Et si on arrêtait de prendre les idées reçues sur les monnaies complémentaires pour argent comptant ?

 

Paris le  24 Avril 2017 –  Selon un récent sondage Ipsos, 67% des Français ressentent de la déception face à la campagne présidentielle cuvée 2017. En cause les affaires et les guerres intestines qui émaillent l’actualité, mais surtout l’absence de débat et de propositions des candidats autour de sujets souverains comme la monnaie. Fort de ce constat, Jean-François Faure a créé le Think Tank “Monnaies en Transition” qui rassemble économistes, chefs d’entreprise, représentants de la société civile… autour de la volonté d’envisager de nouvelles pistes concrètes d’amélioration des problématiques monétaires qui pèsent de plus en plus sur nos économies et de replacer l’humain au cœur même des échanges. Cette piste ? Les monnaies complémentaires dont l’ambition est de provoquer une disruption sur le champ de l’économie et de la consommation en proposant un modèle alternatif susceptible de bouleverser nos usages et de changer radicalement les valeurs de nos modèles économiques traditionnels. Une initiative citoyenne qui ne date pas d’hier, qui fait de plus en plus parler d’elle… mais qui reste victime d’idées préconçues.

Les monnaies complémentaires veulent remplacer l’Euro : FAUX

Comme leur nom l’indique, ces monnaies sont « complémentaires » à la monnaie nationale et circulent donc en parallèle de celle-ci. Bien entendu, l’euro demeure un outil de stabilité économique au sein de sa zone économique, nécessaire pour les échanges économiques nationaux ou internationaux. Néanmoins, l’euro connaît des limites et apparaît comme inadapté à la diversité potentielle des pratiques économiques. Les monnaies complémentaires permettent de valoriser des ressources et des compétences sous-utilisées par l’euro, mais aussi de corriger les inégalités engendrées par les monnaies officielles. Cet outil d’échange est à l’origine d’un système monétaire adapté : “ la bonne monnaie au bon endroit, entre les bonnes personnes ”.

Les monnaies complémentaires sont seulement à usage local : FAUX

Les monnaies complémentaires servent d’unité de compte et de moyen de paiement auprès d’un groupe de personnes, ou bien dans une zone géographique donnée. De manière générale, elles poursuivent des objectifs d’améliorations économiques et/ou sociales que promeuvent leurs créateurs et peuvent, pour certaines, être utilisées au quotidien ou bien, pour d’autres, se limiter strictement à un usage précis. Les monnaies locales sont un type de monnaies complémentaires, de même que le sont aussi le bitcoin, les tickets restaurant ou bien les miles des compagnies aériennes. Et comme toutes les nouvelles monnaies qui se créent chaque jour, à l’image de VeraCash, première monnaie globale d’intérêt communautaire, basée sur les métaux précieux, permettant d’épargner, consommer et échanger.

Les monnaies complémentaires ne sont utiles qu’en période de crise : FAUX

La monnaie complémentaire est avant tout au service d’une économie réelle : elle préserve le pouvoir d’achat, redynamise des réseaux locaux d’échanges économiques… Si aujourd’hui, elles occupent « le devant de la scène » c’est parce que la crise de 2008 est passée par là. Pourtant, les monnaies complémentaires ont toujours existé et ont accompagné l’histoire de l’Humanité, en permettant  effectivement de traverser les crises. Le WIR, système monétaire inter-entreprise suisse, est souvent pris pour exemple. Fondé en 1934, il accompagne depuis plusieurs décennies les PME partenaires et serait l’une des clés de la légendaire stabilité économique helvétique.

Les Français ne sont pas prêts à introduire les monnaies complémentaires dans leur quotidien : FAUX
Alors que la problématique du maintien de l’euro comme monnaie unique demeure sujet à débat, les Français se montrent intéressés par la possibilité d’introduire une monnaie nationale complémentaire à l’euro.  En effet, près d’un tiers des Français (29%)  se déclarent favorables à cette idée.

Dans un contexte économique européen dégradé, où la monnaie unique demeure instable, les Français s’interrogent sur l’état de santé des secteurs bancaires et financiers et sont, par conséquent, de plus en plus défiants vis-à-vis de ce dernier. Les monnaies complémentaires ne sont plus anecdotiques et cette nouvelle gouvernance de la monnaie se rapproche des citoyens qui trouvent là des réponses à cette crise de défiance. Et qui souhaitent également redonner à la monnaie sa fonctionnalité primitive : l’échange !

Sondage OpinionWay pour VeraCash : “L’Intérêt des Français pour une monnaie nationale complémentaire à l’euro” – Mars 2017

L’utilisation des monnaies complémentaires est une utopie, réservée à une élite « bobo » : FAUX

Les monnaies complémentaires seraient-elles la nouvelle préoccupation/mode des “bobos branchés” ?

Selon les récents résultats du sondage OpinionWay pour VeraCash*, l’idée de l’introduction d’une monnaie nationale complémentaire à l’euro, convainc plus particulièrement les jeunes, mais séduit également les catégories populaires, favorables à ce projet à 36%. L’engouement à trouver un modèle économique et de croissance alternatif, et respectueux de valeurs sociales et environnementales, est fort. Un modèle qui doit surtout répondre à un certain nombre de préoccupations que partagent, au quotidien, l’ensemble de nos concitoyens : croissance, préservation du pouvoir d’achat, retour au plein emploi, respect de l’environnement, développement durable, préservation des droits fondamentaux, protection sociale (retraites, santé), circuits courts et locaux…

“L’Intérêt des Français pour une monnaie nationale complémentaire à l’euro” – Mars 2017