-ce qu’il y bien de l’or, de l’argent ou du bronze dans les médailles. Et dans les médailles de JO Paris 2024, il y a quoi ? Une belle surprise.
De quel métal sont faites les médailles des JO ?
La forme, le design et la composition des médailles des Jeux Olympiques sont laissés à la discrétion du pays organisateur. Il y a toutefois quelques règles imposées par le CIO aux monnaies qui frappent les médailles.
La médaille d’or contient de l’or mais surtout de l’argent.
C’est la principale information à retenir. Les médailles d’or sont en argent avec de l’or plaqué. C’est donc du vermeil. Depuis quelques éditions, on trouve un plaquage de 6 grammes d’or pur pour 92,5 % d’argent pur. On a une médaille d’or en moyenne de 500 grammes. Au cours du 22 mai 2024 des grammes d’or et d’argent, la valeur uniquement au poids d’une médaille d’or est d’environ 900 euros. Mais évidemment, il peut y avoir une prime selon la discipline et l’athlète qu’elle récompense. Imaginez la valeur de la médaille d’or d’Usain Bolt au 100 mètres de Londres en 2012, record olympique…
Bon à savoir : Les premières médailles d’or étaient vraiment…en or ! Mais cela n’a pas duré longtemps. Entre 1904 et 1912, les médailles sont en or pur (ou presque). À partir de cette date, l’or est remplacé par du vermeil (plaquage d’or sur de l’argent).
De l’or recyclé
C’est à partir des jeux de Rio en 2016 que l’utilisation de métaux recyclés pour les médailles se généralise. Il faut dire que pour les jeux de Londres, l’or provenait d’une entreprise minière dont l’extraction est considérée comme particulièrement polluante. A Tokyo, un an avant la date prévue de la compétition en 2019 (finalement, les JO seront décalés en raison de l’année COVID en 2021), une collecte d’objets électroniques est organisée. L’or, l’argent, le cuivre, l’étain et les autres métaux présents dans les médailles proviendra de ce recyclage « populaire ». Pour les Jeux en Russie et en Chine, on va dire que le métal provient de circuits courts, c’est un moindre mal.
Les médailles d’argent vraiment en argent
Finalement, les JO consomment beaucoup d’argent. Et ce n’est pas une boutade sur les surcoûts engendrés par l’organisation des jeux. On trouve ainsi 92,5 % d’argent dans les médailles d’or. Pour les médailles d’argent, c’est de l’argent quasi pur. Dans les médailles de bronze, il y a différents alliages : du laiton, du cuivre, du zinc, etc. C’est en effet la caractéristique du bronze qui est un alliage à base de cuivre. Les médailles d’argent pèsent un peu plus de 500 grammes et celles de bronze un peu moins selon les pays et les années.
Plusieurs tonnes de métal précieux pour les JO
Pour des Jeux d’été, il faut plus de 5 000 médailles. Et pour les réaliser même si les dimensions de chaque médaille peuvent varier, il faut :
- Plus de 30 kilos d’or pur
- 4 000 kilos d’argent pur
- Pratiquement 3 000 kilos d’alliage de cuivre (ou bronze).
JO PARIS 2024 : comment sont faites les médailles d’or, d’argent et de bronze ?
Les dimensions des médailles des jeux olympiques de Paris répondent évidemment aux différents standards imposés par le Comité International Olympique (CIO). La Monnaie de Paris a été chargée d’en frapper 5087 pour l’ensemble des compétitions olympiques et paralympiques en France.
Fiches techniques des médailles des JO de Paris 2024
Elles mesurent 85 mm de diamètre et 9,2 mm d’épaisseur. Les revers des médailles sont différents selon les compétitions olympiques ou paralympiques.
- Les médailles d’or pèsent 529 grammes. Elles sont composées à 92,5 % d’argent pur et sont plaquées avec 6 grammes d’or pur.
- Les médailles d’argent pèsent 525 grammes, elles sont en argent pur.
- Les médailles de bronze, en alliage de cuivre sont les plus légères avec 455 grammes.
Un morceau de Tour Eiffel sur chaque médaille
C’est la surprise du chef pour cette olympiade en France. Un morceau de Tour Eiffel a été intégré dans chaque médaille. Il s’agit de poutres en fer récupérées lors d’une opération d’entretien et stockées depuis des années à l’abri pour ces Jeux. Le morceau de « Vieille Dame » est au cœur de chaque médaille, comme une pierre précieuse. Cet aspect « bijou » de chaque médaille a été créé par le célèbre joailler Chaumet. Cet hexagone est réalisé avec 18g de fer.
A retenir :
- Les médailles d’or ont 6 grammes d’or et 92,5 % d’argent,
- Depuis les Jeux de Rio, des métaux recyclés sont utilisés pour fabriquer les médailles d’or, d’argent et de bronze,
- Pour les JO PARIS 2024, un morceau de tour Eiffel est serti sur chaque médaille.
Comment créer un portefeuille bien diversifié ?
La diversification des actifs d’un portefeuille d’investissement, d’épargne ou patrimonial dépend de plusieurs critères. Ceux-ci diffèrent en fonction de chaque profil d’investisseur. Toutefois, quelques bases sont communes comme le risque, le rendement et la nature des actifs. C’est la répartition des typologies d’investissements qui va donner sa spécificité à chaque portefeuille d’investissement. Voici les points clés pour construire un portefeuille bien diversifié.
Sommaire
- Comment diversifier un portefeuille d’investissement ? Les différents critères à prendre en compte ?
- Les méthodes pour créer son portefeuille avec des actifs diversifiés,
- Témoignages de diversification de portefeuille,
- La gestion de la diversification de son portefeuille de placements selon : la situation politique et économique, mais aussi l’évolution personnelle et professionnelle de l’investisseur.
NB : Avant d’investir, il est important de connaître son profil d’investisseur. Pour cela, il faut s’adresser à un professionnel de la gestion du patrimoine et de l’investissement (CIF, CGP). Cet article ne professe pas de conseils d’investissement. Il s’agit exclusivement d’informations.
Pourquoi diversifier un portefeuille d’investissement ?
Dans toute la palette de placements possibles, il est très rare que les actifs réagissent de la même manière.
Crises : la démonstration en accéléré des réactions différentes des placements depuis 2020
En quelques années, les crises qui se sont succédé depuis le COVID 19 ont mis en évidence les différences d’évolution des solutions d’épargne ou d’investissement. La diversité des situations a montré qu’aucun actif n’échappait à l’influence du monde extérieur. Certains subissent parfois de fortes baisses, d’autres enregistrent de belles hausses. L’illustration la plus surprenante ? La crise immobilière notamment provoquée par l’augmentation des taux d’intérêt, donc indirectement par l’inflation. Même la « pierre », l’investissement patrimonial préféré des Français, a flanché. Quant à l’assurance-vie, l’autre passion française, elle enregistre des résultats plutôt décevants. Finalement, la promesse d’une fiscalité intéressante sur les plus-values n’est pas si attrayante que ça. À ce stade, il est important de noter que l’or a connu un parcours brillant face à ces crises protéiformes (sanitaire, inflation, taux d’intérêt, guerres). Une progression de la valeur de l’once d’or de 60 % en 4 ans, c’est remarquable.
Les raisons de la diversification de ses investissements
Le profil d’un investisseur donne généralement l’orientation de ses placements. Selon ses revenus, sa capacité d’épargne, son âge, sa situation familiale, sa santé et, pourquoi pas, son caractère (aventurier, prudent), les objectifs ne seront pas les mêmes. Logiquement, les investissements non plus.
Réduire les risques
Les actifs choisis seront considérés comme plus sûrs. Et évidemment, la réduction du risque entraîne la diminution de la rentabilité : la tranquillité s’achète en acceptant de faibles rendements. Aussi, l’investisseur prudent choisira :
- Les livrets réglementés (le livret A) ;
- Les assurances-vie mais plutôt sur des fonds en euros ;
- Les obligations d’État ;
- L’immobilier (SCPI ou achat en direct) avec toutes les réserves d’une possibilité d’une crise immobilière ;
- La forêt, sous forme de GFI (groupement forestier d’investissement) notamment ;
- L’or et les métaux précieux d’investissement comme l’argent sous forme physique (lingots, pièces).
Augmenter les rendements
Ces investisseurs acceptent une prise de risque plus importante. En effet, pour augmenter les profits sur des placements, il faut accepter le risque de chute brutale de la valeur de l’actif. Autrement, dit, le célèbre risque de perte en capital mentionné dans tous les prospectus boursiers et autres investissements sur des marchés volatils.
Ce profil d’investisseur privilégiera pour diversifier son capital :
- Le marché, la Bourse avec des valeurs spéculatives ;
- Les produits financiers dérivés (comme les Subprimes de 2008) ;
- Des ETF ou trackers : ils permettent de suivre des indices plus ou moins sensibles ;
- Les crypto-monnaies.
Un mélange de risque et de sécurité ?
Un investisseur n’est pas obligé d’être 100 % prudent ou risqué. La diversification est justement un moyen d’arriver à répartir ses placements pour tenter d’utiliser le meilleur de chacun. Il est, par exemple, très intéressant de regarder l’évolution de chaque solution financière. Si certains actifs sont contracycliques, c’est-à-dire qu’ils évoluent à l’inverse d’autres placements, il est possible de conserver une rentabilité quelle que soit l’évolution du monde extérieur. Exemple avec l’évolution de l’or en pleine crise financière en 2008, ou pendant la crise de l’euro : les marchés subissaient des krachs pendant que l’or jouait à merveille son rôle de valeur refuge avec de belles progressions.
Bon à savoir : les Américains parlent d’asset location plutôt que de diversification d’un portefeuille. En plus de la maîtrise des rendements, les financiers outre-Atlantique intègrent aussi l’optimisation fiscale. En fait, ils mettent en avant essentiellement la « minimisation de taxes » puisque culturellement, la réduction du rendement et du risque n’est pas prioritaire.
Les méthodes pour créer et gérer un portefeuille d’investissement diversifié
Le hasard n’est pas une option en matière de gestion financière. On ne joue pas son épargne ni son patrimoine au casino. Il faut obligatoirement de la méthode pour éviter de fonctionner avec ses émotions : les réactions émotionnelles face à un krach boursier, une crise géopolitique ou financière, c’est le meilleur moyen de tout perdre.
