Ces banques qui se lancent dans la tokenisation de l'or
La tokenisation de l’or consiste à associer l’or physique à la technologie blockchain, en créant des actifs numériques représentatifs d’une quantité d’or tout ce qu’il y a de plus tangible, offrant ainsi une combinaison unique de sécurité et de flexibilité. Ce processus vise, non seulement à faciliter l’accès à l’investissement en or, mais également à améliorer la transparence et la liquidité des transactions.
Chez VeraCash, la tokenisation de l’or n’est pas une nouveauté, loin de là. C’est même notre cœur de métier depuis 2012. Mais il semble que de grandes banques comme la Bank of America et HSBC viennent de découvrir les avantages de ce procédé.
Aujourd’hui, avec un potentiel de marché estimé à plusieurs milliards de dollars, on peut comprendre que la tokenisation de l’or attise ainsi les convoitises des mêmes acteurs qui toisaient parfois de haut la start-up bordelaise il y a quelques années. Car cette nouvelle façon d’appréhender l’or d’investissement, qui est sans doute l’actif le plus ancien et le plus résilient qui puisse exister, représente désormais une opportunité majeure pour tous ceux qui cherchent à combiner tradition et modernité. Une opportunité que les grands acteurs de la finance ne peuvent plus se permettre d’ignorer.
Comprendre la Tokenisation de l’Or
La tokenisation de l’or consiste à créer des actifs numériques représentant des parts ou des unités de propriété d’or physique. Chaque token émis sur une blockchain correspond à une quantité spécifique d’or stockée dans des coffres sécurisés. Ce processus permet de rendre l’or plus accessible, plus liquide et plus facile à échanger. En intégrant l’or physique à la blockchain, on bénéficie donc de la transparence, de la sécurité et de la traçabilité inhérentes à cette technologie.
Un token (ou jeton en français) est un actif numérique créé sur une blockchain, représentant une valeur spécifique. Il peut symboliser divers actifs, tels que des biens, des services, ou, dans le cas de la tokenisation de l’or, une quantité déterminée de métal physique détenus par l’émetteur du token.
Les tokens permettent de transférer, échanger et vérifier la propriété de ces actifs de manière sécurisée et transparente.
En simplifiant, un token est comme un certificat numérique de propriété, facilement échangeable et traçable grâce à la technologie blockchain.
Il y a également un aspect pratique non négligeable à tokeniser de l’or. En effet, l’or physique est traditionnellement acheté sous forme de lingots, de pièces ou de bijoux. Il nécessite donc un stockage sécurisé et présente des défis en termes de transport et de liquidité. L’or tokenisé, en revanche, permet aux investisseurs de détenir des fractions d’or sous forme de tokens numériques, éliminant ainsi les inconvénients logistiques. Les transactions sont effectuées de manière rapide et sécurisée via la blockchain, sans les frais et les délais associés au commerce de l’or physique.
En clair, on peut résumer les avantages de la tokenisation de l’or comme suit :
- Transparence et traçabilité : Grâce à la blockchain, toutes les transactions de tokens sont enregistrées de manière immuable et transparente, permettant aux investisseurs de suivre la provenance et la propriété de l’or sans nécessiter d’intermédiaires.
- Transactions plus rapides et moins coûteuses : En permettant des transactions quasi-instantanées, la blockchain réduit les frais associés à l’achat, à la vente et au stockage de l’or physique. Une étude de Deloitte estime cette économie entre 30 à 70 %.
- Accessibilité et liquidité : La tokenisation rend l’or plus accessible aux petits investisseurs. Les tokens peuvent être achetés, vendus ou échangés facilement, sans la nécessité de manipuler l’or physique. Par exemple, un investisseur peut acheter une fraction d’un gramme d’or via un token, rendant l’investissement en or plus abordable.
- Sécurité et stockage : L’or physique correspondant aux tokens est conservé dans des coffres sécurisés par des institutions de confiance. Les détenteurs de tokens n’ont pas à se soucier de la sécurité physique de leur or, ce qui élimine les risques de vol ou de perte.
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Ces banques qui redécouvrent l’or en tant qu’actif d’avenir
Alors que l’innovation technologique transforme les marchés financiers, de grandes banques s’aperçoivent finalement que l’or, loin d’être une relique barbare, peut au contraire parfaitement s’intégrer aux méthodes d’investissement les plus récentes. En exploitant la blockchain, des institutions comme la Bank of America et HSBC cherchent ainsi à moderniser et à rendre plus accessibles les investissements en or.
Bien sûr, la motivation de ces institutions est avant tout financière, car une récente étude du cabinet McKinsey suggère que l’utilisation de la blockchain pourrait réduire les coûts opérationnels annuels des banques de 13,5 à 15 milliards de dollars et les coûts des risques de 1,1 à 1,6 milliard de dollars par an. Le cabinet d’experts Javelin Strategy & Research, spécialisé en stratégie financière digitale, estime quant à lui que les problèmes d’identité des clients (erreurs de saisie, déclarations incomplètes, usurpations…) ont coûté aux banques 23 milliards de dollars en 2023, notamment en remboursements et restitutions de fonds perdus. Une question que ne se poserait plus avec la blockchain.
Et quand on voit la progression du cours de l’or ainsi que l’engouement des investisseurs pour le métal précieux depuis quelques années maintenant — généralement en dehors du secteur bancaire ! — on comprend pourquoi les banques classiques semblent aujourd’hui vouloir faire de l’or un actif d’avenir dans le monde de la finance numérique.
Bank of America
La Bank of America a récemment annoncé son intérêt pour la tokenisation de l’or, estimant que ce marché avait déjà atteint 1 milliard de dollars. Selon un rapport publié en 2023 (mais rectifié depuis, sans doute pour éviter de trop dévoiler sa stratégie à la concurrence), la banque prévoit d’exploiter les avantages de la blockchain pour offrir des transactions plus rapides, des frais réduits et une accessibilité accrue aux investisseurs. En intégrant la tokenisation, la Bank of America espère offrir une liquidité 24/7 et rendre l’investissement en or plus attractif pour un public plus large.
HSBC
HSBC a lancé une plateforme de tokenisation de titres basée sur la technologie du registre distribué (DLT) appelée « HSBC Orion« . Cette plateforme permet l’émission de titres numériques et pourrait potentiellement inclure des actifs comme l’or. En collaboration avec la Banque Européenne d’Investissement (BEI), HSBC a déjà prévu d’émettre le premier bond en sterling tokenisé. Cette initiative vise à améliorer l’efficacité des émissions de titres à revenu fixe et à explorer la tokenisation comme solution innovante pour les actifs financiers.
Crédit Agricole
Le Crédit Agricole a également montré un intérêt pour la tokenisation en émettant récemment des obligations sur la blockchain. Cette initiative souligne l’engagement de la banque à moderniser ses services financiers en utilisant la technologie blockchain pour offrir des solutions plus transparentes et efficaces. Et quand on sait l’intérêt qu’Amundi, filiale du Crédit Agricole et aussi l’un des plus grands gestionnaires d’actifs en Europe, porte à l’or d’investissement notamment à travers son AMUNDI PHYSICAL GOLD ETC, on peut supposer que la blockchain sera très bientôt intégrée aux transactions sur le métal précieux.
Goldman Sachs et JPMorgan
Goldman Sachs et JPMorgan explorent activement la tokenisation des actifs, y compris l’or. Ces institutions financières de premier plan reconnaissent le potentiel de la blockchain pour transformer la manière dont les actifs sont détenus et échangés. Par exemple, Goldman Sachs a investi dans des plateformes de tokenisation et étudie comment utiliser cette technologie pour améliorer la liquidité et la transparence des transactions d’or.
Tether Ltd
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une banque à proprement parler, on peut aussi évoquer la fintech Tether, basée à Hong Kong avec des bureaux en Suisse, qui propose déjà un exemple concret de tokenisation de l’or, le Tether Gold (XAUT). Ici, chaque token XAUT représente une once d’or physique détenue dans des coffres en Suisse. Cette solution permet aux crypto enthusiasts de bénéficier de la stabilité de l’or tout en profitant de la flexibilité et de la liquidité des actifs numériques auxquels ils sont habitués.
Concrètement, Tether Gold combine la sécurité de l’or physique avec la commodité des transactions numériques, un combo gagnant que l’entreprise française VeraCash connaît bien puisque c’est exactement sur ce principe qu’elle a été créée… en 2012 !
VeraCash : un pionnier de la tokenisation de l’or physique
Depuis sa création en 2012, VeraCash a été à l’avant-garde de la tokenisation de l’or physique, bien avant que ce concept ne devienne une tendance parmi les grandes institutions financières.
Avec son offre de compte en métaux précieux associée à une carte de paiement classique, VeraCash a donc dès le début proposé une solution unique où les comptes des utilisateurs sont adossés à de l’or 100% physique. Cet or, stocké de manière décentralisée et hors du système bancaire traditionnel, assure non seulement la sécurité des actifs, mais garantit aussi l’existence d’une contrepartie bien réelle aux sommes enregistrées sur les comptes clients, et ce, en toute transparence.
Avantages du système VeraCash
Le modèle de VeraCash repose sur la combinaison de la sécurité de l’or physique et de la flexibilité des transactions numériques. Chaque utilisateur de VeraCash détient un compte adossé à de l’or physique, ce qui lui permet d’effectuer des transactions en or via une carte de débit VeraCash.
Les avantages de ce système sont multiples, à commencer par son indépendance vis-à-vis du système bancaire traditionnel, puisque l’entreprise n’est pas une banque et n’utilise aucun service bancaire pour conserver l’or de ses clients . Une indépendance qui permet donc aux utilisateurs de protéger leurs actifs contre les risques systémiques et les crises financières.
Chaque unité de VeraCash est donc adossée à de l’or physique stocké dans des coffres sécurisés, ce qui garantit que chaque transaction est soutenue par un actif tangible, offrant une protection contre la volatilité des marchés financiers.
Dès lors, en utilisant un système totalement dématérialisé de type blockchain, les transactions en or via VeraCash sont rapides, sécurisées et transparentes. Les utilisateurs peuvent donc facilement payer ou échanger de la valeur avec de l’or, sans les contraintes logistiques liées à la manipulation du métal physique.
Enfin, les utilisateurs dont certains se sont regroupés en association d’usagers, avec la bénédiction de VeraCash, peuvent vérifier en temps réel la présence concrète de l’or dont ils sont propriétaires. L’entreprise fait ainsi auditer ses coffres au moins une fois par an par un cabinet indépendant agréé et organise même des visites régulières de ces coffres au cours desquelles les clients ou leurs représentants peuvent s’assurer de la réalité des stocks.
Une transparence et une proximité avec les clients qu’il serait difficile de retrouver auprès d’une banque traditionnelle…
Comparaison avec les initiatives bancaires récentes
Et d’ailleurs, ce n’est pas la seule différence, car VeraCash se distingue par son expérience et son expertise de longue date dans ce domaine, tandis que des institutions financières comme la Bank of America, HSBC, et le Crédit Agricole commencent à peine à explorer la tokenisation de l’or.
