Quand acheter, quand vendre en bourse ? Quel est le meilleur moment pour investir ou au contraire réduire son exposition à une valeur ou à un actif ? Si quelqu’un avait les réponses à ces questions, on peut affirmer sans crainte qu’il serait le roi des traders ! Investisseur dans les métaux précieux depuis une dizaine d’années, Jonathan Ilan Smadja alias Tradosaure (sur Youtube) a développé une méthode dont le but est de ne jamais vendre, d’accumuler à des moments très précis, rationnels. Adieu les ordres passés sous le coup de l’émotion, bye-bye l’achat impulsif : découvrez l’accumulation rationnelle.

Investir dans l’or et l’argent sans émotion

L’accumulation rationnelle porte bien son nom. L’idée de cette pratique de trading est d’acheter, d’accumuler uniquement en suivant un déclencheur rationnel. Ce qui est à l’inverse des habitudes de nombreux investisseurs, notamment sur les marchés actions qui flairent le bon coup ou se mettent à paniquer au moindre soubresaut des indices. C’est pour éviter de laisser ses émotions prendre le pouvoir sur son portefeuille que Tradosaure a mis en place sa méthode : l’accumulation rationnelle. Ce consultant senior en investissement applique cette méthode essentiellement sur l’achat d’or ou d’argent. Attention, il s’agit d’or physique et non pas d’ETF, l’or papier qui s’achète en bourse.

Perdre avec ses émotions

Jonathan Smadja a été un trader débutant, comme tout le monde. Il a perdu pas mal d’argent sur des investissements au mauvais moment, comme tout le monde. A chaque fois qu’il s’en remettait à l’observation des comptes d’une société, aux informations économiques, aux avis des experts et pire, à son instinct, il achetait trop tôt ou trop tard. Bref, il accumulait les pertes.

Gagner avec l’analyse technique

Comme les informations des humains ne lui donnaient pas satisfaction, Tradosaure a décidé de s’intéresser uniquement aux mathématiques. Dans l’investissement, les maths, c’est la vie ! Il a donc décidé d’avoir un seul support pour accompagner ses choix : l’analyse technique. C’est-à-dire l’observation des cours sur des graphiques, avec des indicateurs précis. Des points, des formes géométriques, des probabilités, des vecteurs : tout l’arsenal d’un professeur de maths de lycée y passe. Sourd aux bruits extérieurs, notre investisseur rationnel n’écoute que les courbes et les graphiques.

Découvrez le nouvel épisode de Valeur Refuge avec Tradosaure

Tous les mois, Mathieu Devaux-Sabarros reçoit les acteurs et les observateurs de l'actualité économique. Pour ce septième numéro, l'analyste technique Tradosaure partage avec nous les secrets de l'accumulation rationnelle.

Accumuler de l’or régulièrement sur des points facilement identifiables

Cette méthode repose tout d’abord sur un fractionnement de l’investissement. « Faire tapis » parce que les cours semblent « bas » et donc profiter d’éventuelles soldes boursiers comporte toujours des risques. Même chose quand on pense qu’on va rater le train de la fortune avec un actif en forte hausse. Certains investisseurs dans le Bitcoin, la crypto en général, le savent aujourd’hui. Donc avant de savoir où se trouve son point T (comme Tradosaure), commençons par décider de miser petit à petit.

Le DCA comme base de l’accumulation rationnelle

Le Dollar Cost Averaging (DCA) est une méthode d’investissement très utilisée aux États-Unis. On vous rappelle que les Américains sont obligés de constituer un patrimoine tout au long de leur vie active pour financer leur retraite. Alors de nombreux conseiller financiers proposent à leurs clients d’investir une somme tous les mois. Le principe est de lisser les effets de cours. Cette date fixe ne peut pas être à chaque fois le « mauvais moment » pour acheter.  Mais, comme le dit Tradosaure, pourquoi ne pas optimiser ce temps ? Quelques jours en plus ou en moins ne vont pas tuer une routine conduite sur plusieurs dizaines d’années.

Définir des zones d’accumulation rationnelles

Si Tradosaure adopte l’idée du fractionnement, il y ajoute un autre élément : le choix du moment pour le faire. Pour lui, il existe des zones sur un graphique de cours qui ont plus de probabilités (pour ne pas dire plus de chance) de provoquer une hausse. Il s’agit des zones support. Quand on regarde les cours de l’or ou de l’argent, on s’aperçoit qu’ils naviguent entre des zones basses et des zones hautes. Il s’agit des supports et des résistances. En général, quand le prix touche une zone support il repart à la hausse, quand il tape sur une résistance, il baisse. Évidemment, de temps en temps, le support et la résistance cassent. Mais ils retrouvent ensuite de nouvelles limites. Si vous achetez sur les supports, vous aurez un coût moyenné à la baisse.

Pourquoi les cours rebondissent sur les supports ?

Tout simplement parce que le trading est assisté par des logiciels. Et ce trading informatique n’utilise pas l’émotion mais bien les indicateurs de l’analyse technique. Les investisseurs indiquent à l’algorithme d’acheter sur des supports et de vendre sur des résistances. Il y a d’autres éléments de déclenchement (comme l’arrivée sur une moyenne mobile, la croix dorée, etc.) mais ces deux là fonctionnent particulièrement bien. Dès qu’un cours touche un support, « comme un seul homme » des millions d’ordinateurs traders achètent ! Et c’est la remontada. Tradosaure parle de comportement moutonnier. Pour lui, il faut donc poser le cerveau quand on est investisseur et parfois même coincer ses mains sous ses fesses pour éviter d’approcher du clavier de l’ordinateur. La seule autorisation d’achat dans la méthode de l’accumulation rationnelle, c’est quand le cours est sur un support.


En savoir plus sur l’accumulation rationnelle 

Rendons à Caesar ce qui appartient à Caesar : 

  • Tradosaure propose sur son blog, Tradosaure Trading, de très bonnes vidéos pédagogiques. Il y explique sa méthode avec des analyses régulières sur les cours de l’argent, de l’or et d’autres valeurs d’investissement. 
  • Sa chaîne Youtube (partenariat avec Veracash)

Benjamin Rosoor

Je suis entrepreneur sur le web depuis 1999. Diplômé de l'école de journalisme de Bordeaux, j'ai tout d'abord été journaliste-reporter radio pendant 10 ans. J'anime plusieurs médias sociaux et blogs sur les entreprises, la tech, la finance, le marketing digital.