L’or est-il vraiment officiellement reconnu comme un actif sûr par l’accord de Bâle III ? Les nouvelles réglementations font parler d’elles, alors que les principales mesures du « paquet bancaire » européen sont entrées en vigueur au 1er janvier. Bâle III impose en effet différentes exigences aux banques, notamment au regard de leurs fonds propres et de leurs liquidités. Pour certains observateurs, le texte changerait aussi la donne en ce qui concerne l’or physique détenu par les banques. Mais est-ce bien certain ? Et Veracash dans tout ça ? On fait le point.

L’essentiel

  • L’accord international de Bâle III demande aux banques plus de prudence et de fiabilité.
  • Il ne reconnait pas officiellement l’or comme un actif liquide de haute qualité (HQLA), bien que le métal jaune en remplisse les critères.
  • Veracash n’est pas une banque et n’est pas concernée par la réglementation de Bâle III.
  • Cela n’empêche pas Veracash de couvrir les comptes des clients, avec 100 % de contrepartie en métaux précieux physiques stockés dans des coffres sécurisés.

Bâle III en résumé : 3 informations pour comprendre l’accord et ses directives sur l’or

L’accord de Bâle III a été conclu pour renforcer la solidité des banques

Bâle III (ou Bâle 3, les deux orthographes sont possibles) est le nom d’un accord conclu en 2010 dans la ville éponyme en Suisse. Le 3e du nom, donc : les précédents ont été signés en 1988 et en 2004. La nouvelle version comprend des mesures prises en réaction à la crise économique de 2008, pour inciter les banques à faire preuve de plus de prudence et de « résilience ».
Parmi les nouvelles règles :

  • Les banques doivent avoir assez de fonds propres au regard des risques de leurs actifs (les crédits) ;
  • Elles sont soumises à des ratios de liquidités, pour couvrir leurs besoins en trésorerie à court et à long terme ;
  • Elles doivent disposer d’une gouvernance efficace et de systèmes de contrôle fiables.

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L’entrée en vigueur des nouvelles règles est progressive

Le Comité de Bâle réunit les représentants des banques centrales de la plupart des pays du G20 et d’Europe, et les réglementations ne sont pas appliquées en même temps partout. En Union Européenne, l’accord a été transformé sous la forme d’une directive et d’un règlement. Un « paquet bancaire », dont la majorité des mesures sont finalement entrées en vigueur au 1er janvier 2025. Au Royaume-Uni, il faudra même attendre 2027. Et aux États-Unis ? Rien de sûr. Si le « Basel III endgame » était prévu pour juillet 2025, le site de la Banque de France indique que « la mise en œuvre de l’accord n’est toutefois pas actée ».

Bâle III ne classe pas officiellement l’or physique comme un actif liquide de haute qualité

Une information circule au sujet de l’or, mais il est temps d’éclaircir ce point. « Fake news ! », diraient certains. Il suffit de quelques recherches dans les textes officiels pour se rendre compte que, non, l’accord de Bâle III ne reconnait pas l’or physique comme un actif liquide de haute qualité (High-Quality Liquid Assets ou HQLA) Tier 1. D’abord parce que HQLA Tier 1, ça n’existe pas. En fait, ces termes ne se rapportent pas aux mêmes notions :

  • Les HQLA concerne les liquidités ;
  • Et le niveau Tier 1 les fonds propres des banques.

L’accord de Bâle III ne dit pas non plus que l’or est un actif liquide de haute qualité. Il en remplit pourtant les critères, notamment le faible niveau de risque, la faible volatilité et le caractère de valeur refuge que nous connaissons bien. La LBMA (London Bullion Market Association), qui plaide en faveur de cette classification, l’aurait déjà annoncé depuis longtemps comme elle l’explique très bien dans cet article.

Alors, que signifie l’accord de Bâle III pour Veracash ?

Veracash n’est pas une banque !

Si vous êtes encore là, vous avez sans doute compris que l’accord de Bâle III concerne le secteur bancaire, avec des répercussions sur la composition des fonds propres et des liquidités des banques. Vous vous demandez peut-être si cela va changer quelque chose pour Veracash et pour votre or, et la réponse est : non. En fait, c’est très simple : Veracash n’est pas une banque et n’entre pas dans le cadre réglementaire de Bâle III. Cela signifie aussi que vos investissements en métaux précieux restent en dehors du circuit bancaire, sans risque de confiscation en cas de crise.

Au-delà de Bâle III : Veracash couvre à 100 % les comptes de ses clients

Même si Veracash n’a pas d’obligations au regard des règles prudentielles de Bâle III, l’entreprise s’impose une règle absolue : elle couvre complètement les comptes de ses clients avec 100 % de contrepartie en métaux précieux physiques. Aussi, pour chaque investissement dans l’or (ou l’argent) physique, Veracash obtient l’équivalent en poids sous forme de jetons, de pièces à cours légal ou de lingots. C’est encore mieux que les fonds propres des banques, qui ne représentent qu’un pourcentage des comptes.

La transparence, une valeur historique pour Veracash

Veracash défend depuis toujours des valeurs de transparence, d’indépendance et de sécurité. Pour cette raison, les métaux précieux sont stockés en lieu sûr : en Suisse, dans des coffres audités tous les ans par un organisme indépendant. Une garantie supplémentaire que les métaux précieux sont bien présents, et protégés dans les chambres fortes !


Sophie Garrigues

Rédactrice Web depuis 2012 et contributrice au blog Veracash. Spécialiste en métaux précieux, moyens de paiement et gestion de budget. J’aime transmettre, décrypter, et dépenser ma pédagogie sans compter !