Du reste, les initiatives bancaires récentes semblent surtout chercher à reproduire des solutions numériques déjà existantes pour des actifs financiers traditionnels, mais elles manquent du savoir-faire et de la compréhension profonde des marchés de l’or physique que possède VeraCash.
Enfin, les projets bancaires comme la plateforme HSBC Orion ou les obligations tokenisées du Crédit Agricole sont encore en phase de développement ou d’expérimentation. VeraCash, en revanche, offre déjà depuis plus de 12 ans une solution éprouvée et largement adoptée par des dizaines de milliers d’utilisateurs.
Les 8 utilisations insolites de l'argent métal
L’argent, ce métal précieux au lustre éclatant, a toujours occupé une place particulière dans l’histoire de l’humanité. Connu pour ses propriétés uniques et ses multiples applications, l’argent est bien plus qu’une simple valeur refuge ou une monnaie. Depuis des millénaires, en dehors de son utilisation pour l’orfèvrerie et la bijouterie, les caractéristiques uniques de l’argent métal ont été exploitées dans des domaines aussi variés que la médecine, la décoration, l’artisanat, et plus récemment, les technologies de pointe.
Découvrez notre série d’articles sur les utilisations de l’argent métal dans notre vie quotidienne, à commencer par les usages les plus insolites !
L’argent dans la décoration
L’argent est utilisé dans des applications décoratives étonnantes, comme la fabrication de boules de Noël. Traditionnellement, les artisans soufflaient du verre et recouvraient l’intérieur d’une fine couche d’argent pour créer une surface réfléchissante.
Cette technique, inventée en Allemagne au XIXe siècle, est encore utilisée aujourd’hui pour produire des décorations de Noël brillantes et élégantes.
Assainisseur d’air intérieur
L’argent, grâce à ses propriétés germicides, est utilisé dans certains systèmes d’assainissement de l’air intérieur. Les filtres à air contenant des nanoparticules d’argent peuvent éliminer les bactéries et autres microbes présents dans l’air, améliorant ainsi la qualité de l’air intérieur. Par exemple, certaines marques de purificateurs d’air domestiques utilisent des filtres en argent pour garantir un air plus pur et réduire les risques d’allergies et d’infections respiratoires. Une étude publiée dans le Journal of Nanobiotechnology a démontré que les filtres à air contenant de l’argent peuvent réduire significativement la charge bactérienne dans l’air ambiant.
De l’argent métal pour provoquer les précipitations atmosphériques
Une utilisation moins connue de l’argent est dans la modification climatique. L’iodure d’argent est ainsi parfois dispersé dans les couches nuageuses d’atmosphère, le plus souvent à l’aide d’avions, pour provoquer des précipitations en favorisant la formation de gouttes de pluie. Ce processus, connu sous le nom de nucléation, est utilisé dans certaines régions pour lutter contre la sécheresse. Par exemple, la Chine a utilisé la nucléation à grande échelle pour provoquer des précipitations avant les Jeux Olympiques de Pékin en 2008, afin de réduire la pollution atmosphérique.
Fabrication de CD et DVD
L’argent joue un rôle crucial dans la fabrication de supports de données tels que les CD et DVD. Une fine couche d’argent est appliquée sur la surface des disques pour refléter le laser qui lit les données. Cette couche doit être extrêmement réfléchissante et durable, des qualités que l’argent offre parfaitement. Même si l’utilisation et la vente de ces disques a drastiquement chuté depuis 15 ans, on estime qu’il y en aurait eu au moins 220 milliards de fabriqués en 40 ans (dont une grande partie a fini en sous-verre, en effaroucheurs d’oiseaux dans les potagers, ou tout simplement à la poubelle). Avec environ 1 gramme d’argent utilisé pour produire 20 CD ou DVD, on arrive à la quantité phénoménale de 11000 tonnes d’argent qui pourrait être ainsi recyclé, ce qui représente la bagatelle de 10 milliards d’euros au cours du jour.
Déodorants
L’argent est également utilisé dans les déodorants en raison de ses propriétés antibactériennes. Certains déodorants contiennent des nanoparticules d’argent qui aident à éliminer les bactéries responsables des mauvaises odeurs corporelles. Cette utilisation est particulièrement utile pour les personnes ayant des peaux sensibles, car l’argent est un agent antibactérien naturel qui est moins irritant que certains produits chimiques synthétiques. Des études, comme celle publiée dans l’International Journal of Nanomedicine, ont montré que les déodorants contenant de l’argent peuvent réduire efficacement les bactéries et les odeurs corporelles.
Gants pour écrans tactiles
Les gants pour écrans tactiles contiennent souvent des fils d’argent tissés dans le tissu pour permettre la conductivité nécessaire à l’interaction avec les écrans. Ces gants sont particulièrement utiles en hiver, permettant aux utilisateurs de manipuler leurs appareils sans avoir à enlever leurs gants. Cette technologie utilise les propriétés conductrices de l’argent pour transmettre les signaux électriques des doigts à l’écran. Des études de marché montrent que les ventes de gants pour écrans tactiles continuent de croître, surtout dans les régions froides où l’utilisation des smartphones est courante.
Comprimés pour arrêter de fumer
Des comprimés contenant de l’argent sont utilisés pour aider les fumeurs à arrêter de fumer. L’argent, lorsqu’il est mélangé à la fumée de cigarette, produit un goût désagréable, dissuadant ainsi les fumeurs de continuer. Ces comprimés offrent une méthode innovante pour lutter contre la dépendance à la nicotine en utilisant les propriétés uniques de l’argent. Des études cliniques montrent que cette méthode peut augmenter les taux de succès du sevrage tabagique chez certains utilisateurs.
La présence d’argent dans les vitraux des églises
Enfin, si on sait que les vitraux des églises médiévales et des cathédrales gothiques utilisaient le plomb, à la fois pour durcir le verre mais aussi pour créer les joints, on sait moins que l’argent était également un métal très employé car il permettait d’obtenir des teintes jaunes et oranges vibrantes.
Après cuisson, les composés d’argent appliqués sur le verre produisent en effet des couleurs éclatantes qui résistent au temps et aux éléments. Ces techniques anciennes sont encore appréciées pour leur beauté et leur durabilité. Par exemple, les vitraux de la cathédrale de Chartres en France, célèbres pour leurs couleurs vibrantes, utilisent des oxydes d’argent pour créer des effets lumineux spectaculaires.
Pourquoi des banques centrales achètent des tonnes d’or ?
Pour les banques centrales, les (bonnes) raisons de détenir de l’or ne manquent pas : donner plus de légitimité à la monnaie nationale, garantir son équilibre monétaire en cas de crise ou même… pour se financer en cas de difficultés. Si bien qu’au cours de l’année 2023, certains États se sont distingués par leur volonté à augmenter leurs stocks, tandis que d’autres ont vendu pour disposer de liquidités rapidement. Tour du monde des stocks d’or des nations !
Pourquoi les banques centrales achètent (et détiennent) de l’or ?
Les banques centrales gèrent les réserves de change d’un pays. En général, comme n’importe quel épargnant, les banquiers centraux évitent de mettre tous leurs œufs dans le même panier. Ainsi, chaque État va détenir plusieurs monnaies sous forme de bons du Trésor. Les réserves monétaires sont aussi en grande partie composées de dollars. Les volumes en euros ou autres monnaies restent assez anecdotiques. Cette proportion rend les économies dépendantes au dollar.
L’or une monnaie universelle
L’or est la seule valeur reconnue mondialement actuellement, avec le dollar (jusqu’à maintenant). En cas de besoin, il est possible d’obtenir des liquidités, d’échanger des matières premières ou même des armes contre de l’or. L’exemple de l’attitude de Poutine est assez révélateur : le président russe avait visiblement prévu l’éventualité des sanctions économiques occidentales avant d’enclencher le conflit avec l’Ukraine. Il avait considérablement renforcé le stock d’or de la Russie.
Réduire la dépendance au billet vert américain
Dans une enquête publiée en mai 2023, le World Gold Council (WGC) se penche sur les raisons pour lesquelles les banques centrales se sont massivement tournées vers l’or en 2022 et en 2023. Jusque récemment, le dollar était la référence : entre 2010 et 2020, la part du billet vert dans les réserves de change oscillait plutôt entre 60 et 64 %. Depuis 2021, elle est descendue en-dessous de 60 %. Pour la moitié des institutions interrogées par le WGC, cette part pourrait encore reculer jusqu’à 40 ou 50 %.
L’or : un cours contracyclique
Quand les monnaies flanchent, la bourse s’effondre, le cours de l’or a plutôt tendance à augmenter. L’or permet ainsi d’équilibrer les réserves monétaires même si le cours des dettes souveraines s’effondre. Lorrsque les taux ont été relevés, les « vieilles dettes » à taux 0 ou presque ne trouvaient plus d’acheteurs. C’est comme cela que certaines banques régionales américaines ont fait faillite.
L’or une valeur refuge pour les banques centrales aussi
Si c’est une « assurance » pour le patrimoine d’un particulier, pourquoi l’or ne serait pas une « assurance » pour une nation, et notamment pour sa banque centrale ? Finalement, c’est la même chose. Il n’y a que les volumes qui changent.
Quelles sont les banques centrales qui achètent le plus d’or ?
Au fil de l’année 2023, plusieurs banques centrales se sont fait remarquer par leurs achats d’or : celles de la Chine, de la Pologne et de Singapour. Mais également la banque centrale turque, qui a acheté, puis revendu. Leurs différents objectifs illustrent bien le rôle que prend le métal précieux dans les réserves de change d’une nation.
La Chine : donner plus de poids au yuan et proposer une alternative au dollar
En 2023, la Banque populaire de Chine (BPC) a donné une belle allonge à ses réserves en or : 224,88 tonnes ont été ajoutées au stock de l’Empire du Milieu. Et on rappelle qu’il s’agit là de données officielles : les tonnes extraites des mines locales ne sont pas obligatoirement comptabilisées. Cela ne fait que quelques années que la Chine communique plus volontiers sur ses stocks d’or pour légitimer le yuan.
Elle occupe actuellement le 6e rang des nations qui détiennent le plus d’or, avec un total de 2 235,39 t d’or. Et là aussi, ce sont les chiffres officiels communiqués par la BPC. Plusieurs raisons expliquent cet intérêt pour le métal précieux. Il faut y voir une volonté de diversifier les réserves de change et de réduire la dépendance au billet vert, mais aussi d’asseoir un peu plus le yuan. La devise chinoise est en effet de plus en plus utilisée dans les échanges avec certains États (comme la Russie), comme alternative au billet vert américain.
La Pologne : disposer de garanties monétaires fortes dans un contexte de conflit proche
A l’est de l’Europe, la Pologne renforce son stock d’or régulièrement depuis 2018. Elle possède désormais plus d’or que le Royaume-Uni.
130 tonnes de plus au cours de l’année 2023
En 2018, le gouverneur de la banque centrale polonaise avait annoncé vouloir augmenter les réserves d’or du pays. Et l’institution polonaise a gardé le même cap depuis lors : entre 2018 et 2021, les Polonais ont augmenté leur stock de 125 tonnes. Sur la seule année 2023, 130 de plus ont été ajoutées au trésor national. Le stock polonais atteint 358,69 t. Soit 48 de plus que le Royaume-Uni. La Pologne occupe la 15e place du classement des pays qui détiennent le plus d’or.