S’inscrire dans une volonté de diversification de son portefeuille
Plusieurs étapes peuvent être suivies :
Définir les objectifs de gestion de son patrimoine financier
On va le répéter, mais un jeune couple actif avec un enfant ou des retraités avec plusieurs petits enfants n’adoptent pas la même stratégie patrimoniale. Un travail sérieux sur les objectifs à plus ou moins long terme est nécessaire. Et là, tous les critères sont étudiés : le rendement, le risque, la liquidité, la fiscalité (IR ou transmission), les frais. Avec cette analyse, on obtient déjà une assez bonne idée de la répartition de ses investissements.
La clé de répartition de l’ensemble de son épargne
Là aussi, c’est bien l’usage qui va donner la solution. Il n’existe pas de martingale universelle en matière de diversification d’un portefeuille. Voici quelques témoignages pour illustrer ces différences de situation.
Gérer son budget avec la méthode "50-20-30"
Envie de reprendre les bases de la gestion de budget ? Découvrez cette méthode venue tout droit des États-Unis
Placer un héritage à la retraite
Jean et Martine, 65 ans (un peu plus en réalité mais Martine n’aime pas qu’on le dise) : ils sont retraités (3 000 euros mensuels à eux deux) et viennent de toucher un héritage de 100 000 euros. Comme ils n’ont plus de crédit à rembourser, ils décident de placer cet argent au cas où… l’un des deux deviendrait dépendant avec une obligation de résidence dans un centre de soins. Il leur faut des placements sans risque et relativement liquides.
« Nous avons choisi de mettre 20 000 euros sur un livret A, nous explique Jean. C’est de l’argent facilement mobilisable et sans risque. J’ai aussi eu envie de placer 30 % de cette somme en or mais pas dans des actions ou autres, je n’aime pas ces trucs de boursicoteurs. Il me faut du solide : des lingots, des pièces. Enfin, comme nous avions des assurances-vie assez anciennes donc “cassables” sans risque fiscal, nous avons versé 20 000 euros sur ces assurances ».
Quand on se permet de remarquer qu’il manque 30 000 euros, c’est Martine qui répond : « J’ai proposé de faire un versement de 10 000 euros à chacun de nos trois enfants. Ils en ont plus besoin que nous ! Et c’est un don sans impôts. »
Une capacité d’épargne régulière
Guillaume vient de terminer son internat de médecine. Après de longues années de travail avec peu de revenus, il découvre une rémunération appréciable pour un jeune de moins de 30 ans. Avec pratiquement 10 000 euros mensuels, sa capacité d’épargne vient de bondir !
« Clairement, ça fait tout drôle, nous raconte-t-il dans un long e-mail. En tant qu’interne, on bosse comme des fous pour 2 500 euros par mois. Alors là, je me retrouve avec beaucoup d’argent sur mon compte courant. Mon premier réflexe a été de faire des achats “plaisir”, pour me venger des brimades des 10 ans d’études. Mais maintenant, je pense à placer cette épargne. J’ai deux objectifs :
1. Générer un capital retraite parce qu’on ne sait pas ce qu’on aura et surtout à quel âge.
2. Avoir quelques subsides supplémentaires avec des placements plus risqués.
J’avais pensé à l’immobilier, mais avec la baisse des prix je me dis qu’il est urgent d’attendre. Je vois aussi que le monde est en tension et qu’une étincelle peut provoquer un certain nombre d’explosions… alors j’ai décidé de placer une partie de mon épargne en or. Je le fais selon la technique du DCA (Dollar Cost Average), c’est-à-dire régulièrement, petit à petit. Comme ça je ne regarde pas les cours. J’ai aussi souscrit à un plan épargne retraite même si je ne suis pas certain du rendement de ce genre de produits.
Pour les rendements plus importants et donc plus risqués, j’ai décidé de faire comme avec l’or mais avec des cryptomonnaies. J’achète régulièrement une toute petite quantité de cryptos ».
La diversification d’un portefeuille d’investissement, ça évolue !
La situation de chacun, mais aussi du monde, bouge, de plus en plus vite même. Il est donc normal de faire évoluer son portefeuille de placements. La vérité d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui : la situation de l’immobilier en 2024 en est une éclairante illustration. La clé de répartition de ses placements peut donc être changée selon les années. L’exemple plus parlant, c’est l’approche de la retraite. Quand on a quasiment payé sa maison, que ses revenus sont plus faibles mais stables, les besoins financiers ne sont plus les mêmes. À plus de 65 ans, c’est la notion de transmission qui l’emporte. Ce n’est plus le moment de prendre des risques.
Réévaluer son portefeuille
Il s’agit d’un exercice nécessaire, à réaliser quasiment chaque année. Regarder l’état de ses placements et les confronter à la situation actuelle – comme le retour de l’inflation – peut changer la donne pour de nombreux budgets. Il faut peut-être donner de nouveaux objectifs au regard des événements prévisibles ou attendus : l’arrivée d’un enfant, l’achat d’une maison, d’une résidence secondaire, le départ à la retraite, la dépendance d’un proche, la multiplication des petits enfants.
Changer sa répartition
Cette nouvelle donne va entrainer la réaffectation de sommes au sein du portefeuille existant ou vers de nouveaux actifs. Comme un gestionnaire de fonds, il s’agit d’arbitrer sa propre réserve financière. Plus ou moins de risque, plus de liquidité moins de charge fiscale ? C’est de la responsabilité de l’investisseur (avec l’aide potentielle d’un conseiller en gestion du patrimoine).
Vous aviez beaucoup d’actions et vous décidez de les transformer en or ? Votre compte courant est trop rempli, le risque bancaire vous semble augmenter ? Vous choisissez des solutions en dehors du système bancaire. Vous avez besoin de vous faire plaisir ? Eh bien, dépensez maintenant !
Sources et glossaire sur la diversification d’un portefeuille d’investissement
Glossaire
CGP : Conseil en gestion du patrimoine. En général on parle de CGPC, conseil en gestion du patrimoine certifié.
CIF : Conseil en investissements financiers, reconnus par l’AMF (l’autorité des marchés financiers)
DCA : Dollar cost average, c’est une méthode d’investissement qui consiste à investir à date fixe la même somme.
SCPI : Société Civile de Placement Immobilier. De la “pierre papier”, autrement dit. Ce sont des parts d’une société qui possède et/ou gère plusieurs investissements immobiliers.
GFI : Groupement Forestier d’Investissement. Une société qui gère plusieurs forêts.
À retenir pour diversifier son portefeuille patrimonial, d’investissement ou d’épargne
- Se fixer des objectifs moyen et long terme pour choisir ses investissements ;
- Choisir selon son profil d’investisseur : des placements risqués avec de forts rendements, liquides, ou plus stables donc moins rémunérateurs ;
- Faire évoluer son portefeuille à chaque changement de situation ou à la suite d’événements importants.
Sources
- Étude sur les bénéfices de la diversification des portefeuilles par 3 économistes de l’Université de Sfax (Tunisie) https://www.cairn.info/revue-de-l-ofce-2016-2-page-89.htm
- Étude du COR (conseil d’orientation des retraites) sur le niveau de vie des retraités https://www.cor-retraites.fr/sites/default/files/2023-02/Doc_02_Niveau_vie.pdf
- Le palmarès des assurances-vie en 2023 par UFC-Que Choisir https://www.quechoisir.org/actualite-assurance-vie-palmares-des-rendements-2023-n116062/
Comprendre les métaux précieux, l’économie et l’épargne… pour les débutants
Tout l’été, Veracash vous propose un cahier de vacances pour apprendre ou réviser des notions d’économie, d’épargne et d’investissement. Évidemment, il ne s’agit pas de se « prendre la tête », c’est les vacances quand même !
Chaque article sera composé de 4 rubriques : les métaux précieux, l’économie, la consommation et l’épargne / investissement. Et comme à l’école, il y aura une progression : du débutant à l’expert. Avec des petits « devoirs sur table » pour valider ses connaissances à chaque niveau. Rendez-vous tous les 15 jours, cet été 2024.
Premier chapitre de ce cahier de vacances : les notions de base, pour les débutants.
Comprendre la notion de métaux précieux d’investissement
Dans la grande famille des métaux, il y a ceux qui sont assez facile à extraire, très utilisés au quotidien comme le fer, le zinc, le cuivre par exemple. Et puis il y a les métaux précieux. Ils ne sont pas obligatoirement rares mais ils ont une valeur qui va au-delà de l’usage. Ils portent en eux des valeurs qui les dépassent. Concentrons-nous sur les principaux : l’or et l’argent.
L’or : un investissement aux multiples sous-jacents
L’or est considéré comme précieux mais pas uniquement en raison de son prix. De nombreux paramètres lui donnent le statut de roi des métaux d’investissement.
Une quantité définitive est connue
Il ne resterait plus que 53 000 tonnes d’or exploitables sur Terre.197 000 tonnes ont déjà été extraites : elles sont présentes sous forme de bijoux, de pièces ou de lingots mais aussi dans des objets électroniques par exemple.
Une reconnaissance universelle depuis des millénaires
Partout sur la planète, l’or est une valeur échangeable. Il y aura toujours quelqu’un pour accepter du métal jaune comme moyen de paiement, que ce soit sous forme de pépite, de pièce d’or ou de lingot. Et c’est le cas depuis que le commerce existe.
Une valeur refuge
C’est une conséquence des deux points précédents. Quand tout va mal dans l’économie, la finance ou la géopolitique, l’or prend de la valeur. Une véritable assurance contre les effets négatifs des crises.
L’or, une preuve d’amour
Il y a quelques années, les professionnels du diamant ont eu une idée de génie pour soutenir les achats de pierres : « les diamants sont éternels ». Même James Bond avait été mis à contribution. Ils avaient relancé la consommation à travers ce slogan et les bagues de fiançailles.
L’or n’a pas besoin de campagne de pub. Il est culturellement associé aux mariages en Inde ! C’est ainsi que, pendant la saison des mariages, le cours de l’or est soutenu par la demande des amoureux indiens.
Découvrez l'historique du cours de l'or du début du XXème siècle à aujourd'hui
L’argent : un cousin de l’or plus industriel
L’argent est aussi considéré comme un métal précieux.
L’argent est très utilisé en bijouterie. Et c’est sans doute la principale raison de sa qualification « précieuse » parce que l’argent métal n’est pas cher, surtout en comparaison de l’or.
