« On ne bâtit pas un empire sur neige au soleil ». De la même façon, on ne devrait pas se constituer un capital basé exclusivement sur des valeurs intangibles, susceptibles de fondre (comme neige au soleil…) du jour au lendemain.

Or c’est pourtant bien ce que l’on fait lorsqu’on privilégie les placements en actions ou en devises. Les premières peuvent être dévaluées brutalement à l’occasion d’un krach boursier comme il semble s’en produire de plus en plus fréquemment, tandis que les secondes sont aujourd’hui basées sur la dette dans un monde qui vit déjà bien au-dessus de ses moyens. Entre faillite et banqueroute, nos possibilités d’avenir économique apparaissent bien sombres.

 

L’or : une valeur refuge inégalable

Néanmoins, toutes les sociétés humaines ont déjà connu d’importants bouleversements économiques, mais à chaque fois, ceux qui ont réussi à tirer leur épingle du jeu étaient ceux qui avaient pensé à protéger leur capital en l’investissant dans des valeurs refuges. C’est à dire des actifs immuables, inaltérables et incontestables qui conservaient leur valeur intrinsèque, quelle que soit la situation. L’or est exactement ce genre d’actif, et face à un avenir incertain, il reste encore aujourd’hui la meilleure police d’assurance pour son patrimoine. Le précieux métal est en effet le seul « réservoir de richesse » qui n’a jamais failli à son rôle premier, et ce en dépit du fait qu’il ne génère aucun revenu.

Attention, on ne parle pas ici de rendement ou de spéculation, mais plutôt de préservation. Et c’est bien le plus important car, la première règle d’investissement est la préservation du capital. Tous les autres moyens utilisés pour tenter de protéger la richesse, que ce soit un compte bancaire, des actions ou même des obligations d’État, ont vu ces dernières années leur taux d’intérêt réduits à presque rien par des mesures de relance monétaire qui font frémir. On a même pu voir certaines des obligations les plus sûres au monde, comme les emprunts d’État suisses à court terme par exemple, être « rémunérées » à taux négatif ! En clair, ça signifie que les investisseurs devaient alors PAYER pour prêter de l’argent à la Suisse.

 

Un actif convoité par les banques elles-mêmes

Dans ce genre de contexte, un actif comme l’or qui n’est pas censé rapporter de revenu reste toujours plus intéressant dans un portefeuille qu’un placement à taux négatif, et c’est en partie ce qui a contribué à soutenir le marché du métal jaune depuis 2009. Malgré les efforts déployés par les banquiers centraux pour contenir son cours… et ainsi pouvoir l’acheter à bas prix.

En effet, jamais les banques centrales n’ont autant renforcé leurs réserves d’or que depuis ces dix dernières années. Et c’est sans doute là le signe le plus probant de l’importance de l’or en période d’incertitude…


Jade Brun