Pourquoi cette stratégie d’achat d’or en Pologne ?
La stratégie est claire dès 2018 : les réserves d’or doivent assurer la souveraineté économique. La Pologne fait partie de l’Union européenne mais frappe encore sa propre monnaie, le zloty. Elle a donc besoin de garanties monétaires fortes et universelles. L’or est considéré comme le support idéal pour assurer cette souveraineté. En cas « d’attaque monétaire », l’or détenu dans les coffres pourra garantir une certaine stabilité. Et c’est encore plus vrai lorsque l’Ukraine voisine est en guerre avec la Russie.
Singapour : se prémunir d’une crise financière
L’Autorité monétaire de Singapour, la MAS, s’est montrée très discrète sur les raisons pour lesquelles elle a acheté autant d’or ces dernières années. De fait, elle augmente régulièrement son stock depuis 2021, alors qu’il n’avait pas évolué en 20 ans.
Ainsi, sur la seule année 2023, Singapour a acheté 76,28 tonnes d’or. L’île en possède désormais 230 et il figure au 24e rang mondial des détenteurs d’or. Comme c’était le cas en 2021, il s’agit visiblement de consolider et garantir le dollar de Singapour.
L’anecdote : En 1968, soit trois ans après son indépendance, Singapour avait acheté une centaine de tonnes d’or auprès de l’Afrique du Sud. Sous le radar puisque l’or sud-africain était encore sous embargo.
La Turquie : acheter pour pouvoir revendre… et disposer de liquidités
Si la posture de la Pologne est impressionnante, celle de la Turquie est surprenante. De fait, la politique turque en matière d’or illustre comment le pays compte sur son stock d’or pour faire face aux crises.
J’achète, puis je revends, puis j’achète
Depuis plusieurs années, le gouvernement Erdogan avait fait le choix de stocker de l’or. En effet, la livre turque avait été attaquée par Donald Trump et l’hyper inflation était violente. Entre début 2021 et fin 2022, les réserves turques sont passées de de 392 à 571 tonnes !
Début 2023, retournement complet de situation. Ankara vend 132 tonnes d’or ! Et plutôt à bon prix puisque le cours est assez élevé.
Sur le deuxième semestre de l’année, la Turquie se met de nouveau à acheter de l’or : 100 t de métal précieux reprennent le chemin des coffres de l’État. Si bien qu’à la fin de l’année, Ankara reste la 11ème plus grosse détentrice d’or dans le monde avec 540 tonnes.
Pourquoi vendre autant d’or en un semestre ?
Si on fait la conversion en dollars d’une vente de 132 000 kilos d’or, on obtient plus de 8 milliards de dollars. L’économie turque serait-elle exsangue au point de devoir récupérer rapidement des liquidités ? Peut-être que cet or n’a pas été transformé qu’en billets verts ? Le rapport du World Gold Council où sont mentionnés ces chiffres ne le précise pas.
Dans un contexte géopolitique tendu autour de la mer Noire, on peut se poser la question. La Turquie joue un rôle important dans le conflit entre les Ukrainiens et les Russes. Il n’a échappé à personne que le détroit du Bosphore (Istanbul) est le passage obligé pour les cargos qui viennent des ports de la Mer Noire pour livrer leurs cargaisons en Europe et au Moyen-Orient. On peut imaginer que les Russes, qui n’ont plus accès aux monnaies occidentales, acceptent l’or dans le commerce international. Est-ce pour cela qu’Erdogan s’est précipité pour rencontrer Poutine en juillet, quand le dirigeant russe a décidé de rompre l’accord de non-agression des navires de commerce en Mer Noire ?
Pour aller plus loin
Le dessous des cartes consacré aux relations entre la Turquie et la Russie
L'émission d'Arte traite de la reprise du dialogue entre Recep Tayyip Erdoğan et Vladimir Poutine sur les questions d'agriculture et de gestions maritimes.
Quelles nouvelles dynamiques de vente et d’achat d’or en 2024 ?
Entre 2023 et 2024, les banques centrales ont pu changer leur fusil d’épaule, comme le montrent les chiffres du World Gold Council (mai 2024). C’est le cas de la Turquie, comme on l’a vu précédemment. Et dans les autres pays ?
L’Ouzbékistan continue à vendre
Le pays s’est ainsi séparé de 13,7 tonnes d’or au cours du premier semestre 2024. Comme il avait déjà vendu 24,5 tonnes d’or en 2023, cela porte les réserves du pays à 371,37 tonnes. Cette ancienne république soviétique a néanmoins encore des réserves dans son matelas puisqu’elle possède plus d’or que l’Arabie Saoudite (323 tonnes) ou la Grande-Bretagne (310 tonnes).
Le Kazakhstan achète 17 tonnes d’or en un trimestre
Autre ancienne république soviétique, le Kazakhstan a plutôt choisi l’option « achat d’or », après en avoir vendu 57 tonnes en 2023. Le pays a acquis 17 tonnes de métal précieux au cours des premiers mois de l’année 2024, reconstituant ainsi ses stocks. Et, comme pour d’autres nations anciennement membres du bloc de l’Est, il s’agit d’un moyen de retrouver ou d’assurer une certaine stabilité, alors que le pays a traversé une crise… En 2023, les banques centrales voisines de la Hongrie, de la République Tchèque et de la Slovénie étaient aussi passées à l’achat d’or.
L’Allemagne continue à vendre (mais peu)
La banque centrale allemande a continué à vendre de l’or sur ce début d’année 2024. Mais on est loin des 2 tonnes vendues en 2023 : 340 kg de métal précieux ont quitté les coffres allemands. C’est presque anecdotique au regard du stock germanique : le deuxième mondial, avec 3 352,31 tonnes au premier semestre 2024.
Ce qu’il faut retenir
- Les banques centrales disposent aussi d’or dans leurs réserves monétaire : le métal précieux assure une certaine stabilité économique au pays.
- L’or permet à une banque centrale d’être moins dépendante du dollar, ou de pouvoir disposer de fonds en période de crise.
- Chaque pays mène sa propre politique en matière d’achat ou de vente d’or. Le stock des États-Unis évolue peu par exemple, tandis que la Chine accroît ses réserves régulièrement.
- Les évolutions des dernières années illustrent bien les choix des banques centrales. La Turquie, notamment, achète ou vend en fonction de son besoin de liquidités.
Quels sont les pays qui vendent leur or ?
On parle régulièrement des banques centrales qui achètent de l’or. Mais on n’évoque que rarement celles qui vendent des quantités parfois non négligeables de leur stock de métaux précieux. Pourtant, leurs décisions n’en sont pas moins riches d’enseignements, à la fois sur la situation du pays et sur le marché de l’or en général.
En 2023, les principaux pays vendeurs d’or ont été le Kazakhstan, avec 47 tonnes de métal mis sur le marché, et l’Ouzbékistan qui a quant à lui en a cédé 25 tonnes. Certes, on est encore loin de volumes suffisamment significatifs pouvant bouleverser le classement des pays détenteurs d’or, mais ces deux exemples montrent déjà qu’il peut y avoir différentes situations pouvant amener un État à vendre une partie de ses réserves métalliques.
Pourquoi l’Ouzbékistan et le Kazakhstan vendent-ils leur or ?
Même si ces deux pays d’Asie centrale disposent d’un stock d’or plus ou moins équivalent (environ 300 tonnes), les raisons pour lesquelles ils en ont cédé une partie sont assez différentes. Pour Tachkent, capitale Ouzbèke, il s’agit de faire face à une double contrainte liée, d’une part, à la dévaluation rapide de sa monnaie nationale, et d’autre part à un besoin de financement important destiné à accompagner la mise en oeuvre de grands projets de développement économique et social. La banque centrale du pays a même émis des lingotins destinés à la population qui est encouragée à les utiliser comme réserves de valeur convertibles à tout moment suivant les besoins.
Pour le Kazakhstan en revanche, la vente d’or est beaucoup plus habituelle car elle fait partie des différents moyens utilisés par le pays pour réguler son économie et générer des liquidités. Le Kazakhstan est d’ailleurs lui-même producteur d’or et ses conditions d’extraction sont régulièrement critiquées à cause de la politique sociale et environnementale désastreuse envers la population locale, qu’elle soit employée ou simplement riveraine des complexes d’exploitation minière.
La moitié des pays ont réduit leurs stocks d’or en 20 ans
Quoi qu’il en soit, à une époque où les banques centrales des plus grandes nations ont tendance à enrichir leur stock d’or, celles qui vendent du métal semblent faire figure d’exception. En réalité, les pays détenteurs de réserves de valeur sous forme de lingots ou même de pièces sont beaucoup moins nombreux qu’on le pense. Selon les chiffres fournis en 2023 au Fonds monétaire international (FMI) par 164 banques centrales nationales, 52 pays ne disposent d’aucun stock d’or à ce jour et 37 n’en ont même jamais détenu au cours des 20 dernières années. Quant aux autres, plus de la moitié possédaient moins d’or l’an dernier qu’ils n’en avaient au début des années 2000.
Parmi eux, on compte bien sûr la France dont le ministre de l’Économie de l’époque, Nicolas Sarkozy, a vendu près de 600 tonnes d’or en 2004 (soit 20% du stock total détenu par la Banque de France) afin de financer certaines dépenses de l’Etat mais surtout d’acheter de constituer un portefeuille de devises de réserve qui générerait un revenu supplémentaire par rapport au stock d’or qui ne produisait rien par définition. Cette opération, plutôt logique à ce moment-là et qui s’inscrivait dans une période où la plupart des banques centrales étaient vendeuses, fut pourtant très décriée quelques années plus tard, lorsque l’or se mit à flamber.