Il a, comme l’or, un prestigieux passé. La France a longtemps considéré que son usage sous forme de pièces était plus intéressant que l’or. Les historiens pourront ajouter que, jusqu’au milieu du XIXe siècle, l’économie anglaise reposait sur l’or. Son ennemi préféré devait alors choisir un autre métal.
Une sympathie pour l’or
Oui, le cours de l’argent réagit très souvent comme le cours de l’or. Il peut même avoir des secousses plus violentes. Mais parfois, il ne suit pas son grand frère. Il s’émancipe et grimpe plus vite ou stagne un peu plus longtemps.
L’argent a un usage industriel de plus en plus important
À la différence de l’or, l’argent est utilisé par de nombreux secteurs d’activité. L’argent est indispensable à la fabrication de panneaux photovoltaïques, de matériel médical, d’électronique… Et ce lien avec l’économie réelle est à double tranchant pour le cours de l’argent métal. Il peut réagir à une forte demande (et donc augmenter) mais, d’un autre côté, les acheteurs industriels peuvent avoir intérêt à ce que le prix reste bas pour ne pas rogner leurs marges. Sur ce point, des investisseurs estiment qu’il y a un risque de manipulation des cours.
Est-il pertinent d'investir dans l'argent métal ?
Écoutez le podcast de Veracash autour de l'intérêt de diversifier son patrimoine avec de l'argent. Mathieu Devaux-Sabarros reçoit le rédacteur en chef du blog L'Or et L'Argent Benjamin Rosoor
Pourquoi les taux d’intérêt montent, descendent et influencent le cours de l’or ?
En 2022, les moins de 40 ans ont découvert que les « taux d’intérêt » pouvaient être au-dessus de 1 %. Et surtout que cela influençait grandement l’économie.
Taux d’intérêt : de quoi parle-t-on ?
Alors, les taux d’intérêt évoqués dans la presse ne sont pas ceux de votre dernier crédit immobilier… même s’ils les influencent grandement. Les taux d’intérêt en question sont ceux appliqués par une banque centrale aux crédits accordés aux États et aux banques. Et cela provoque un certain nombre de réactions en chaîne.
Pour les États :
Les gouvernements empruntent plus cher quand les taux des banques centrales augmentent. Ainsi, la dette du pays rapporte plus aux investisseurs qui décident de prêter. Et évidemment, la monnaie se renforce. Donc par réaction, le cours de l’or baisse.
La démonstration fonctionne à l’inverse quand les taux d’intérêt baissent. En bout de chaîne, l’or augmente. C’est ce qu’il se passe depuis 6 mois sur l’anticipation d’une baisse des taux.
Pour les banques
Les lignes de crédit accordées par les banques centrales souffrent de taux d’intérêt plus élevés. C’est assez contre-intuitif mais, pour les banques de détail, c’est mieux qu’un taux 0, voire négatif. En effet, cela permet d’améliorer leurs marges. Elles vendent plus cher le crédit, ce qui rapporte plus.
Toutes les semaines, tenez-vous informé sur l'actualité économique et financière
avec notre newsletter L'Actu de l'or, notre rendez-vous hebdo
L’inflation : le mot qui fâche
Les moins de 40 ans ne connaissaient pas non plus la réalité de l’inflation. Alors que leurs parents et leurs grands-parents avaient vécu dans les années 70/80 (du XXe siècle) de longues périodes d’augmentation des prix.
Inflation : un mécanisme d’augmentation des prix aux origines diverses
Plus de demande que d’offre
Le mécanisme le plus simple d’inflation, c’est quand la production n’arrive pas à suivre la demande. Il y a trop d’acheteurs donc, très naturellement, les prix augmentent pour ceux qui désirent vraiment le produit ou le service. Le déséquilibre entre l’offre et la demande, c’est la base de l’économie de marché. On a pu connaître ce phénomène après les confinements quand l’économie s’est fortement relancée, et que la Chine n’avait pas encore retrouvé sa fluidité de production. Les prix des matières premières ont flambé.
Jean-Marc Daniel explique le phénomène de l'inflation lors de l'une des rencontres annuelles de Veracash
Une monnaie qui flanche
Certains pays connaissent (ou connaissaient) ce phénomène d’inflation en raison de la dépréciation de la monnaie. Si vous achetez des produits en dollars et que votre monnaie locale chute, les prix en monnaie locale augmentent fortement. De la monnaie de singe, dit-on parfois.
Pourquoi une monnaie sombre-t-elle ? Souvent parce que le pays n’apporte plus assez de garanties monétaires : dette abyssale, balance commerciale déséquilibrée, etc.
L’or, dans pareil cas, est une valeur refuge.
L’inflation c’est le mal ?
Les économistes ne sont pas d’accord sur le taux d’inflation acceptable. Factuellement, les banques centrales estiment qu’une inflation à 2 % est raisonnable, voire souhaitable. En-dessous, l’économie risque de stagner. Au-dessus, il y a un risque d’augmentation des salaires, donc des coûts de production avec, en bout de course, une crise économique grave. Pour lutter contre l’inflation, il existe une arme : la hausse des taux d’intérêt. Ou plus concrètement, rendre l’argent plus cher (le crédit) et donc ralentir le moteur économique en réduisant l’apport en carburant. Attention toutefois aux pannes sèches qui se traduisent, elles aussi, en crise économique.
L’épargne : un péché mignon bien français
Les Français sont dans le top 5 des citoyens qui épargnent le plus. Avec 11,2 % des revenus disponibles, les comptes en banque, livrets d’épargne et autres placements sont bien garnis en France. Dans l’Hexagone, on a un véritable réflexe d’épargne de précaution à chaque mauvaise nouvelle. Et depuis le COVID, comme dirait Jacques Chirac, elles volent en escadrille les crises.
Mais à la différence des autres épargnants à travers le monde, les Suisses, les Hollandais, les Suédois entre autres, le Français n’est pas un bon investisseur. En 2023, la Banque de France annonçait que 500 milliards d’euros dormaient sur les comptes courants ! Quand l’inflation frôlait 5 %, cela revenait à laisser son patrimoine se faire grignoter…
Quelles sont les raisons de cette véritable léthargie financière ? Tout d’abord un manque de culture financière (nous y travaillons à notre petit niveau), l’absence de comptes rémunérés dans les banques de détail, ce qui est la norme dans de nombreux pays. Mais aussi une passion pour les livrets réglementés (le livret A notamment) qui ne rapportent pas grand-chose, mais qui sont sans risque et très liquides.
Testez vos connaissances !
Pour ce niveau débutant, découvrez les mots qui se cachent derrière cette grille de mots croisés. Complétez la grille en répondant au formulaire en toute fin d'article ou téléchargez notre version imprimable !
Horizontal
2. Ensemble des activités d'une collectivité
humaine relative à la production, à la
distribution et à la consommation des
richesses
3. Enlever, retirer par une opération
5. Personnes ou collectivités qui investissent
des capitaux
7. Métal précieux jaune, inaltérable et
inoxydable
10. Magasin de bijoux
11. Métal blanc
Vertical
1. Disques de métal servant de valeur
d'échange
2. Partie de la physique qui étudie et utilise les
variations de grandeurs électriques
4. Revenus dus par l'emprunteur au prêteur
6. Dont l'industrie est la métallurgie
8. Se dit d'une personne coquette ou d'un objet
de grande valeur
9. Peuvent être primaire, secondaire ou tertiaire
Panne de Microsoft : blackout chez certaines banques et sur les marchés financiers
Le tristement célèbre écran bleu de Microsoft envahit les moniteurs de la planète. Ce vendredi 19 juillet, la compagnie américaine a annoncé une panne majeure de ses systèmes d’exploitation. La raison : une mise à jour de son antivirus Crowdstrike.
Une économie fortement impactée
Depuis le début de la journée, ce sont donc les aéroports, les chaînes de télévision, les entreprises de toutes tailles et de tous les secteurs, mais également les utilisateurs particuliers des solutions Microsoft sont donc impactés par cette panne. Une situation qui met en lumière la dépendance de notre société aux outils et services numériques tels que le cloud (mais pas seulement).
Si Microsoft assure que tout est mis en œuvre pour rétablir la situation au plus vite, et que cet incident n’est en rien lié à une attaque, nombreux sont ceux qui se questionnent sur la stabilité de notre écosystème face à ce genre de crise.
Des marchés boursiers à la peine
L’ouverture des bourses a été extrêmement perturbée. En effet, Londres et Milan n’ont pas pu afficher leurs cotations à 9h. Et si ces dernières ont été enfin disponibles quelques dizaines de minutes plus tard, London Stock Exchange Group annonce à l’AFP que sa plateforme de diffusion serait encore sujette à des perturbations d’ici à la résolution côté Microsoft.
L’inquiétude n’est jamais source de bonnes nouvelles pour les marchés financiers : l’ensemble des indices est dans le rouge à l’heure où nous écrivons ces lignes (entre -0,5 et -1,3%).
Le réseau carte de VISA muet
Autre perturbation, et pas des moindres, selon le site Downdetector le réseau carte VISA (qui est le réseau exclusif sur les zones de jeu Paris 2024) semble lui aussi touché par cette panne mondiale.
Une situation compliquée pour les consommateurs puisque la défaillance de Microsoft touche également les solutions d’encaissement de certaines enseignes.
VeraCash, le groupe AuCOFFRE et leur modèle robuste
Face à une panne qui a des conséquences sur l’ensemble des secteurs d’activité dans le monde, il serait malvenu de donner quelconque leçon ou de fanfaronner. Cependant, depuis 15 ans, le groupe AuCOFFRE met en place des dispositifs pour se prémunir au maximum d’un tel risque de blackout et faire en sorte que notre système soit le plus robuste possible.
L’or physique, l’actif anti-virus
Sur les fondamentaux, en vous proposant des métaux précieux tangibles, VeraCash vous assure la préservation de votre patrimoine face à tout risque informatique. C’est solide, c’est sans risque.
De plus, nos équipes font régulièrement des sauvegardes “online” et “offline” de vos titres de propriété pour éviter la perte ou la dégradation de ces données qui sont essentielles pour vous et pour notre métier.
Des systèmes d’information audités et préparés
On connaissait les risques de perturbations face aux éruptions solaires, les cyberattaques ou encore les coupures de courant et les erreurs humaines. Selon Jean-François Faure, fondateur et président du groupe AuCOFFRE: “Bien sûr le risque 0 n’existe jamais, mais chez VeraCash, on a tenté de penser au plus de choses possibles et de limiter le plus possible les intermédiaires « critiques ».”