Pays | Variation des stocks d’or (tonnes) | Total à la mi-2023
(tonnes) |
|||
Sur 20 Ans | Sur 10 Ans | Sur 5 Ans | Sur 3 Ans | ||
Afghanistan | 21.8 | -0.1 | -0.1 | -0.1 | 21.8 |
Afrique du Sud | 1.6 | 0.3 | 0.1 | 0.1 | 125.4 |
Albanie | 1.2 | 1.8 | 1.8 | 0.6 | 3.4 |
Algérie | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 173.6 |
Allemagne | -90.3 | -37.9 | -17.2 | -10.3 | 3352.7 |
Arabie Saoudite | 180.1 | 0.2 | 0.0 | 0.0 | 323.1 |
Argentine | 61.4 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 61.7 |
Arménie | -1.4 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Aruba, Royaume des Pays-Bas | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 3.1 |
Australie | -14.8 | -15.0 | -3.8 | 9.2 | 64.9 |
Autriche | -37.5 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 280.0 |
Azerbaijan | 0.0 | -8.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Bahamas | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Bahreïn | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 4.7 |
Bangladesh | 10.5 | 0.5 | 0.0 | 0.0 | 14.0 |
Barbade | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Belgique | -30.5 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 227.4 |
Belize | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Bénin | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Bhoutan | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Biélorussie | 47.3 | 10.1 | 6.8 | 4.2 | 53.5 |
Birmanie | 0.1 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 7.3 |
Bolivie | 14.3 | 0.3 | 0.1 | 0.1 | 42.6 |
Bosnie-Herzégovine | 1.6 | -1.4 | -1.4 | -1.4 | 1.6 |
Brésil | 96.1 | 62.5 | 62.4 | 62.3 | 129.7 |
Brunei | 4.7 | -0.2 | 0.2 | 0.2 | 4.7 |
Bulgarie | 1.0 | 0.9 | 0.5 | 0.1 | 40.9 |
Burkina Faso | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Burundi | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Cambodge | 30.1 | 30.1 | 20.0 | 6.0 | 42.5 |
Cameroon | -0.9 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Canada | -9.6 | -3.2 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Cap-Vert | 0.5 | 0.5 | 0.5 | -0.5 | 0.5 |
Chad | -0.3 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Chili | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.2 |
Chine | 1,513.5 | 1,059.4 | 270.9 | 165.2 | 2113.5 |
Chypre | -0.6 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 13.9 |
Colombie | -5.5 | -5.7 | -8.1 | 0.6 | 4.7 |
Comores, Union des | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Congo, République Démocratique du | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Congo, République du | -0.3 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Corée | 90.5 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 104.4 |
Costa Rica | -0.1 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Croatie | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Curaçao et Saint-Martin | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 13.1 |
Côte D’ivoire | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Danemark | -0.1 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 66.5 |
Egypte | 50.0 | 50.1 | 48.4 | 46.0 | 125.7 |
Emirats Arabes Unis | 68.0 | 74.2 | 66.7 | 42.7 | 74.2 |
Erythrée | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Espagne | -241.8 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 281.6 |
Estonie | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.2 |
Etats-Unis | -1.9 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 8133.5 |
Ethiopie | -7.4 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.2 |
Fiji | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Finlande | -0.1 | -0.1 | -0.1 | -0.1 | 49.0 |
France | -587.8 | 1.5 | 0.8 | 0.8 | 2436.9 |
Gabon | -0.4 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Georgie | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Ghana | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 8.7 |
Grèce | -7.9 | 2.3 | 1.3 | 0.6 | 114.3 |
Guatemala | 0.1 | 0.2 | 0.0 | 0.0 | 6.9 |
Guinée | -4.1 | 4.0 | 4.0 | 1.5 | 4.2 |
Guinée Equatoriale | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Guinée-Bissau | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Haïti | 1.8 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 1.8 |
Honduras | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.7 |
Hong Kong | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 2.1 |
Hongrie | 91.4 | 91.4 | 91.4 | 63.0 | 94.5 |
Inde | 439.6 | 239.6 | 231.2 | 136.0 | 797.4 |
Indonésie | -17.9 | 0.5 | 0.1 | 0.0 | 78.6 |
Irak | 130.3 | 100.5 | 40.5 | 34.0 | 130.3 |
Irlande | 6.5 | 6.0 | 6.0 | 6.0 | 12.0 |
Islande | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 2.0 |
Israël | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Italie | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 2451.9 |
Jamaïque | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Japon | 80.8 | 80.8 | 80.8 | 80.8 | 846.0 |
Jordanie | -12.8 | -14.6 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Kazakhstan | 242.3 | 182.6 | -8.2 | -65.0 | 313.5 |
Kenya | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Kosovo | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Koweït | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 79.0 |
Laos | -3.6 | -8.9 | -0.9 | 0.0 | 0.0 |
Les îles Salomon | 0.1 | -0.6 | -0.6 | -0.5 | 0.1 |
Lettonie | -1.0 | -1.0 | 0.1 | 0.0 | 6.7 |
Liban | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 286.8 |
Libye | -27.2 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 116.6 |
Lituanie | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 5.8 |
Luxembourg | -0.1 | 0.1 | 0.1 | 0.1 | 2.3 |
Macédoine du Nord, République de | 0.7 | 0.1 | 0.0 | 0.0 | 6.9 |
Malawi | -0.2 | -0.2 | 0.2 | 0.2 | 0.2 |
Malaisie | 2.5 | 2.5 | 1.3 | 0.0 | 38.9 |
Maldives | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Mali | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Malte | 0.1 | -0.1 | 0.1 | -0.3 | 0.2 |
Maroc | 0.1 | 0.1 | 0.0 | 0.0 | 22.1 |
Maurice | 10.5 | 8.5 | 0.0 | 0.0 | 12.4 |
Mauritanie | -0.1 | -0.1 | -0.1 | -0.9 | 0.3 |
Mexique | 114.1 | -3.7 | 0.0 | 0.2 | 120.2 |
Micronésie, États fédérés de | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Moldavie | 0.1 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.1 |
Mongolie | 2.3 | 1.9 | -0.7 | -11.7 | 6.0 |
Montenegro | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Mozambique | 1.9 | -0.3 | -0.5 | 0.0 | 3.9 |
Namibie | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Nicaragua | -0.5 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Niger | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Nigeria | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 21.4 |
Norvège | -36.7 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Nouvelle-Zélande | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Népal | 3.2 | 4.4 | 1.6 | 1.6 | 8.0 |
Oman | 1.9 | 1.9 | 1.9 | 1.9 | 1.9 |
Ouzbékistan | 377.3 | 167.7 | 33.0 | 35.1 | 377.3 |
Pakistan | -0.4 | 0.3 | 0.1 | 0.1 | 64.7 |
Papouasie Nouvelle Guinée | -0.7 | -0.7 | -0.7 | -0.7 | 1.3 |
Paraguay | 7.1 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 8.2 |
Pays-Bas | -230.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 612.5 |
Philippines | -109.6 | -30.4 | -34.1 | -35.6 | 162.3 |
Pologne | 174.2 | 174.2 | 174.1 | 48.4 | 277.1 |
Portugal | -134.6 | 0.1 | 0.1 | 0.1 | 382.6 |
Pérou | 0.9 | 0.9 | 0.9 | 0.9 | 35.6 |
Qatar | 92.8 | 81.0 | 66.8 | 48.1 | 93.4 |
Roumanie | -1.7 | -0.1 | -0.1 | 0.0 | 103.6 |
Royaume de Lesotho | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Royaume-Uni | -2.9 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 310.3 |
Russie | 1,942.1 | 1,333.3 | 385.7 | 29.8 | 2329.7 |
Rwanda | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
République Afrique Centrale | -0.3 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
République Dominicaine | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.6 |
République Tchèque | 5.8 | 8.6 | 10.3 | 10.5 | 19.6 |
République kirghize | 14.3 | 13.6 | 8.0 | 5.1 | 16.9 |
Salvador | -13.2 | -5.5 | 0.0 | 0.0 | 1.4 |
San Marino | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Serbie | 28.2 | 22.6 | 18.7 | 6.9 | 38.5 |
Singapour | 97.9 | 97.9 | 97.9 | 97.9 | 225.3 |
Slovaquie | -3.4 | -0.1 | 0.0 | 0.0 | 31.7 |
Slovénie | -4.4 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 3.2 |
Soudan du sud | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Sri Lanka | 2.3 | -13.4 | -13.2 | 0.0 | 6.7 |
Suisse | -738.0 | -0.1 | 0.0 | 0.0 | 1040.0 |
Surinam | 0.9 | 0.4 | 0.4 | 0.0 | 1.5 |
Suède | -59.7 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 125.7 |
Syrie | -25.9 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Sénégal | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Taiwan | 1.8 | 0.0 | 0.0 | 0.9 | 423.6 |
Tajikistan | 7.2 | 0.6 | -12.3 | -9.8 | 7.4 |
Tanzanie | -2.3 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Thailand | 166.4 | 91.8 | 90.2 | 90.2 | 244.2 |
Timor-Leste | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Togo | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Trinité-et-Tobago | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 1.9 |
Tunisie | 0.0 | 0.1 | 0.0 | 0.0 | 6.8 |
Turquie | 553.7 | 228.3 | 101.8 | -17.2 | 669.8 |
Ukraine | 3.5 | -11.8 | 2.8 | 1.9 | 27.1 |
Uruguay | -0.3 | -0.3 | -0.1 | -0.1 | 0.0 |
Venezuela | -193.1 | -206.4 | 0.0 | 0.0 | 161.2 |
Viêt Nam | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Yémen | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 1.6 |
Zambie | 0.3 | 0.3 | 0.3 | 0.3 | 0.3 |
Zimbabwe | 0.4 | 0.4 | 0.4 | 0.4 | 0.4 |
Équateur | 7.5 | 7.5 | 22.0 | 10.0 | 33.8 |
Îles Caïmans | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |
Toutefois on parle plus rarement de l’Allemagne par exemple, dont la Bundesbank cède pourtant plusieurs tonnes d’or chaque année (un peu plus de 90 tonnes au total en 20 ans) pour fabriquer des pièces de monnaie destiné au marché privé, ou encore de la Suisse qui possède aujourd’hui quelque 1000 tonnes d’or… contre 1800 il y a vingt ans ! Et que dire de la Norvège ou du Canada qui ont purement et simplement supprimé toute trace d’or de leurs réserves ?
Quelles raisons peuvent inciter une banque centrale à vendre son or ?
Finalement, la vraie question est de savoir ce qui peut motiver aujourd’hui une banque centrale à vendre ses réserves en or, alors que leur valeur est justement au plus haut. On l’a vu plus haut, il n’y a pas qu’une seule réponse possible.
Evidemment, le cours du métal bat des records et cela peut intéresser les gouvernements de certains pays qui peinent à boucler leurs budgets annuels. Mais au-delà de la simple réalisation de profits liés aux fluctuations des prix de l’or, une banque centrale a généralement des objectifs à plus long terme. Et la décision de vendre une partie de son stock de métaux précieux résulte généralement d’une réflexion plus stratégique.
Par exemple, certaines banques centrales peuvent chercher à se diversifier pour réduire les risques d’exposition et optimiser les rendements. En vendant une partie de leurs réserves d’or, elles peuvent alors investir dans d’autres actifs, tels que les devises étrangères ou les obligations d’État susceptibles d’offrir des rendements plus stables ou répondre à d’autres objectifs stratégiques. C’est ce qu’il s’est passé en France en 2004, tandis que d’autres banques centrales, comme celle de la Suisse ou du Canada, ont réduit considérablement leurs réserves d’or dans le cadre de politiques plus larges visant à moderniser leurs pratiques de gestion des réserves ou à se conformer à des normes internationales qui favorisent des actifs plus liquides et rentables.
Enfin, sur un plan plus immédiat et pragmatique — on l’a vu par exemple avec l’Ouzbékistan l’an dernier —, une banque centrale peut choisir de vendre de l’or pour financer des besoins spécifiques, tels que des interventions sur le marché des changes ou des mesures de politique monétaire. Les décisions de vendre de l’or peuvent également être influencées par des conditions économiques ou des crises que le pays ne peut surmonter sans s’endetter davantage… ce qui ne lui est d’ailleurs pas toujours permis. Ce fut le cas au Venezuela en 2011, ou plus près de nous à Chypre en 2013 lorsqu’une partie des réserves d’or de la banque centrale du pays devaient servir à financer une partie du plan de sauvetage.
Ce qu’il faut retenir :
- En 2023, les principaux pays vendeurs d’or ont été le Kazakhstan (47 tonnes) et l’Ouzbékistan (25 tonnes).
- Le premier vend régulièrement de l’or pour obtenir des liquidités tandis que le second avait besoin de financer de grands projets dans un contexte de dévaluation monétaire.
- 52 pays ne disposent d’aucun stock d’or à ce jour et 37 n’en ont même jamais détenu au cours des 20 dernières années.
- La moitié des pays détenteurs d’or en possédaient moins l’an dernier qu’ils n’en avaient au début des années 2000.
- Plusieurs raisons peuvent motiver aujourd’hui une banque centrale à vendre ses réserves en or : diversifier ses réserves, se conformer à des normes internationales qui favorisent des actifs plus liquides et rentables, obtenir des liquidités ou encore surmonter une crise.
Le dollar, l’éternel challenger de l’or
Même s’il n’est plus officiellement rattaché au dollar depuis une cinquantaine d’années, l’or reste pourtant largement influencé par la devise américaine, dans un jeu de vases communicants où l’un perd ce que l’autre gagne. Toutefois, en dépit de la place prépondérante occupée par le billet vert dans l’économie mondiale aujourd’hui, force est de constater que l’or gagne toujours à la fin…
Le dollar et l’or : deux mastodontes financiers qui s’affrontent sur le ring des marchés depuis un demi-siècle. Longtemps frères d’armes quand la devise américaine était adossée aux réserves de métal précieux de la Fed, ils sont désormais devenus les adversaires d’un bras de fer sans fin depuis leur rupture en 1971.
Sommaire
- Pourquoi l’or et le dollar sont-ils opposés depuis plus de 50 ans ?
- Comment le dollar a-t-il remplacé l’or en tant que valeur étalon ?
- Quelles relations les cours de l’or et celui du dollar entretiennent-ils ?
- La situation actuelle montre-t-elle les limites du mécanisme or-dollar ?
- Pourquoi l’or est-il toujours gagnant à long terme ?
Une séparation qui a engendré une opposition
Cette année-là, en décrétant l’arrêt de la convertibilité du billet vert en lingots, les États-Unis ont rompu les derniers liens entre le dollar et son ancien étalon-or. Un séisme monétaire historique qui a ouvert une nouvelle ère, un nouveau champ de bataille pour ces deux poids lourds, symboles chacun à leur manière de richesse et de puissance.
Toutefois, s’ils évoluent désormais dans des sphères qui paraissent distinctes, l’or et le dollar semblent rester indissociables, condamnés à évoluer en parfaite symétrie inversée. La théorie est simple : quand le billet vert s’apprécie, l’or perd de sa valeur, et vice-versa.
Alors, deux rivaux perpétuellement sur un pied d’égalité, dans une implacable loi des vases communicants ?
Pas si sûr… Car sous le feu brûlant de l’actualité économique, le grand classique de cette valse éternelle est aujourd’hui remis en cause. Au point de se demander si l’engrenage séculaire n’est pas en train de déraper.
Deux étalons qui s’opposent
Pourquoi ce lien si particulier entre la relique barbare et le billet vert moderne ? Il faut se rappeler que l’or et le dollar ont pendant quelque temps partagé un destin commun avant de bifurquer chacun de leur côté. Et cela semble avoir suffi à créer entre eux une sorte d’intrication au cœur de l’économie moderne.
Entre richesse ancestrale et puissance économique moderne
Pendant des millénaires, l’or a imposé sa toute-puissance, critère absolu de richesse et de souveraineté pour les puissances successives. Empires antiques ou grandes maisons royales européennes, tous vouaient un culte sans bornes au métal jaune, de l’Égypte des pharaons jusqu’à la Renaissance italienne.
Un règne que les États-Unis de la fin du XVIIIe siècle ont cependant fini par ébranler en se dotant du dollar en 1792, une monnaie qui devait définitivement émanciper la jeune nation américaine de la tutelle économique du vieux continent. Mais bien plus que cela, alors que la nouvelle puissance économique montante s’affirmait comme le fer de lance de l’ère industrielle naissante, le dollar qui s’adossait encore sur l’or avait aussi déjà pour vocation de refléter la force de l’économie américaine et son ambition de conquérir le monde.
Et le dollar devint la référence
Le coup de grâce sera porté en 1944 avec les accords de Bretton Woods. Profitant de leur grandeur retrouvée — la Grande Dépression est finie et la guerre permet aux Américains de montrer leur puissance, dans tous les sens du terme —, les États-Unis imposent alors le dollar comme étalon de référence mondiale, éclipsant l’or jusque-là seul maître à bord. Vingt-sept ans plus tard, en 1971, Nixon décrète la fin de cette double tutelle or/dollar, ouvrant alors un nouveau chapitre de l’histoire monétaire qui semble renvoyer le métal jaune aux seules splendeurs du passé.
Car c’est ce choc de 1971 qui a défini les règles du jeu actuelles, l’or devenant un simple actif comme les autres, tandis que le dollar consolidait sa place de devise phare de la finance internationale. Une supériorité dont on voit peut-être aujourd’hui les premiers signes d’essoufflement.
Le dogme de l’effet miroir inversé or-dollar
Les relations entre l’or et le dollar portent aujourd’hui la marque d’un antagonisme si profondément ancré qu’il en est presque devenu un dogme financier : quand la devise américaine s’apprécie, le métal précieux perd mécaniquement de la valeur, et inversement.
Un phénomène maintes fois prouvé
Malgré leur divorce consommé en 1971, l’or et le dollar semblent toujours indissociablement liés dans l’esprit des investisseurs et des analystes.
Un phénomène de miroir facilement observable à chaque mouvement de bascule entre les deux actifs. Par exemple, lorsque la Réserve fédérale a brutalement relevé ses taux directeurs à partir de mi-2022 pour lutter contre l’inflation, faisant bondir le dollar, l’or a logiquement subi une forte décrue, redescendant aux alentours des 1 600 dollars l’once, un niveau qu’il avait abandonné au début de l’année 2020, effaçant ainsi 30 mois de plus-value.
À l’inverse, durant la phase de politique monétaire ultra-accommodante qui a suivi la crise financière de 2008, la pluie de liquidités déversée par la Fed avait cette fois dopé la demande pour les valeurs refuges comme l’or, au détriment d’un billet vert fortement déprécié.
Les raisons techniques de ce mécanisme
Cette relation de cause à effet apparemment mécanique trouve ses fondements dans plusieurs facteurs économiques rationnels. D’abord, quand le dollar se renforce, les investisseurs n’ont plus besoin de se tourner vers l’or comme valeur de protection contre l’inflation importée. La tendance déflationniste liée à un billet vert puissant grève aussi mécaniquement l’attrait de l’or, valeur anti-inflation par excellence.
Ensuite, avec un dollar fort, les actifs libellés dans d’autres devises deviennent de fait moins coûteux à acquérir pour les investisseurs américains. Ces derniers vont alors délaisser l’or, actif refuge cher, au profit d’autres placements plus rentables comme les obligations d’État. Un raisonnement qui se vérifie statistiquement sur le long terme.
Ainsi, sur les 20 dernières années, selon les données du Fonds monétaire international (ou FMI, qui fut d’ailleurs lui-même créé à l’occasion des accords de Bretton Woods en 1944), les cours de l’or et du dollar ont effectivement évolué en parfaite symétrie inversée à 75% du temps. Il y a bien une forte corrélation négative structurelle entre les deux actifs.
Sauf que si la théorie paraît solidement ancrée, la réalité est toutefois bien plus nuancée, comme l’attestent d’ailleurs les 25% de cas où la règle n’a pas fonctionné.
Une réalité économique plus nuancée
Si la corrélation inverse or-dollar reste statistiquement prégnante, la période que nous vivons actuellement depuis deux ans a néanmoins fragilisé ce présupposé théorique. Car en dépit de la vigueur insolente du billet vert, galvanisé par la remontée agressive des taux de la Fed, l’or n’a pour une fois pas reculé d’un pouce !
Une situation actuelle paradoxale née des récentes crises inflationnistes
Les deux rivaux de toujours se retrouvent même au coude-à-coude aujourd’hui, le métal jaune culminant aux alentours de 2400 dollars l’once (+ 20% sur les seuls quatre premiers mois de l’année) pendant que le dollar est au plus haut à la faveur des taux d’intérêt de la Fed qui ne semblent pas près de redescendre. Un scénario pour le moins paradoxal au regard des schémas habituels.
Faut-il pour autant décréter la fin du dogme ? Pas si vite, car d’autres forces ont été à l’œuvre pour contrebalancer l’effet dollar sur l’or. Première explication rationnelle : la valse effrénée de création monétaire pour financer les plans de relance anti-Covid a bel et bien fait craindre un regain d’inflation future, profitant au statut de valeur refuge anti-inflation de l’or.
Avec plus de 6 000 milliards de dollars injectés en quatre ans, difficile en effet pour les marchés de ne pas anticiper un risque fortement inflationniste à moyen terme. Dans ce contexte incertain, l’or a conservé son précieux statut de protection, malgré la vigueur actuelle du dollar.
De nombreux facteurs qui influencent une relation complexe entre l’or et le dollar
Un autre facteur a pu jouer : le pic récent des tensions géopolitiques avec l’invasion russe en Ukraine et les frictions commerciales entre grandes puissances. Sans oublier plus récemment encore la poudrière israélo-palestinienne qui s’est de nouveau enflammée au risque d’étendre l’incendie au reste du Moyen-Orient. Dans ces périodes de fortes turbulences, les investisseurs ont logiquement tendance à se réfugier vers les valeurs tangibles comme les métaux précieux.
Enfin, malgré un dollar fort à court terme, les perspectives d’une baisse future de la croissance américaine — laquelle finira bien par ralentir sous l’effet du resserrement monétaire de la Fed, ce qui est quand même le but recherché — ont également pu décourager un engouement maximal pour les placements en bons du Trésor, au profit d’un intérêt persistant pour l’or dans les portefeuilles.
Quoi qu’il en soit, ces soubresauts récents démontrent bien la complexité sous-jacente de la relation or-dollar. Plus qu’un simple chassé-croisé permanent, la réalité obéit à une mécanique d’engrenages aux multiples rouages interdépendants sur les marchés financiers globalisés.
Et puis, n’oublions pas un aspect essentiel de la nature-même du dollar : toute monnaie fiduciaire, c’est-à-dire basée sur la confiance et non adossée à un actif tangible, finit toujours par se déprécier. Un phénomène structurel qui pourrait bien redonner l’avantage à l’or sur le long terme.
Et l’or gagne toujours à la fin…
Au-delà des fluctuations cycliques et des influences ponctuelles qui peuvent temporairement brouiller la donne, une inébranlable vérité économique demeure : toutes les devises modernes, aussi puissantes soient-elles, sont condamnées à une lente mais inexorable érosion sur le long terme. C’est ce qu’on appelle le fardeau séculaire de l’érosion monétaire, cette perte de valeur inhérente au processus d’émission continue de nouveaux billets par les banques centrales. Un mécanisme indispensable pour soutenir la croissance économique mais qui, sur des décennies, dilue inéluctablement le pouvoir d’achat d’une devise.