Nos systèmes d’information bénéficient de groupes électrogènes, d’une connexion de secours “Starlink”, et nous nous efforçons de soumettre nos infrastructures à des hackeurs éthiques (ou “whitehat) pour se prémunir au maximum de toutes situations qui pourraient perturber notre activité et donc compromettre l’accès à vos investissements.
L’envoi de VRC, l’alternative au réseau bancaire
On vous en parlait précédemment, le réseau carte VISA est fortement impacté par cette panne de Microsoft. Pour pallier et contourner les réseaux bancaires, VeraCash vous propose une solution : l’envoi d’actifs entre membres pour pouvoir régler vos achats en grammes d’or et d’argent métal 100% physiques, sans intermédiaire. La fonctionnalité est disponible depuis votre espace membre mais également sur l’application mobile disponible sur Androïd et iOS.
Un nouveau record absolu pour le cours de l’or en dollar comme en euro
Le cours de l’or continue son ascension. Et les records tombent les uns après les autres en cette année 2024. Face à une actualité extrêmement riche sur la scène internationale, tant en matière de géopolitique que d’économie, le métal jaune joue pleinement son rôle de valeur refuge. À 4h15 (heure de Paris), le prix de l’once d’or se négociait 2481$ et 2276€. Du jamais vu.
L’année de tous les records
Nous nous étions quittés au printemps avec l’ensemble des indicateurs financiers au beau fixe. Les marchés financiers et le cours de l’or brillaient du même éclat, ce qui, du point de vue des analystes, était assez inédit.
L’optimisme autour d’un desserrement des politiques monétaires, à la fois aux États-Unis mais également en Europe, tout en n’oubliant pas la “normalisation” des conflits armés en Ukraine et au Proche-Orient avaient réussi à aligner des actifs qui n’ont pourtant jamais bien été en harmonie.
Derniers records en date pour l’or : le 20 mai 2024 pour le cours en dollar avec une once à 2444$. C’était un peu plus tôt pour l’euro qui atteignait son plus haut niveau le 12 avril dernier avec ses 31,1gr (le poids d’une once NDLR) autour des 2257€.*
Et en remontant dans le temps, il ne fallait pas chercher bien loin pour retrouver une telle embellie. Le métal jaune effectuait sa première poussée fin mars, après les deux premiers mois de 2024 plutôt atones. La raison de ce mouvement : les attentats du Crocus City Hall à Moscou le 22 mars ont réveillé le son des canons sur le territoire ukrainien.
Aujourd’hui, l’or fait de nouveau table rase du passé : 2481$ l’once et 2276 en euro.
De multiples explications face à l’augmentation du cours
La prophétie de la baisse des taux a débuté
Cette baisse des taux, tant attendue par les investisseurs et les marchés, c’est la BCE qui, par la voix de Christine Lagarde, l’a initiée. -25 points de base le 6 juin, c’est un début pour donner un nouveau souffle au taux directeur du vieux continent qui passe alors de 4 à 3,75%.
Et si le premier effet a été d’un peu perturber le taux de change entre l’euro et le dollar sur la première quinzaine de juin (une baisse de taux en zone Euro rend sa devise moins pertinente face au billet vert), ce qui a également fait corriger le cours de l’or en euro, ce dernier a mécaniquement retrouvé le sens de son histoire quelques heures plus tard en trouvant le chemin de l’augmentation.
La Chine, entre impasse économique et tensions militaires
On vous en parle depuis plusieurs jours, la situation de la Chine sur le plan économique n’est pas rutilante. Croissance en berne, signes de faiblesse du secteur bancaire, guerre commerciale, la deuxième puissance mondiale doit réinventer son modèle. Et c’est d’ailleurs ce qui se joue actuellement lors du troisième plénum organisé par le parti communiste chinois, autour du Xi Jinping. De mauvaises décisions, et c’est l’ensemble du climat des affaires à l’international qui est impacté. De quoi activer les craintes et les automatismes de protection.
Autre fait majeur, cette fois-ci sur le plan militaire, le pays souhaite intensifier ses opérations de reconquête de Taïwan. Les forces aériennes et maritimes du pays du milieu se sont massées le 13 juillet dernier autour et dans la zone d’identification et de défense du territoire jugée sécessionniste. De quoi y voir une escalade des tensions au sud-est de l’Asie.
La Chine, une économie malade ?
Découvrez notre hors série du podcast Breaking Cash
, consacré à la crise bancaire et économique que traverse le pays
Trump et les élections américaines en ligne de mire
Les élections aux États-Unis n’auront lieu qu’en novembre, mais c’est bien maintenant que se joue la campagne avec la tenue des congrès républicains et démocrates. S’il semble n’y avoir que peu de suspense sur l’affiche finale qui opposera Donald Trump au président sortant Joe Biden, la tentative d’assassinat sur l’ancien président et la santé incertaine de l’actuel locataire du bureau ovale inquiètent et questionnent l’électorat américain.
Autre point, et pas négligeable, les récentes positions de Donald Trump au sujet de la situation à Taïwan et son souhait de faire payer au petit état insulaire une protection des États-Unis face à la Chine a certainement joué un rôle dans le sursaut du cours de l’or.
Les investisseurs en or dans une dynamique d’achat
Le marché de l’or avait commencé 2024 en forte position de vente. C’était l’heure pour certains de “récupérer leur gain” face à un cours qui a latéralisé plus de deux mois après les records de décembre 2023 (encore des records tombés).
Aujourd’hui, la donne a changé. Pour ne prendre que l’exemple de la France, la dissolution annoncée par le président Macron le 9 juin dernier a réveillé le réflexe d’achat frénétique des épargnants face à une situation politique inédite et incertaine, encore aujourd’hui.
À l’international, les investisseurs renouent, eux aussi, avec l’achat d’or. Les particuliers s’alignent sur les mêmes arbitrages que les banques centrales à travers le monde : pour rappel, les institutionnels ont accumulé pas moins de 90 tonnes rien que sur le premier trimestre 2024.
Le cours de l'or en direct
Poids | Cours EUR | Cours USD |
---|---|---|
1g Or | 74 € | 82.28 $ |
Once d'Or (1oz) | 2301.65 € | 2559.06 $ |
1kg Or | 73999.61 € | 82275.73 $ |
Variation 24H | -0.81 % | -0.96 % |
Poids | Euro (EUR) | Dollar (USD) | Livre sterling (GBP) | Franc suisse (CHF) |
---|---|---|---|---|
1 gramme | 74 € | 82.28 $ | 62.37 £ | 69.6 CHF |
1 once (31,1 grammes) | 2301.65 € | 2559.06 $ | 1939.78 £ | 2164.7 CHF |
1 kilogramme | 73999.61 € | 82275.73 $ | 62365.39 £ | 69596.63 CHF |
Variation 24H | -0.81 % | -0.96 % | -0.81 % | -0.70 % |
La Chine à son tour victime d’une crise bancaire
[Première publication : 12 juillet 2024 – Mise à jour : 16 juillet 2024]
À l’occasion de l’ouverture du troisième Plénum de son histoire, Veracash vous propose un numéro exceptionnel de Breaking Cash en vidéo à la fin de cet article
La fragilité du système bancaire a traversé le Pacifique. Un an après les États-Unis et la faillite de certaines banques régionales (notamment SVB en mars 2023), la Chine est à son tour confrontée au problème. Une situation qui inquiète les observateurs dans une économie déjà ébranlée par de l’instabilité.
Des fusions de banques par dizaine
Dans la semaine du 24 juin, ce ne sont pas moins de 40 banques dites “rurales” qui se sont fait absorber. Selon le journal The Economist, qui fait le parallèle avec la crise des caisses d’épargne et de crédit de 1980 aux États-Unis, jamais des établissements de crédit n’avaient disparu à un tel rythme.
Aujourd’hui, cette nouvelle crise bancaire est localisée du côté de la province stratégique de Liaoning, au nord-est de Pékin. C’est la 8ème plus grosse région en termes de PIB, et elle est connue pour être en plein essor industriel dans le secteur de l’automobile.
Mais alors, pourquoi une telle crise ? Les banques rurales, qui sont au nombre de 3 800 en Chine et qui représentent 13% du système bancaire du pays sont fortement exposées aux dettes locales, mais ont aussi contracté trop de prêts dont les contre-performances asphyxient leur trésorerie et donc leur solvabilité. Ces 40 banques de la province du Liaoning ne dérogent donc pas à la règle et c’est ce qui pousse le régulateur chinois à prendre ces mesures coercitives.
Une Chine déjà affaiblie par une crise immobilière
Le tableau se noircit un peu plus pour la deuxième puissance économique mondiale. Il faut dire que le pays est déjà confronté depuis plusieurs années à une autre crise qui pèse lourd : celle de l’immobilier.
Nous vous en parlions en février dernier, la faillite du géant Evergrande a laissé une ardoise de 300 milliards de dollars sur les marchés financiers chinois. Et il est bien difficile aujourd’hui de dire si les actifs des créanciers du magnat immobilier seront restitués.
Les explications d’un tel marasme sont multiples : Evergrande a subi non seulement la crise COVID qui a totalement déstabilisé le marché de l’immobilier en rendant l’offre bien trop importante par rapport à la demande, mais le groupe a également connu certaines malversations de ses dirigeants, en organisant l’émission frauduleuse d’obligations sur les marchés financiers.
Un potentiel impact sur le cours de l’or ?
Les premières victimes de cette situation sont les épargnants chinois, qui, misant sur l’immobilier, n’auront pas fait “contre mauvaise fortune bon cœur”. Pourtant, le gouvernement de Pékin a mis plus de 280 milliards de dollars pour tenter de sauver le secteur et donc, par extension, les avoirs de ses concitoyens.
L’autre actif dont raffolent les épargnants chinois, c’est l’or. Et en période d’incertitude, ces derniers enclenchent le réflexe d’achat. Souvent vu comme un investissement vieillissant, la frénésie de l’or touche pourtant aujourd’hui toutes les générations, avec des produits adaptés à la clientèle et leur budget.
Le marché du métal précieux en Chine est parmi les plus dynamiques du monde. Alors cette nouvelle crise provoquera-t-elle un mouvement haussier sur le cours de l’or ? L’évolution de la situation sera, elle aussi, à scruter de près.
Hors série de Breaking Cash consacré à la santé économique de la Chine
Payer aux JO Paris 2024 : VISA sinon rien !