L’or comme rempart face à la dépréciation inexorable du dollar
Prenons l’exemple édifiant du dollar lui-même. Aujourd’hui première monnaie de réserve mondiale, le billet vert a pourtant perdu près de 45% de sa valeur depuis 2000 ! Une dépréciation structurelle liée principalement aux déficits publics abyssaux américains que la planche à billets de la Réserve Fédérale s’emploie à financer sans cesse, sans oublier ses efforts pour soutenir la reprise économique. Pour s’en convaincre, un simple calcul édifiant : quand on retire l’impact de l’inflation, 1 dollar de 2024 ne vaut même plus que… 55 cents en monnaie constante de l’an 2000 !
Face à cet effritement chronique, quel rempart les épargnants et investisseurs ont-ils ? Une solution de défense radicale mais éprouvée : se tourner vers l’or, cet immémorial préservateur de richesse dont la valeur intrinsèque est à l’abri de l’érosion monétaire.
Car si le lingot peut connaître des cycles baissiers temporaires, la valeur de l’or n’a eu de cesse de progresser sur le très long terme, précisément pour compenser la dégringolade du pouvoir d’achat des monnaies fiduciaires. Pour rester dans les chiffres évocateurs et pour comparer avec le dollar, à son niveau actuel de 2400 dollars l’once, le cours du métal jaune est huit fois plus élevé qu’en juin 2000.
L’or reste un actif rare dont la valeur traverse les époques
Une lente mais inexorable appréciation qui s’explique d’abord par les contraintes techniques d’un métal rare et difficilement exploitable. Mais qui reflète surtout la réalité implacable d’un stock d’or physiquement disponible ne pouvant augmenter au mieux que de 2% par an grâce à la production minière mondiale.
Un taux de croissance de très loin inférieur à celui des masses monétaires émises chaque année par les banques centrales ; ce qui, mécaniquement, accroît la rareté relative de l’or et donc sa valorisation face aux monnaies dépréciées.
Voilà pourquoi, malgré les soubresauts cycliques provoqués par la force passagère d’une devise comme le dollar, l’or repart immanquablement de l’avant et adapte sa valorisation pour suivre, non seulement les nouvelles conditions économiques, mais aussi les évolutions du coût de la vie. Un phénomène de balancier qui finit toujours par avoir raison des succès éphémères du billet vert.
Contre vents et marées, l’or conserve ainsi sa dimension de valeur refuge absolue pour les investisseurs, capable de transcender les cycles économiques et monétaires au gré des époques. Un statut unique qui fait du précieux métal la seule véritable alternative crédible face à l’inexorable déliquescence des devises fiduciaires comme le dollar.
Ce qu’il faut retenir :
- Jadis liés, l’or et le dollar semblent désormais s’opposer dans l’esprit des investisseurs.
- L’or est aujourd’hui considéré, au mieux, comme un simple actif de placement tandis que le dollar est devenu la référence de tout le système financier international.
- Si le dogme de l’effet miroir inversé or-dollar s’observe dans la plupart des cas, on voit de plus en plus souvent cette règle contredite en raison de l’instabilité économique et géopolitique actuelle.
- Alors que le dollar subit l’inexorable fardeau séculaire de l’érosion monétaire, l’or préserve sa valeur à travers le temps en raison de sa rareté et de ses qualités intrinsèques.
Impôts sur le revenu 2024 : Comment déclarer son or ?
Lorsque vous achetez de l’or d’investissement, aucune taxe n’est appliquée en France. Mais quelle fiscalité s’applique à la revente du métal précieux pour les Français ? Que faut-il déclarer lorsque vous vendez de l’or d’investissement et quelles sont les exonérations à ne pas oublier ? VeraCash décrypte la fiscalité de l’or, et fait le tour des (bonnes) démarches à connaître au moment de remplir votre déclaration d’impôts 2024 sur les revenus de 2023.
Pièces, lingots… qu’est-ce qui caractérise l’or d’investissement ?
Cet or bénéficie d’une fiscalité plus avantageuse à l’achat comme à la revente. Mais pour que le métal précieux soit considéré comme un « or d’investissement », il doit répondre à certains critères. Ils sont détaillés dans la directive européenne 98/80/CE (Conseil du 12 octobre 1998). L’article 298 sexdecies A du Code général des impôts tient compte des mêmes caractéristiques.
Les pièces d’or d’investissement
- Les pièces doivent avoir été frappées après 1800 ;
- Elles ont, ou ont eu cours légal dans leur pays d’origine ;
- Elles sont d’une pureté en or égale ou supérieure à 900 millièmes ;
- Enfin, elles sont vendues à un prix qui ne dépasse pas « plus de 80 % la valeur sur le marché libre de l’or contenu dans la pièce ».
La Commission européenne précise également que ces pièces « ne sont pas vendues pour leur intérêt numismatique ».
Les lingots, lingotins et plaquettes d’investissement
- L’or est présenté sous forme de barre ou de plaquette ;
- Les barres et plaquettes présentent une pureté en or égale ou supérieure à 995 millièmes ;
- Leur poids est supérieur à un gramme.
Bon à savoir : Ces plaquettes d’or existent dans plusieurs formats. Elles sont frappées, ce qui explique leur aspect esthétique avec des arêtes et des dessins nets. Les lingots sont coulés. Saviez-vous que ceux des Banques centrales pèsent plus de 12 kilos d’or ?
La fiscalité de l’or à l’achat
Quelle taxe sur l’or au moment de l’achat ?
À la différence des bijoux ou des médailles commémoratives, l’or d’investissement n’est pas taxé lors de l’achat. Il n’est pas soumis à la TVA française de 20 %.
Les pièces bullions (pièces lingots d’une once) comme le Krugerrand, la Maple Leaf canadienne, le Nugget australien, la Vera Valor, la Philharmonique de Vienne et l’Eagle américain bénéficient de cet avantage fiscal. Et même à double titre : elles respectent les règles liées à l’or d’investissement, et elles ont cours légal.
D’autres pièces plus classiques, comme la Vreneli suisse, la Marianne Coq ou le Souverain britannique, ou encore les Napoléons 10 et 20 francs, sont également concernées.
Comment acheter de l’or sans le déclarer ?
C’est simple : en achetant de l’or d’investissement ! Aucune déclaration ne doit être effectuée lorsque vous achetez de l’or sous forme de pièces, qui ont ou qui ont eu cours légal, ou de jetons d’investissement. Mais pensez à conserver l’acte d’achat de vos métaux précieux : il vous sera utile lors de la revente.
Chez VeraCash, il est important de rappeler que vous êtes propriétaire des grammes d’or que vous achetez et que nous les stockons et conservons pour vous. Vous pouvez facilement obtenir la preuve de vos investissements en téléchargeant un relevé depuis votre espace membre, dans l’historique de transactions.
Impôt sur l’or : quelle fiscalité au moment de la revente ?
La vente de l’or d’investissement est taxée. Il existe plusieurs options : soit une taxe forfaitaire, soit une taxe sur les plus-values. Il faut également tenir compte des exonérations possibles. Voici les informations à retenir selon chaque option.
Taxe forfaitaire ou imposition sur la plus-value : ce qu’il faut savoir
La fiscalité appliquée lors de la cession dépend du type de pièce d’or, et la loi a changé depuis la réforme fiscale de 2018. Pour certaines, vous pouvez aussi avoir le choix de la fiscalité, en fonction de la solution la plus intéressante pour vous.
Lingots et pièces d’or qui ont eu cours légal
C’est le cas du Napoléon 20 Francs par exemple. Elles entrent dans la catégorie des métaux précieux (TFMP), tout comme les lingots, aussi, elles sont taxées potentiellement dès le premier euro de cession.
- Taxe forfaitaire de 11,5 % sur le montant total de la vente (taxe forfaitaire sur la vente 11 % et CRDS 0,5 %) ;
- Ou taxe de 36,2 % sur les plus-values, appliquée aux biens meubles (TPV). Un justificatif du prix d’achat, ou un justificatif de donation ou de succession, est nécessaire.
Un exemple pour mieux comprendre : vous décidez de revendre pour 1 000 € d’or en pièces d’or qui ont eu cours légal, après avoir obtenu une plus-value de 400 €. Vous avez le choix entre la taxe forfaitaire sur le montant total de la vente, soit 115 €, ou la taxe de 36,2 % sur la plus-value, soit 144,8 €.
Dans le cadre de la fiscalité sur le GoldSpot, l’or étant détenu en Suisse, seule la taxe sur les plus-values peut s’appliquer.
Pièces qui ont cours légal
Ce type de pièce, comme le Krugerrand ou la Maple Leaf par exemple, entre dans la catégorie des biens meubles (TPV).
- Seule la taxation sur les plus-values s’applique, pour une transaction de plus de 5 000 euros.
Elle correspond à 36,2 % de la plus-value. Cela comprend 19 % d’impôt et 17,2 % de prélèvements sociaux. - Cette plus-value est dégressive dans le temps : elle est de 36,2 % la première année, mais baisse à mesure des années de détention. À partir de 22 ans (et plus) de détention, la transaction bénéficie d’une exonération (0 %).
- Si vous avez opté pour l’or “GoldPremium” chez VeraCash, c’est cette fiscalité qui vous concerne.
Bijoux, jetons d’investissement et pièces de collection
C’est la fiscalité applicable à la VeraValor ou au 50 pesos mexicain, mais pour des transactions qui dépassent un montant de 5 000 euros uniquement. L’or “GoldPremium” chez VeraCash dépend aussi de cette fiscalité.
Pour une transaction d’un montant inférieur à 5 000 € : pas de taxe.
Si celle-ci dépasse 5 000 € : taxe de 36,2 % sur les plus-values, avec un abattement de 5 % au-delà de la 2e année de détention et une exonération au-delà de la 22e année de détention.
Quelle taxe pour des transactions de moins de 5 000 euros ?
Pour l’or d’investissement comme les jetons ou les pièces qui ont cours légal, aucune taxe n’est due sur la plus-value à la revente, dès lors que les transactions ne dépassent pas 5 000 euros. Un bon argument pour fractionner ses reventes et privilégier les petites transactions.
Une exonération après 22 ans
Plus longtemps vous conservez votre or, plus la fiscalité est avantageuse. Si vous optez pour le régime des plus-values sur biens meubles, il existe un abattement de 5 % au-delà de la deuxième année de détention. Vous êtes totalement exonéré après 22 ans de détention, à condition de pouvoir justifier de l’achat ou de la donation. Pour cela, il faut disposer d’une facture scellée avec le produit acheté, ou d’un titre de propriété géré par un tiers de confiance, comme le fait VeraCash.
Bon à savoir : Pour une transaction de moins de 5 000 euros en GoldPremium, aucune déclaration n’est nécessaire.
Ce qu’il faut retenir :
- L’or d’investissement bénéficie bien d’une fiscalité plus intéressante à l’achat comme à la revente.
- Tout ce qui brille n’est pas or… d’investissement : il doit répondre à plusieurs critères, sous forme de pièces comme sous forme de lingotins ou de plaquettes.
- Au moment de l’achat, l’or d’investissement n’est pas taxé. D’ailleurs, cet achat n’a pas à être déclaré à l’administration française.
- Une taxation s’applique en revanche lors de la vente. Elle diffère selon la catégorie de l’or.
- Plus vous conservez longtemps votre or, plus les conditions fiscales sont avantageuses.
4 conseils pour vendre son or au meilleur prix
[Première publication – 3 décembre 2021 – Mise à jour : 29 mars 2024]
L’or est au plus haut en ce printemps 2024. Et vous vous dites que les quelques Napoléon qui trainent au fond d’un tiroir depuis des décennies doivent aujourd’hui représenter une coquette somme ! Vous possédez un mini-lingot ou bien encore des bijoux de famille avec du vrai or mais un design dépassé ? Avec un cours de l’or qui bat des records, il est peut-être temps de récupérer la mise ! Pour que la vente de votre or soit intéressante et sécurisée, certaines étapes sont incontournables. Cotation de l’or, fiscalité ou intermédiaires… Voici nos tips pour vendre votre or au meilleur prix.
1 – L’estimation de la valeur de votre or
La première étape, c’est de connaître la valeur exacte des pièces d’or, des mini-lingots, ou des bijoux dont vous allez vous séparer. Plusieurs éléments sont à prendre en compte pour estimer la valeur de ces objets en or.
Quel est le poids en or ?
Il ne faut pas oublier que la valeur d’une pièce, d’un mini-lingot ou bien d’un bijou en or repose avant tout sur l’or qu’elle ou il contient. Les pièces d’or, notamment les pièces d’or qui ont circulé, sont composées d’un alliage. Cet alliage (du cuivre notamment) permet de durcir les flancs pour éviter les marques sur la pièce, comme les rayures. Un Napoléon 20 Francs or, par exemple, pèse 6,45 grammes et contient précisément 5,8 grammes d’or pur.
L’état de conservation des pièces
Plus une pièce d’or est de qualité, plus sa valeur augmente. Plusieurs critères sont utilisés par les numismates et les professionnels : B (beau), TB (très beau), TTB (très très beau), SUP (superbe), SPL (splendide) et FDC (fleur de coin) ou PROOF. Si vous avez la chance d’avoir hérité de Napoléon 20 Francs en état splendide, ces pièces auront forcément plus de valeur qu’une même pièce marquée ou abîmée.
À noter : Pour les bijoux ou les mini lingots, l’état général n’entre pas en compte sauf pour une création artistique, signée d’un joailler d’excellence. En effet, l’or récupéré sera fondu : c’est du recyclage. Le prix se fait sur la qualité de l’or et son poids.
Être guidé par les cotations
Il n’existe pas de cotation officielle mais des cotations de références pour les pièces d’or. Certaines pièces sont plus particulièrement recherchées car plus rares : des pièces dont le millésime a été peu frappé, par exemple, ou des pièces qui ont été frappées par un atelier différent. On intègre alors une « prime » en plus de la valeur de l’or contenu dans la pièce. Cette prime tient compte des coûts de réalisation, de la rareté, de l’histoire, etc.
Bon à savoir : certains ouvrages de référence peuvent aider à établir la cote d’une pièce. C’est le cas du livre Le Franc, aux éditions les Chevau-Légers, ou encore le Gadoury rouge. Mais tout le monde n’en dispose pas dans sa bibliothèque, et cela ne remplace pas les connaissances et l’œil du spécialiste.
Pour les objets, vous pouvez estimer vous-même la simple valeur de l’or en vous référant au cours de l’or. Même s’il n’existe plus de cotation officielle de l’or en France depuis 2004, le cours établi par la London Bullion Market Association (LBMA) fait autorité.
Mais pour connaître le poids réel d’or, il faut faire appel à des techniques d’analyses du métal qui sont maîtrisées uniquement par les professionnels.
Pour aller plus loin
Anthony Busco, responsable commercial du groupe AuCOFFRE vous explique comment diagnostiquer la pureté de votre or avec des techniques infaillibles
2 – Faire appel à un professionnel pour revendre de l’or
Pour vendre votre or, ne foncez pas tête baissée dans la première officine venue. Vous disposez en fait de plusieurs solutions pour vendre votre or au meilleur prix. C’est l’occasion de faire jouer la concurrence !
Vendre votre or auprès de la banque
C’est une solution quasiment inexistante en France et ce n’est pas la plus intéressante. Les agences bancaires n’acceptent quasiment plus les pièces d’or parce qu’elles ne disposent pas des spécialistes pour les estimer. Et quand bien même votre banque accepterait de faire l’expertise, elle demanderait des frais d’estimation.
Vendre votre or dans une officine de rachat de métaux précieux
On en trouve dans chaque ville, et à Paris, la célèbre rue Vivienne en compte même plusieurs dizaines. Ces boutiques spécialisées ont l’avantage de vous proposer une expertise gratuite et d’être agréées par la Banque de France. Mais elles n’offrent pas toutes la même transparence, même si la loi impose que le prix de rachat soit clairement indiqué. Et des critères très importants de rareté, d’état de conservation ou de cotation ne seront pas toujours bien pris en compte pour déterminer le prix de vente.
Des enquêtes sont d’ailleurs régulièrement publiées sur les sites d’informations. « La plupart des réseaux se contentent d’envoyer les pièces qu’ils récupèrent à la fonte. Leur business consiste donc, après un rapide test sur la “pierre de touche”, à vous les racheter… au poids », regrette ainsi Capital.fr dans une enquête publiée il y a quelques années déjà.
Vendre votre or auprès d’une plateforme spécialisée
Vous pouvez également solliciter l’expertise d’une plateforme spécialisée dans le rachat d’or (AuCOFFRE.com peut être une belle opportunité). Là aussi, le prix d’achat doit être bien indiqué. Pensez à sélectionner une plateforme qui bénéficie d’une bonne visibilité – les avis d’autres internautes sont un vrai plus -, et qui vous propose un service sécurisé et encadré.
Connaissez-vous la transmutation ?
Ce service proposé par VeraCash n’a rien à envier à la Pierre philosophale de Nicolas Flamel. Il permet de transformer vos pièces, lingots ou même vos bijoux en un or liquide, numérique et utilisable plus facilement. C’est la transmutation de VeraCash
L’équipe de VeraCash est formée aux techniques d’analyse des objets en or.
Pour les pièces d’or connues, la cotation est assez simple en se basant sur des référentiels de cours. Pour les objets, bijoux, mini-lingot, il faut utiliser une ou plusieurs méthodes pour être certain de la présence d’or. Cela revient à définir le « carat » de l’or présent ou de définir le titre de l’or.
Pour cela, il faut :
- Utiliser la pierre de touche ;
- Faire le test de la masse volumique ;
- Maîtriser l’usage d’un spectrographe.
Cette analyse permet de rassurer le vendeur et l’acheteur sur ce qu’il est en train d’acheter.
3 – Fiscalité sur la vente d’or : choisir la solution la plus intéressante
En matière de fiscalité, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise solution… mais certaines sont plus intéressantes que d’autres ! Si vous possédez une facture d’achat de vos pièces d’or ou de vos lingots, vous devez vous acquitter d’une taxe de 36,2 % sur la plus-value. Cette « taxe sur les métaux précieux » prévoit aussi un abattement de 5 % par an, à partir de 3 ans de détention. Et si vous avez ces pièces d’or depuis plus de 22 ans, et surtout la preuve de la date d’achat, la plus-value est entièrement exonérée de taxe.
Mais il arrive plus souvent qu’on ne dispose pas de facture ou de preuve d’achat. C’est le cas lorsque les pièces d’or ont été offertes des années plus tôt par une grand-mère à Noël par exemple. Si le don d’usage (avec une occasion justifiable : fêtes, anniversaires, diplômes, naissance, etc.) n’est pas taxé, la revente l’est. Dans ce cas, la fiscalité est plus lourde : une taxe forfaitaire de 11,5 % est appliquée sur le prix total de la pièce.
Si vous revendez uniquement des jetons ou des pièces d’or d’investissement, vous bénéficiez d’une exonération, dès lors que le montant de la vente ne dépasse pas 5 000 euros. Les pièces dites à cours légal bénéficient aussi de cette franchise fiscale.
4 – Protéger la vente de votre or
On l’a dit plus haut : la loi impose que le prix d’achat de l’or soit clairement indiqué par le professionnel. Mais ce n’est pas la seule disposition qui vous protège si vous décidez de vendre de l’or, sous quelque forme que ce soit : pièces d’or, lingots ou encore bijoux. La loi du 17 mars 2014 préserve encore plus les droits des particuliers qui vendent leurs métaux précieux.
Ainsi, le professionnel doit vous informer des dispositions fiscales au moment de la revente, et un contrat écrit doit être établi. Il comporte notamment une description détaillée, et vous laisse la possibilité de vous rétracter dans les 24 heures (sauf s’il s’agit d’un or d’investissement). Il faut également savoir que le rachat de l’or en espèces est interdit : « le paiement doit être effectué par chèque barré au nom du consommateur vendeur ou par virement à un compte ouvert au nom du consommateur », précise le Ministère de l’Économie.
À retenir :
- Le prix des pièces d’or est libre mais il existe des cotations qui font référence,
- Les professionnels de l’or ont les moyens d’expertiser un objet en or (pièce, bijou, mini-lingot) pour obtenir une estimation transparente pour le vendeur,
- Selon la pièce d’or, la nature de l’objet en or, la fiscalité à la revente est différente.
Léger repli de l'or entre prise de bénéfices et incertitudes
Le rôle de l’or est multiple, aussi bien dans le portefeuille des épargnants que dans les réserves des banques centrales par exemple. Valeur refuge en période d’incertitude économique, actif de diversification financière, réserve monétaire ou encore instrument de stockage de valeur, l’or est influencé par une multitude de facteurs, dont certains indicateurs économiques majeurs aux États-Unis comme en Europe. Et on le voit cette semaine avec la pluie de records qui tombe.
Chaque semaine, nous tentons d’analyser ces différentes influences.
Les indicateurs en gras sont ceux qui ont évolué depuis la dernière note de conjoncture.
Principaux indicateurs américains (valeurs arrêtées au 08/03/2024)
- Taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) : 5.5% inchangé depuis juillet
- 209 000 inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage, en baisse ↘︎
- Inflation américaine annuelle (indice PCE) : 2,8 % inchangé
- Confiance des consommateurs US (indice Michigan) : 76,5 en baisse ↘︎
- Valeur du Dow Jones : 338748 stable sur la semaine avec un pic à 39240 le 14/03
- Valeur du S&P 500 : 5120 stable sur la semaine avec un pic à 5191 le 14/03
Principaux indicateurs européens (valeurs arrêtées au 08/03/2024)
- Taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) : 4.5 % inchangé
- Taux d’inflation moyen pour la zone euro : 2.6 % inchangé
- Taux de chômage pour la zone euro : 6.4 % inchangé
- Confiance des consommateurs et des entreprises zone euro : -15.5 inchangé
- Production industrielle de la zone euro : 1.2 % inchangée
- EUR/USD : 1.0886 en légère baisse ↘︎
Évolution du cours de l’or
Après presque un mois de hausse continue, le cours de l’or s’est légèrement replié, passant de 2186 dollars à 2156 dollars l’once. Trente dollars qui représentent tout de même une baisse de 1.37 % causée par l’effet conjugué de plusieurs facteurs.