Les paiements sur les sites des Jeux Olympiques de Paris 2024 seront possibles uniquement avec des cartes VISA. Comment faire avec d’autres cartes de paiements ? Pourquoi un tel privilège pour VISA ? Explications.
JO : la loi du sport business a tous les niveaux
Les Jeux Olympiques Paris 2024 sont, selon le site des JO, financés à 96 % par des recettes privées. Les 4 % de financements publics vont, précise cette même source, aux Jeux paralympiques. Le financement privé vient du CIO lui-même, de la billetterie et bien évidemment de partenaires, voire de « sponsors ». Contre un versement, les entreprises bénéficient de visibilité et parfois d’avantages plus spécifiques.
VISA : partenaire mondial et majeur
Le montant versé par VISA aux JO est confidentiel. Mais ce partenariat court sur plusieurs olympiades. Cela représente sans doute plusieurs centaines de millions de dollars. En contrepartie, le logo VISA partage l’affiche avec ceux de Coca-Cola, Alibaba ou bien encore Omega et Samsung dans la catégorie « partenaire mondial ».
Exclusivité sur les paiements
En plus de la visibilité, VISA a obtenu du Comité Olympique l’exclusivité des paiements sur les sites olympiques de Paris 2024. C’est-à-dire que seules les cartes de paiement VISA seront acceptées. Pour acheter un sandwich, une boisson, des goodies, il faudra utiliser le réseau VISA. Exit Mastercard et les autres. Le seul autre moyen accepté : les espèces !
Comment faire pour payer si on n’a pas de carte VISA ?
Le consortium américain VISA détient 60,5 % de parts de marché des cartes bancaires dans le monde contre 26,9 % pour Mastercard et moins de 5 % pour American Express. D’autres opérateurs existent comme le Chinois Union Pay sans parler des opérateurs uniquement numériques Google Pay, Apple Pay ou encore Paypal. Cela signifie que près de 40 % des consommateurs utilisent un autre moyen de paiement que ceux proposés par VISA. Comment vont-ils faire ?
Le paiement en liquide
Effectivement, l’accord entre les JO et son partenaire majeur impose l’acceptation du paiement en espèces : billets et pièces en euros. Vous pouvez donc arriver sur les sites olympiques avec votre porte-monnaie bien plein pour pouvoir vous acheter à manger et à boire. On ne connait pas les prix… mais sachant que le ticket de métro va quasiment doubler, il est fort probable que les tarifs de la nourriture et des boissons sur place soient prohibitifs. Et il existe toujours un risque de vol, puisqu’en général la foule attire les pickpockets, déjà nombreux à Paris.
Une carte VISA temporaire
Une autre solution si vous n’avez pas de carte labélisée Paris 2024 : l’opérateur de paiement va développer une application qui permettra de générer une carte de paiement VISA temporaire et virtuelle. Vous paierez alors, via votre smartphone, avec cette carte qui fonctionnera dans les distributeurs de billets du site ainsi qu’avec les TPE. Pour alimenter cette carte virtuelle, il vous suffira d’utiliser vos cartes et comptes habituels. Pas besoin de souscrire une offre VISA si vous vous rendez aux JO !
En revanche pour obtenir l’application et bénéficier d’une carte de paiement VISA virtuelle, il faudra absolument avoir un billet d’entrée. De toute façon, le territoire exclusif du partenaire des JO se limite aux sites seulement accessibles avec un ticket d’entrée.
Pour acheter des tickets, il n’est pas non plus nécessaire d’avoir une carte VISA. En effet, le consortium américain est seulement partenaire « préférentiel » de la billetterie. Donc pas d’exclusivité pour cette partie du business des Jeux Olympiques Paris 2024.
VISA met de gros moyens en place pour assurer la fluidité des paiements
On se doute que le partenaire majeur veut aussi montrer que son réseau est aussi performant pour le consommateur que pour le commerçant. VISA promet un réseau « performant et résilient », basé sur le déploiement de 4 500 terminaux de paiements.
Bon à savoir : en dehors des sites des JO, les commerces du reste de Paris restent ouverts aux paiements par Mastercard ou d’autres réseaux.
À retenir :
- Sur les sites des JO Paris 2024, VISA a l’exclusivité des paiements en carte bancaire.
- Aux Jeux Olympiques, il sera quand même possible de payer en liquide.
- VISA va proposer une appli pour obtenir une carte de leur réseau temporaire connectée sur les téléphones des spectateurs.
Prévenir et se protéger du SIM swap !
Parmi les méthodes utilisées par les fraudeurs et les arnaqueurs en ligne, le SIM swap est la plus récente. Le malfaisant réussit à détourner votre ligne de mobile pour recevoir tous vos appels et SMS de sécurité des sites et applications Internet : ceux des banques par exemple. Comment se protéger de cette nouvelle technique de fraude ? Explications.
Sommaire
- Qu’est-ce que la fraude au SIM swap ?
- Comment les hackers obtiennent-ils un transfert de ligne vers une autre carte SIM et comment déjouent-ils la sécurité de la double authentification ?
- Comment se protéger de cette nouvelle forme de fraude qui utilise la ligne téléphonique de la victime (SMS et appels) ?
La fraude au SIM swap pour les nuls
Le SIM swapping consiste à détourner le numéro lié à la carte SIM de votre téléphone portable ou smartphone, vers une autre carte SIM : celle du fraudeur.
Comment se passe un SIM swapping ?
Pour réussir cette arnaque, le pirate de la carte SIM a besoin :
- Des informations personnelles sur le propriétaire de la puce ;
- De convaincre l’opérateur téléphonique d’attribuer le numéro de la victime à une autre puce.
Trouver des informations personnelles
Pour les informations personnelles, il suffit souvent au pirate de se rendre sur les réseaux sociaux. Cela lui permet de trouver des dates et lieux de naissance, des adresses personnelles et bien d’autres données qui seront utiles pour la deuxième étape : convaincre l’opérateur de téléphonie de transférer la ligne. D’autres moyens sont possibles comme le phishing ou bien l’achat de données personnelles présentes sur le dark Web.
Convaincre l’opérateur téléphonique.
Le point clé d’un SIM swap ce n’est pas l’utilisateur de la ligne mais bien le conseiller de son opérateur téléphonique. En effet, le fraudeur se fait passer pour la future victime pour expliquer que sa carte SIM est défectueuse ou volée, et demander l’attribution de la ligne à une autre SIM. Pour s’assurer que le propriétaire de la ligne est bien à l’origine de cette demande, le téléconseiller pose des questions personnelles : adresse, mail, date de naissance, etc. S’il est convaincu, il réalise le transfert. Le voleur reçoit alors tous vos appels et vos SMS.
Pourquoi détourner une ligne sur une autre carte SIM ?
Pour le voleur, c’est l’ultime clé pour accéder à vos services Internet (banque, réseaux sociaux, mails) et applications. En effet, même si le pirate dispose d’un identifiant et d’un mot de passe, la double authentification lui impose de passer par une autre méthode : souvent, un code reçu par SMS. L’accès aux SMS de la victime est donc primordial dans de nombreux cas. C’est le graal pour une usurpation d’identité ! Par exemple, le fraudeur peut accéder à un compte Google qui, pour un smartphone Android, est la porte d’entrée de beaucoup d’applications, de réseaux sociaux et autres applications de messagerie.
Bon à savoir : même si le mot de passe d’un service est renforcé (plus de 12 caractères, des caractères spéciaux, des majuscules et minuscules…) et que le pirate n’a pas pu le « casser », l’accès aux SMS permet de demander un nouveau mot de passe et de le valider en double authentification.
Comment savoir si l’on est victime d’un SIM swap ?
- Très clairement, vous devez vous inquiéter si vous ne recevez plus de SMS ou d’appels.
- L’autre signal d’alerte est la réception de mails d’information sur la connexion d’autres appareils que le vôtre sur votre ligne.
- Vous pouvez aussi recevoir des messages sur vos réseaux sociaux, des mouvements suspects sur vos comptes bancaires, etc.
Ça arrive aussi aux experts : en août 2019, le compte Twitter de l’ex-patron de réseau social, Jack Dorsey, s’est mis à poster des messages insultants et racistes. Pendant un quart d’heure, un pirate a pu arroser les 4 millions d’abonnés de Dorsey puisqu’il avait pris le contrôle de ce compte via un SIM swapping.
Prévenir et se protéger du SIM swap
Pour l’instant, cette technique de piratage est assez rare en France et en Europe. La plupart des attaques ont été recensées aux États-Unis. Mais, en général, ce qui se passe en Amérique ne reste pas bien longtemps en Amérique et finit par débarquer en France. Il est donc important de prendre en compte cette nouvelle menace cybercriminelle et de se protéger.
- Se méfier des e-mails et des SMS frauduleux. Il peut s’agir d’une première porte d’entrée pour récupérer vos données personnelles. De plus en plus souvent, les opérateurs et les systèmes d’exploitation (Android ou iOS) proposent des services de tri des messages suspects et des spam. Ne les désactivez pas.
- Ne pas laisser de données personnelles publiques sur les réseaux sociaux. Surtout si vos comptes sont accessibles à tous. L’e-mail, la date et le lieu de naissance et l’adresse sont les trois informations que demanderont des téléconseillers pour vérifier que leur interlocuteur est la bonne personne.
- Recevoir des notifications de changement de SIM sur un mail. Cela permet de savoir qu’un SIM swap est en cours. Plus l’opérateur est prévenu rapidement, moins les risques de services piratés sont importants.
- Choisir des services qui utilisent le rappel pour les opérations importantes sur un compte. Veracash, par exemple, vous appelle pour confirmer que vous avez bien fait une demande de retrait. Un délai est aussi prévu avant de réaliser l’opération. Ce délai qui peut « agacer » est en réalité une vraie sécurité pour votre épargne. Il peut en effet vous permettre de vous rendre compte que vous avez été victime d’un SIM swap et de rappeler votre chargé de clientèle pour annuler l’opération.
Les points clés à retenir :
- Le SIM swap consiste à détourner une ligne téléphonique vers une carte SIM tierce.
- Le SIM swapping permet de prendre le contrôle de services et applications même protégés par la double authentification.
- Pour éviter les fraudes de type SIM swap, il faut éviter de rendre publiques ses données personnelles, et mettre en place des outils de notification en cas de modification de carte SIM.
Chers frais bancaires !
La gestion d’un compte en banque peut coûter cher, avec des frais bancaires qui se multiplient selon le nombre de services possibles. Les frais pour incidents de paiement, commissions d’interventions ou autres agios ne sont malheureusement plus les seuls à être facturés par les banques. Nous vous aidons à vous y retrouver dans la jungle des frais bancaires !
Plusieurs types de frais bancaires existent
Avec le développement de la banque par Internet, la banque à distance, on pouvait imaginer que le coût de gestion d’un compte baisserait. Plus de numérique c’est moins de masse salariale, donc moins de coûts pour l’établissement bancaire. Grâce à ces progrès technologiques, la facture pour le client devrait baisser. Mais visiblement, vu l’allongement des grilles tarifaires des banques, ce n’est pas le cas.
Les frais pour les incidents de paiement et les irrégularités sur le compte
Les incidents de paiement
Ces frais bancaires sont infligés au titulaire du compte pour un défaut de provision ou de non-exécution, quel que soit le moyen de paiement : chèque, prélèvement permanent ou temporaire.
Autres frais liés au défaut de paiement : lorsque la Banque de France émet une notification d’interdiction bancaire.
Des frais limités par le législateur
Comme disait Jacques Chirac « les emm… ça vole en escadrille ». Et souvent, quand on commence à rencontrer des difficultés bancaires, les incidents se multiplient. Résultat, non seulement le compte est sans provision, mais en plus, les frais s’accumulent. De quoi maintenir la tête du client en difficulté sous l’eau.
Aujourd’hui, les frais pour incidents de paiement sont limités et réglementés :
- Les commissions d’intervention ;
- Les frais de rejet pour absence de provision ;
- Les frais de compte inactif ;
- Les frais de saisie administrative à un tiers détenteur (souvent l’employeur).
Il existe même un tarif bancaire spécifique pour les clients les plus fragiles.
Les frais pour irrégularité
Certains problèmes sur un compte n’entrent pas spécifiquement dans la catégorie des incidents de paiement : les courriers de la banque pour information de compte débiteur, les oppositions sur une carte bancaire opérées par la banque, les saisies, etc. Ces tarifs bancaires-là ne sont pas plafonnés ni réglementés : ils peuvent être particulièrement élevés.
Les frais de gestion du compte bancaire
Même si vous recevez régulièrement (minimum une fois par an) la grille de tarifs de votre banque, il est parfois difficile d’y retrouver.
Les forfaits : de la transparence à l’opacité
Les établissements bancaires ont pris l’habitude de regrouper un ensemble de frais dans des forfaits. Ainsi, dans un même lot, vous pouvez retrouver une carte bancaire, un accès au site Internet, une assurance sur les moyens de paiement, un accès direct à votre conseiller… La liste peut être très longue et très variée ! Et il est bien difficile de connaître précisément le coût de chaque service. Dès lors, comment comparer les prix ?
Depuis l’avènement du mandat SEPA, parfois la mise en place d’un prélèvement SEPA rejoint la longue liste des frais.
Certaines banquent proposent même un service de télésurveillance ou un abonnement mobile. Et évidemment, vous ne pouvez absolument pas enlever les éléments de ce « package » qui ne vous intéressent pas du tout. C’est tout ou rien.
Les frais hors forfait
Il reste toujours quelques frais hors forfait. C’est d’ailleurs toute la difficulté de connaitre avec précision le périmètre de son offre bancaire. Les frais « à part », c’est comme les exceptions de couverture pour une assurance, la « petite ligne » des banques. Il ne faut pas oublier de la lire ! Cela change selon les établissements bancaires, mais il s’agit généralement :
- Des frais de succession : toujours agréable, alors que vous venez de perdre un proche, de voir plusieurs centaines d’euros prélevés sur le compte du défunt… pour le fermer ou transférer des fonds ;
- Des frais de recherche de documents sur plusieurs mois : là aussi, il est toujours étonnant de devoir payer pour accéder aux archives numériques de son compte, dans notre monde numérisé ;
- Des frais de virement manuel, comprendre : votre conseiller fait le virement à votre place ;
- Les frais de chèque de banque ;
- Les frais de dossier sur un crédit, le métier premier de la banque qui se rémunère aussi sur les intérêts et les primes d’assurance.
Bon à savoir : des frais négociables ?
Dans l’absolu, tout est négociable. Mais attention, quand vous signez une convention bancaire, vous êtes censé accepter les conditions générales et les tarifs. La négociation doit être conduite au moment de la signature et avant d’avoir à payer d’éventuels frais. Même si, dans le cadre d’un geste commercial, votre conseiller pourra faire « sauter » certains frais.
Comment faire pour avoir moins de frais bancaires ?
La première solution, c’est de comparer les tarifs pour choisir une banque ou pour pouvoir négocier une réduction.
Comparer les tarifs des banques
Les tarifs sont obligatoirement disponibles sur les sites Internet des établissements bancaires. Mais il existe aussi un outil formidable pour comparer facilement les tarifs des différents services : un site gouvernemental qui propose un comparatif des tarifs bancaires département par département.
Une banque en ligne ou une solution alternative ?
Les banques en ligne proposent de plus en plus de solutions payantes. Il est loin le temps des « néobanques » qui proposaient la gestion d’un compte gratuitement ! D’ailleurs, celles qui ont résisté à la tendance sont en difficulté. Veracash a développé de son côté un modèle économique original puisqu’il est, non pas basé sur des frais, mais sur un commissionnement sur l’achat et la vente de matières précieuses.
Les frais bancaires à l’étranger : la mauvaise surprise des vacances
En Europe, il n’y a plus de frais bancaires entre consommateurs de pays membres. Il n’y a pas non plus de frais de change puisque tout le monde utilise la même monnaie, l’euro. Attention toutefois aux pays dont les distributeurs de billets (les DAB) prennent des frais pour la mise à disposition d’espèces. Et ces tarifs sont libres : un forfait ou un pourcentage de la somme retirée. Dans les pays qui se trouvent en dehors de la zone euro (même s’ils utilisent l’euro comme le Monténégro), ce n’est clairement plus la même chose : frais à chaque débit sur une carte bancaire, frais de change, etc. Aujourd’hui, il faut vraiment se méfier lors de séjours dans des pays comme l’Angleterre où les espèces ont quasiment disparu.
Pour tout savoir sur les frais bancaires à l’étranger, lisez ou relisez notre article
À retenir
- Les frais bancaires appliqués sur les incidents de paiement et les irrégularités sur un compte sont plafonnés, mais un paiement sans provision peut coûter cher.
- Comparer les montants des frais bancaires est indispensable pour bien choisir une banque ou pour pouvoir négocier les prix… même si cela se révèle parfois fastidieux.
- Il existe des solutions pour éviter un certain nombre de frais et parfois même éviter les commissions à l’étranger.
Private equity : comment investir sans passer par les marchés ?
Comment investir dans l’économie alors que les marchés semblent de plus en plus déconnectés de la réalité ? Il existe de nombreuses solutions pour financer des entreprises et des projets sans passer par la case CAC40 ou autres ETF. Le private equity, c’est l’investissement en direct dans les entreprises pour les particuliers.
Investir dans des entreprises mais sans la spéculation
Il ne faut traîner très longtemps sur un forum de site boursier pour constater combien il est difficile de comprendre les réactions d’une action sur le marché. Les annonces de résultats font faire du yoyo aux cours, les stratégies de long terme des dirigeants sont rarement saluées.
La bourse coupée de la réalité de l’entreprise
On a l’impression que le prix d’une action à Paris, Wall Street ou à la City est sous tension d’intérêts qui n’ont pas grand-chose à voir avec le développement de l’entreprise :
- Le trading haute fréquence qui donne des crises d’épilepsie aux cours ;
- La VAD (la vente à découvert) utilisée par ceux qui parient sur la baisse d’un cours ;
- Les comportements moutonniers des « logiciels de trading » qui vendent et achètent tous en même temps ;
- Les mini ou grands krachs boursiers qui emportent tout sur leur passage, même les entreprises en bonne santé.
De nombreuses entreprises quittent la Bourse
Pour éviter ces effets pervers de la Bourse, des entrepreneurs ont même décidé de retirer leurs entreprises des marchés. Avec la loi Pacte, ces départs ont été facilités. En effet, il faut détenir 90 % des actions (et plus 95 %) pour pouvoir exproprier les autres actionnaires. Depuis, elles sont plusieurs dizaines à être sorties de la cote !
Private equity : investir dans une entreprise en direct
Le private equity donne la possibilité aux particuliers d’investir dans des entreprises à plusieurs moments de leur développement. Évidemment, comme tout investissement, il y a des risques et notamment de perte en capital.
Choisir d’investir dans des entreprises hors marché, c’est la base de l’investissement
Il était un temps, pas si lointain, quand des entrepreneurs voulaient développer une ligne de chemin de fer (les frères Pereire) ou une liaison maritime entre Marseille et l’Asie, ils faisaient appel aux investisseurs… particuliers. En échange, ils cédaient une partie du capital. Parfois c’était le jackpot, parfois c’était la faillite mais au moins, c’est la santé économique de l’entreprise qui faisait foi. La valeur de l’action ne dépendait pas de développeurs informatiques du fin fond du New-Jersey ou de fonds géants de New-York ou Chicago au service des retraités américains.
Private equity : le circuit court de l’investissement
Osons cette comparaison avec l’alimentation. Oui, le private equity, c’est bien un investissement en circuit court.
Connaître l’entreprise
Parfois, on peut même rencontrer en direct les dirigeants, visiter l’entreprise. Il s’agit souvent d’entreprises familiales. En effet, 75 % des PME et 50 % des ETI françaises ont un actionnariat contrôlé par une famille.
Aimer les produits de l’entreprise
Quelle meilleure entreprise que celle dont on utilise personnellement les produits. Chez Veracash par exemple, la grande majorité de nos actionnaires sont clients de nos services. Ils savent donc très bien à quoi servent leurs investissements.
Participer à la gouvernance
Pour de petites structures, l’investisseur pourra bien évidemment participer aux assemblées générales (comme pour les très grandes entreprises) mais il aura aussi la possibilité de poser des questions en direct et peut-être même intégrer un conseil d’administration ou de surveillance.
Avantages fiscaux pour l’investissement dans les PME
C’est le premier avantage : quand on investit dans une PME, on peut bénéficier de la réduction de revenus de la loi Madelin IR-PME. Elle est égale à 18 % des investissements jusqu’à 50 000 euros pour une personne seule (x 2 pour un couple). Il existe des réductions encore plus importantes pour certaines formes d’entreprises (ESS, JEI).
Investir dans une entreprise en direct : plusieurs méthodes
Évidemment, acheter des actions via le site de sa banque, c’est simple. Il y a des frais mais dès que le compte titres est ouvert, on peut « boursicoter ». En fait, investir dans une société non cotée, ce n’est pas très compliqué non plus.
La bourse privée : les avantages sans les inconvénients
Quand vous investissez dans une entreprise non cotée, il est facile d’acheter mais la sortie semble toujours un peu plus complexe, voire nébuleuse. Avec la bourse privée, utilisée par Veracash notamment, il est possible d’acheter et vendre, comme sur n’importe quel exchange mais les cours ne sont pas soumis aux effets de masse. L’investisseur peut donc vendre quand il le souhaite.
L’achat d’actions en direct
Il peut toujours y avoir une vente ou un achat d’actions de gré à gré. C’est-à-dire que vous négociez directement avec le propriétaire de parts ou d’actions d’une entreprise. En général, l’intermédiation d’un avocat est nécessaire pour éviter d’avoir des soucis réglementaires ou juridiques.
Les fonds privés et autres crowdfunding
Ils proposent des investissements à leurs clients. Cela peut être pour financer une start-up ou le développement d’une entreprise. En général, on détient des parts du fonds, qui lui est propriétaire des actions pour l’ensemble des souscripteurs.
Souscrire à des obligations de PME ou ETI
Ce produit n’est pas très utilisé en France alors que les entreprises anglo-saxonnes en sont très friandes. Même les dirigeants ne savent pas qu’ils peuvent émettre des obligations. Il s’agit en fait d’un emprunt réalisé par l’entreprise à un taux souvent assez important (2 à 3 points au-dessus de l’inflation). C’est un moyen de contourner les banques par exemple dans un contexte de resserrement de l’attribution des crédits. Le capital qui sera remboursé à la fin peut être transformé en actions : ce sont alors des obligations convertibles.
Ce qu’il faut retenir
- Les bourses sont souvent déconnectées de la réalité avec des impacts qui peuvent être lourds pour les entreprises cotées,
- Il existe des solutions alternatives pour investir dans les entreprises : le private equity,
- Le private equity est majoritairement composé de fonds TPE ou PME.
Coaching en finances : développement personnel et gestion de budget, même combat ?
Et si le bien-être commençait par un compte bancaire bien tenu et des dépenses maîtrisées ? Plutôt logique, tant les difficultés financières ont tendance à impacter la santé physique et mentale. Et dans un contexte économique incertain, il n’est pas étonnant de voir la gestion de budget devenir un nouveau créneau de coaching, façon développement personnel. Alors oui, il y a des coachs pour tout aujourd’hui, et il faut savoir se méfier des arnaques. Mais l’émergence de ces nouveaux conseillers en finances personnelles n’est pas forcément mauvaise, au contraire. Décryptage.
Qu’est-ce que le coaching en finances ?
Définition et objectifs du coaching budgétaire
Le coaching budgétaire est un accompagnement pour gérer un budget au quotidien et/ou réaliser des projets de vie à long terme. On parle aussi de coaching en finances personnelles.
Concrètement, un coach en finances peut vous aider à :
- Gérer vos dépenses ;
- Aborder les imprévus financiers avec plus de sérénité ;
- Éviter le découvert et le surendettement ;
- Choisir les bons produits pour épargner ;
- Mieux comprendre un placement proposé par votre banque ;
- Vous constituer un complément de revenus pour la retraite.
L’idée est de proposer un plan personnalisé, des outils et des conseils pour atteindre des objectifs, mais pas de faire à votre place. C’est le principe de base du coaching.
Qui sont les coachs en budget ?
Ils sont coach en finances personnelles, coach budgétaire ou coach en budget. Les dénominations varient, comme les profils : hommes ou femmes, autodidactes, en reconversion, passionnés de finance, coachs en développement personnel avec une nouvelle casquette… Le métier est en plein essor, sachant qu’il n’existe aucune formation ni certification officielle de coach en finances à l’heure actuelle.
Combien ça coûte, un accompagnement financier ?
Les modes de tarification sont variables :
- Un forfait de plusieurs séances ;Un tarif à l’heure pour un conseil ponctuel ;
- Un supplément selon le nombre de comptes bancaires à analyser ;
- Ou un accompagnement personnalisé, généralement plus cher.
En quoi le coaching budgétaire peut-il être bénéfique ?
Les coachs en tous genres souffrent souvent d’une mauvaise image. Il est vrai que les anglicismes à répétition et les concepts inventés sous couvert d’injonctions au bonheur ont de quoi rebuter les plus cartésiens. Mais il faut reconnaître que le coaching en finance a le mérite de désacraliser le rapport à l’argent.
Développer l’éducation financière : une nécessité
On en parlait déjà sur le blog en mars dernier : les Français ont besoin d’améliorer leurs connaissances en matière de gestion de budget. Les enjeux sont multiples, à l’échelle collective (stimulation de l’économie, réduction des inégalités) comme individuelle (choix éclairés d’investissements, santé mentale). Eh oui, l’éducation financière est un moyen d’atteindre le bien-être financier… et le bien-être tout court. Alors, face à des initiatives encore timides, après tout, pourquoi ne pas avoir recours à un coach budgétaire pour apprendre à gérer son argent et à épargner ?
S’adresser à de nouvelles cibles en manque de culture financière
Les méthodes de coaching peuvent aider les catégories de personnes les plus exposées au manque de connaissances en matière d’argent et de finances. En l’occurrence : les jeunes et les femmes. En abordant le sujet selon des codes actuels, avec des arguments concrets et en misant sur la proximité, ces coachs en finances ont tout compris. Si vous cherchez un peu, vous verrez d’ailleurs qu’il s’agit souvent de femmes, plutôt jeunes, parfois mères de famille. Madame ou Monsieur Tout-le-Monde, loin de l’image du banquier austère en costume-cravate.
Décomplexer les discussions autour de l’argent
La France a pour réputation d’entretenir un certain tabou autour de l’argent : c’est mal vu d’en parler et d’en gagner beaucoup. Quant à oser avouer qu’on ne sait pas bien gérer son ou ses comptes bancaires… c’est peut-être encore pire. Dans le cercle familial, au sein d’un couple, entre amis ou au travail, bon courage pour aborder le sujet. Idem à la banque, à l’heure des services clients dématérialisés et des conseillers qui changent de portefeuille tous les six mois. Là aussi, l’entrée sur le marché de nouveaux professionnels du budget peut apporter de véritables effets positifs. Les coachs en budget ne sont pas là pour juger, et c’est leur argument de vente. Ils sont là pour analyser une situation et proposer des outils, en brandissant la fameuse « bienveillance » en étendard. Même si le concept est quelque peu galvaudé, ça ne peut pas faire de mal.
Méfiance quand même : un coach en finances, ce n’est pas la panacée
Le coaching budgétaire ne pouvait pas avoir que des points positifs.
Les coachs en budget ont des compétences limitées
Pour rappel, il n’existe pas de formation officielle pour exercer en tant que coach budgétaire. Les contours du métier sont donc un peu flous. Aussi, le champ d’action du coach peut se limiter à la gestion d’un budget et des dépenses du quotidien, ce qui n’est déjà pas si mal. Pour un accompagnement plus avancé en matière d’investissement, sollicitez toujours un conseiller en patrimoine diplômé et expérimenté.
Vous pouvez par exemple vous renseigner auprès de la Chambre Nationale des Conseils en Gestion de Patrimoine (CNCGP) pour trouver des conseillers fiables et agréés.
Quelques « red flags » à connaître
Comme partout, surtout en coaching et en matière d’argent, gare aux professionnels peu scrupuleux. Faites toujours preuve d’un minimum de méfiance et veillez à identifier les principaux signaux d’alerte.
- Les promesses de placements à rendements à la fois rapides et élevés : le niveau de risque est élevé et la bascule peut être brutale dans l’autre sens.
- Une tarification peu claire : demandez des devis, ça ne mange pas de pain.
- Les beaux discours et les éléments de langage creux : chez les influenceurs, par exemple, qui proposent du jour au lendemain des placements via des sponsors.
- Aucun diplôme ni expérience dans la finance : même sans certification officielle, il faut un minimum de bagage.
Demander plusieurs avis et conseils avant de se lancer
Un coach fiable devrait vous le dire : vous devez vous sentir en confiance pour commencer un accompagnement en gestion de finances personnelles. Profitez du fait que certains professionnels proposent un premier rendez-vous gratuit et sans engagement pour vous faire une idée, et pour rencontrer plusieurs coachs. Faites votre petit benchmark : vous n’êtes pas à l’abri d’une bonne surprise. Qui sait, l’un d’entre eux connaît peut-être Veracash ?
Ce qu’il faut retenir
- Le domaine du coaching financier se développe de plus en plus. Ce nouveau métier propose un accompagnement pour apprendre à épargner et à gérer ses finances personnelles.
- Le coaching en finances a l’avantage d’être accessible. Il offre une portée d’entrée vers l’éducation financière et aide à décomplexer le rapport à l’argent, notamment pour les plus jeunes et les femmes.
- La méfiance reste de mise pour trouver un coach en budget de confiance, surtout que l’activité n’est pas encadrée.
- Pour des conseils avancés en investissement, il faut absolument s’adresser à un conseiller financier diplômé, certifié et enregistré auprès des autorités.
Pourquoi des banques centrales achètent des tonnes d’or ?
Pour les banques centrales, les (bonnes) raisons de détenir de l’or ne manquent pas : donner plus de légitimité à la monnaie nationale, garantir son équilibre monétaire en cas de crise ou même… pour se financer en cas de difficultés. Si bien qu’au cours de l’année 2023, certains États se sont distingués par leur volonté à augmenter leurs stocks, tandis que d’autres ont vendu pour disposer de liquidités rapidement. Tour du monde des stocks d’or des nations !
Pourquoi les banques centrales achètent (et détiennent) de l’or ?
Les banques centrales gèrent les réserves de change d’un pays. En général, comme n’importe quel épargnant, les banquiers centraux évitent de mettre tous leurs œufs dans le même panier. Ainsi, chaque État va détenir plusieurs monnaies sous forme de bons du Trésor. Les réserves monétaires sont aussi en grande partie composées de dollars. Les volumes en euros ou autres monnaies restent assez anecdotiques. Cette proportion rend les économies dépendantes au dollar.
L’or une monnaie universelle
L’or est la seule valeur reconnue mondialement actuellement, avec le dollar (jusqu’à maintenant). En cas de besoin, il est possible d’obtenir des liquidités, d’échanger des matières premières ou même des armes contre de l’or. L’exemple de l’attitude de Poutine est assez révélateur : le président russe avait visiblement prévu l’éventualité des sanctions économiques occidentales avant d’enclencher le conflit avec l’Ukraine. Il avait considérablement renforcé le stock d’or de la Russie.
Réduire la dépendance au billet vert américain
Dans une enquête publiée en mai 2023, le World Gold Council (WGC) se penche sur les raisons pour lesquelles les banques centrales se sont massivement tournées vers l’or en 2022 et en 2023. Jusque récemment, le dollar était la référence : entre 2010 et 2020, la part du billet vert dans les réserves de change oscillait plutôt entre 60 et 64 %. Depuis 2021, elle est descendue en-dessous de 60 %. Pour la moitié des institutions interrogées par le WGC, cette part pourrait encore reculer jusqu’à 40 ou 50 %.
L’or : un cours contracyclique
Quand les monnaies flanchent, la bourse s’effondre, le cours de l’or a plutôt tendance à augmenter. L’or permet ainsi d’équilibrer les réserves monétaires même si le cours des dettes souveraines s’effondre. Lorrsque les taux ont été relevés, les « vieilles dettes » à taux 0 ou presque ne trouvaient plus d’acheteurs. C’est comme cela que certaines banques régionales américaines ont fait faillite.
L’or une valeur refuge pour les banques centrales aussi
Si c’est une « assurance » pour le patrimoine d’un particulier, pourquoi l’or ne serait pas une « assurance » pour une nation, et notamment pour sa banque centrale ? Finalement, c’est la même chose. Il n’y a que les volumes qui changent.
Quelles sont les banques centrales qui achètent le plus d’or ?
Au fil de l’année 2023, plusieurs banques centrales se sont fait remarquer par leurs achats d’or : celles de la Chine, de la Pologne et de Singapour. Mais également la banque centrale turque, qui a acheté, puis revendu. Leurs différents objectifs illustrent bien le rôle que prend le métal précieux dans les réserves de change d’une nation.
La Chine : donner plus de poids au yuan et proposer une alternative au dollar
En 2023, la Banque populaire de Chine (BPC) a donné une belle allonge à ses réserves en or : 224,88 tonnes ont été ajoutées au stock de l’Empire du Milieu. Et on rappelle qu’il s’agit là de données officielles : les tonnes extraites des mines locales ne sont pas obligatoirement comptabilisées. Cela ne fait que quelques années que la Chine communique plus volontiers sur ses stocks d’or pour légitimer le yuan.
Elle occupe actuellement le 6e rang des nations qui détiennent le plus d’or, avec un total de 2 235,39 t d’or. Et là aussi, ce sont les chiffres officiels communiqués par la BPC. Plusieurs raisons expliquent cet intérêt pour le métal précieux. Il faut y voir une volonté de diversifier les réserves de change et de réduire la dépendance au billet vert, mais aussi d’asseoir un peu plus le yuan. La devise chinoise est en effet de plus en plus utilisée dans les échanges avec certains États (comme la Russie), comme alternative au billet vert américain.
La Pologne : disposer de garanties monétaires fortes dans un contexte de conflit proche
A l’est de l’Europe, la Pologne renforce son stock d’or régulièrement depuis 2018. Elle possède désormais plus d’or que le Royaume-Uni.
130 tonnes de plus au cours de l’année 2023
En 2018, le gouverneur de la banque centrale polonaise avait annoncé vouloir augmenter les réserves d’or du pays. Et l’institution polonaise a gardé le même cap depuis lors : entre 2018 et 2021, les Polonais ont augmenté leur stock de 125 tonnes. Sur la seule année 2023, 130 de plus ont été ajoutées au trésor national. Le stock polonais atteint 358,69 t. Soit 48 de plus que le Royaume-Uni. La Pologne occupe la 15e place du classement des pays qui détiennent le plus d’or.
Pourquoi cette stratégie d’achat d’or en Pologne ?
La stratégie est claire dès 2018 : les réserves d’or doivent assurer la souveraineté économique. La Pologne fait partie de l’Union européenne mais frappe encore sa propre monnaie, le zloty. Elle a donc besoin de garanties monétaires fortes et universelles. L’or est considéré comme le support idéal pour assurer cette souveraineté. En cas « d’attaque monétaire », l’or détenu dans les coffres pourra garantir une certaine stabilité. Et c’est encore plus vrai lorsque l’Ukraine voisine est en guerre avec la Russie.
Singapour : se prémunir d’une crise financière
L’Autorité monétaire de Singapour, la MAS, s’est montrée très discrète sur les raisons pour lesquelles elle a acheté autant d’or ces dernières années. De fait, elle augmente régulièrement son stock depuis 2021, alors qu’il n’avait pas évolué en 20 ans.
Ainsi, sur la seule année 2023, Singapour a acheté 76,28 tonnes d’or. L’île en possède désormais 230 et il figure au 24e rang mondial des détenteurs d’or. Comme c’était le cas en 2021, il s’agit visiblement de consolider et garantir le dollar de Singapour.
L’anecdote : En 1968, soit trois ans après son indépendance, Singapour avait acheté une centaine de tonnes d’or auprès de l’Afrique du Sud. Sous le radar puisque l’or sud-africain était encore sous embargo.
La Turquie : acheter pour pouvoir revendre… et disposer de liquidités
Si la posture de la Pologne est impressionnante, celle de la Turquie est surprenante. De fait, la politique turque en matière d’or illustre comment le pays compte sur son stock d’or pour faire face aux crises.
J’achète, puis je revends, puis j’achète
Depuis plusieurs années, le gouvernement Erdogan avait fait le choix de stocker de l’or. En effet, la livre turque avait été attaquée par Donald Trump et l’hyper inflation était violente. Entre début 2021 et fin 2022, les réserves turques sont passées de de 392 à 571 tonnes !
Début 2023, retournement complet de situation. Ankara vend 132 tonnes d’or ! Et plutôt à bon prix puisque le cours est assez élevé.
Sur le deuxième semestre de l’année, la Turquie se met de nouveau à acheter de l’or : 100 t de métal précieux reprennent le chemin des coffres de l’État. Si bien qu’à la fin de l’année, Ankara reste la 11ème plus grosse détentrice d’or dans le monde avec 540 tonnes.
Pourquoi vendre autant d’or en un semestre ?
Si on fait la conversion en dollars d’une vente de 132 000 kilos d’or, on obtient plus de 8 milliards de dollars. L’économie turque serait-elle exsangue au point de devoir récupérer rapidement des liquidités ? Peut-être que cet or n’a pas été transformé qu’en billets verts ? Le rapport du World Gold Council où sont mentionnés ces chiffres ne le précise pas.
Dans un contexte géopolitique tendu autour de la mer Noire, on peut se poser la question. La Turquie joue un rôle important dans le conflit entre les Ukrainiens et les Russes. Il n’a échappé à personne que le détroit du Bosphore (Istanbul) est le passage obligé pour les cargos qui viennent des ports de la Mer Noire pour livrer leurs cargaisons en Europe et au Moyen-Orient. On peut imaginer que les Russes, qui n’ont plus accès aux monnaies occidentales, acceptent l’or dans le commerce international. Est-ce pour cela qu’Erdogan s’est précipité pour rencontrer Poutine en juillet, quand le dirigeant russe a décidé de rompre l’accord de non-agression des navires de commerce en Mer Noire ?
Pour aller plus loin
Le dessous des cartes consacré aux relations entre la Turquie et la Russie
L'émission d'Arte traite de la reprise du dialogue entre Recep Tayyip Erdoğan et Vladimir Poutine sur les questions d'agriculture et de gestions maritimes.
Quelles nouvelles dynamiques de vente et d’achat d’or en 2024 ?
Entre 2023 et 2024, les banques centrales ont pu changer leur fusil d’épaule, comme le montrent les chiffres du World Gold Council (mai 2024). C’est le cas de la Turquie, comme on l’a vu précédemment. Et dans les autres pays ?
L’Ouzbékistan continue à vendre
Le pays s’est ainsi séparé de 13,7 tonnes d’or au cours du premier semestre 2024. Comme il avait déjà vendu 24,5 tonnes d’or en 2023, cela porte les réserves du pays à 371,37 tonnes. Cette ancienne république soviétique a néanmoins encore des réserves dans son matelas puisqu’elle possède plus d’or que l’Arabie Saoudite (323 tonnes) ou la Grande-Bretagne (310 tonnes).
Le Kazakhstan achète 17 tonnes d’or en un trimestre
Autre ancienne république soviétique, le Kazakhstan a plutôt choisi l’option « achat d’or », après en avoir vendu 57 tonnes en 2023. Le pays a acquis 17 tonnes de métal précieux au cours des premiers mois de l’année 2024, reconstituant ainsi ses stocks. Et, comme pour d’autres nations anciennement membres du bloc de l’Est, il s’agit d’un moyen de retrouver ou d’assurer une certaine stabilité, alors que le pays a traversé une crise… En 2023, les banques centrales voisines de la Hongrie, de la République Tchèque et de la Slovénie étaient aussi passées à l’achat d’or.
L’Allemagne continue à vendre (mais peu)
La banque centrale allemande a continué à vendre de l’or sur ce début d’année 2024. Mais on est loin des 2 tonnes vendues en 2023 : 340 kg de métal précieux ont quitté les coffres allemands. C’est presque anecdotique au regard du stock germanique : le deuxième mondial, avec 3 352,31 tonnes au premier semestre 2024.
Ce qu’il faut retenir
- Les banques centrales disposent aussi d’or dans leurs réserves monétaire : le métal précieux assure une certaine stabilité économique au pays.
- L’or permet à une banque centrale d’être moins dépendante du dollar, ou de pouvoir disposer de fonds en période de crise.
- Chaque pays mène sa propre politique en matière d’achat ou de vente d’or. Le stock des États-Unis évolue peu par exemple, tandis que la Chine accroît ses réserves régulièrement.
- Les évolutions des dernières années illustrent bien les choix des banques centrales. La Turquie, notamment, achète ou vend en fonction de son besoin de liquidités.