Le premier est sans nul doute le mouvement de prise de bénéfices effectué par les investisseurs qui ont voulu consolider leur plus-value sur l’or en attendant la prochaine réunion de la Fed des 19 et 20 mars. En effet, on craint de plus en plus un nouveau report d’un allègement de la politique monétaire de la part de la Fed, en réaction à la publication des derniers chiffres de l’économie américaine.
Ainsi, l’annonce d’un nouveau recul des inscriptions aux allocations chômage aux États-Unis, combiné à la révision à la baisse du chiffre de la semaine précédente, a renforcé la perspective d’une économie robuste. Même si la confiance des consommateurs a légèrement frémi à la baisse, le moral des Américains reste au beau fixe, ce qui réduit leur appétit pour l’or en tant que valeur refuge. De la même façon, la résilience de l’économie américaine ne va pas encourager la Fed à baisser ses taux, ce qui a déjà commencé à renforcer le dollar et donc pesé sur le prix de l’or.
De son côté, l’inflation aux États-Unis a augmenté un peu plus que prévu en février, ce qui, là aussi, semble indiquer que la Fed n’est peut-être pas allée suffisamment loin dans sa politique de taux d’intérêt élevés. Et ça, les marchés n’aiment pas trop. D’ailleurs, l’apparente stabilité du Dow Jones sur une semaine cache en réalité de violents mouvements intermédiaires qui trahissent l’incertitude dans laquelle sont plongés les investisseurs. D’autant plus qu’ils avaient déjà largement anticipé les réductions de taux qui ne cessent pourtant d’être reportées.
Après avoir été « vendu » pour le mois de mars 2024, l’assouplissement monétaire est désormais prévu d’ici le mois de juin. Mais aujourd’hui, suite aux derniers résultats de l’économie, les chances d’une réduction des taux de la Fed en juin sont tombées à 58 % contre 74 % une semaine plus tôt.
Forcément, la perspective d’un maintien de rentabilité élevée pour les obligations tend à renforcer le dollar et à réduire l’attrait de la détention d’un actif sans rendement comme l’or.
Néanmoins, on note qu’après chaque baisse quotidienne survenue la semaine dernière, qu’il s’agisse de prises de bénéfices ou de réactions à des annonces macroéconomiques, le cours de l’or s’est aussitôt redressé, montrant alors une résistance particulièrement robuste qui permet au métal de rester proche de ses plus hauts historiques. Car, à l’heure où les prix à la consommation restent élevés, l’or continue à servir de couverture contre l’inflation.
Mais ce sont surtout les risques géopolitiques croissants, après que Vladimir Poutine a évoqué une fois de plus le risque d’escalade nucléaire à l’occasion d’un entretien télévisé mercredi dernier, qui ont probablement soutenu le prix de l’or.
À ce titre, les plus grosses agences de courtage s’attendent à ce que durant toute l’année 2024, l’or conserve une tendance nettement positive, avec une forte demande d’investissement à partir des premières annonces de baisses de taux, mais aussi en tant que valeur refuge, particulièrement en Europe et en Asie.
D’où vient la couleur de l’or ?
De tous les métaux, l’or est le seul à se parer de cette belle robe dorée qui le caractérise et que l’on croyait jadis d’essence divine. En réalité, le secret de sa couleur réside dans sa structure atomique, et plus exactement dans la couche superficielle d’électrons qui lui octroie des propriétés optiques exceptionnelles, en plus de lui conférer la particularité quasi unique de ne jamais s’oxyder ni de s’altérer avec le temps.
Voyage dans l’infiniment petit
Si vous imaginez encore qu’un atome est une sorte de petite bille autour de laquelle tourne une ou plusieurs autres billes plus petites à la manière d’un système solaire miniature, oubliez tout ça.
Aujourd’hui, on sait que la réalité n’a rien à voir avec cette représentation à la fois simpliste et contraire aux lois de la physique quantique. Un atome, c’est davantage une sorte de nuage de particules sub-atomiques, dont 99% de la masse est concentrée dans un noyau très dense — d’un diamètre 100 000 fois plus petit que celui du nuage atomique global — sous forme de protons et de neutrons.
Le reste du nuage autour du noyau est constitué d’électrons dont on ne connaît jamais précisément la position, notamment en raison de leur vitesse de déplacement (mais aussi de leur nature, à la fois onde et corpuscule). Tout ce que l’on sait pour chacun d’eux, c’est la probabilité qu’il ont de se trouver à telle ou telle position. Ce nuage électronique est donc plus “théorique” que vraiment visible.
Un électron est une particule en perpétuel mouvement, ce qui interdit toute détermination précise de sa position.
De la même façon, son déplacement autour du noyau s’inscrit dans une distribution de probabilité plutôt que suivant une orbite bien définie.
Sur l’image, les zones les plus foncées correspondent aux endroits où l’électron a le plus de chances de se trouver.
Du reste — et c’est ce qui va nous intéresser —, tous ces électrons, dont le nombre va de 1 pour l’hydrogène à 124 pour l’hypothétique Unbiquadium, se répartissent selon des “couches” appelées aussi des orbitales atomiques. Il peut y avoir ainsi jusqu’à sept couches, selon les atomes, chacune constituée de une à quatre sous-couches. La couche la plus externe est appelée la couche de valence, et ce sont les électrons qui la composent qui sont susceptibles d’intervenir dans l’établissement des liaisons chimiques avec d’autres atomes pour former une molécule.
C’est aussi, d’une certaine manière, cette couche électronique externe qui donne la couleur de l’élément chimique concerné. L’atome d’or par exemple possède 79 électrons : 2 pour la première couche, 8 pour la deuxième, 18 pour la troisième, 32 pour la quatrième, 18 pour la cinquième, et un seul sur la sixième, la fameuse couche externe.
De l’or bien jaune
Ce qui précède vaut pour tous les atomes et en particulier pour les métaux. Quand la lumière frappe la surface d’un métal, les photons (les particules élémentaires de la lumière) interagissent avec les atomes qui forment cette surface, et plus exactement avec les électrons de la couche externe de ces atomes. Plus libres que les électrons des couches plus profondes du nuage atomique, ces électrons de surface s’excitent au contact des photons qui sont des particules porteuses d’énergie. Sans entrer dans les détails et de manière très simplifiée, disons que les électrons vont absorber tout ou partie des photons qui arrivent, ce qui les fait fugitivement changer de niveau d’énergie (ils se “chargent”). Ils doivent alors réémettre les photons pour retrouver leur niveau d’énergie initial.
Pour la plupart des métaux, cette absorption/émission s’opère sans véritable sélection dans presque toutes les longueurs d’onde du spectre visible, ce qui leur donne une apparence grise ou argentée plus ou moins foncée.
Pour l’or en revanche, le processus est légèrement différent en raison de ses propriétés électroniques uniques. En effet, l’or a une bande d’absorption relativement étroite et beaucoup plus sélective, principalement dans le domaine du bleu-vert du spectre visible. En clair, cela signifie que les électrons à la surface de l’or absorbent uniquement la lumière dans ces longueurs d’onde spécifiques et renvoient toutes les autres longueurs d’onde plus longues (rouge, orange et jaune) ainsi que celles plus courtes (violet) qui, combinées, donnent cette couleur dorée caractéristique.
Car, rappelons-le, la couleur d’un objet est dûe aux longueurs d’onde de lumière qu’il réfléchit.
De l’or bien brillant
Nous savons donc maintenant pourquoi l’or nous apparaît sous cette teinte si caractéristique, mélange de jaune orangé légèrement patiné de violet. Mais pourquoi brille-t-il ?
Cette fois, c’est lié à deux caractéristiques bien distinctes. La première tient en la structure atomique de l’or dont les atomes sont empilés selon une configuration dite « cubique à faces centrées ». C’est une structure cristalline très stable qui donne des matériaux aux surfaces très lisses et particulièrement réfléchissantes.
Mais l’or a une deuxième propriété très particulière qui peut expliquer sa “brillance” naturelle. En effet, les électrons libres à la surface de l’or sont perpétuellement agités et forment une sorte de “brouillard électronique” que l’on appelle un plasma, c’est-à-dire un état particulier de la matière qu’on pourrait assimiler à un gaz ionisé dans lesquels les électrons (de charge négative) interagissent en permanence avec les ions de charge positive de leur environnement. Ou avec des photons.
Un plasma d’électrons a une fréquence de résonance naturelle, propre à chaque élément, et dans le cas de l’or cette résonance s’exprime dans le domaine du spectre visible. La « vibration » qui en résulte joue donc un rôle dans la perception de la couleur dorée qui semble alors “scintiller”.
Ce qu’il faut retenir
- L’or est le seul métal de cette couleur.
- Le secret de sa couleur réside dans sa structure atomique.
- Les électrons d’un atome d’or évoluent autour du noyau en se répartissant sur plusieurs couches dont la dernière est celle qui réagit avec les particules élémentaires de lumière (photons).
- Contrairement à ce qui se passe pour la quasi-totalité des autres métaux, les électrons de la couche externe des atomes d’or absorbent seulement une toute petite partie de la lumière visible (le bleu et le vert) et renvoient toutes les autres longueurs d’ondes du spectre lumineux, ce qui donne à l’or sa couleur si caractéristique.
- Une sorte de brouillard de gaz ionisé (plasma) vibre constamment dans la lumière visible à la surface des atomes d’or, contribuant à sa couleur mais aussi à son apparence “chatoyante”.
L’or bat tous ses records en dollar et en euro
Le rôle de l’or est multiple, aussi bien dans le portefeuille des épargnants que dans les réserves des banques centrales par exemple. Valeur refuge en période d’incertitude économique, actif de diversification financière, réserve monétaire ou encore instrument de stockage de valeur, l’or est influencé par une multitude de facteurs, dont certains indicateurs économiques majeurs aux États-Unis comme en Europe. Et on le voit cette semaine avec la pluie de records qui tombe.
Chaque semaine, nous tentons d’analyser ces différentes influences.
Les indicateurs en gras sont ceux qui ont évolué depuis la dernière note de conjoncture.
Principaux indicateurs américains (valeurs arrêtées au 08/03/2024)
- Taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) : 5.5% inchangé depuis juillet
- 275000 nouveaux emplois créés en février, en haute très nette ↗︎
- Inflation américaine annuelle (indice PCE) : 2,8 % inchangé
- Confiance des consommateurs US (indice Michigan) : 76,9 inchangé
- Valeur du Dow Jones : 38723 en repli ↘︎
- Valeur du S&P 500 : 5123 en repli ↘︎
Principaux indicateurs européens (valeurs arrêtées au 08/03/2024)
- Taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) : 4.5 % inchangé
- Taux d’inflation moyen pour la zone euro : 2.6 % inchangé
- Taux de chômage pour la zone euro : 6.4 % inchangé
- Confiance des consommateurs et des entreprises zone euro : -15.5 inchangé
- Production industrielle de la zone euro : 1.2 % inchangée
- EUR/USD : 1.0937 en hausse ↗︎
Évolution du cours de l’or
Tandis que les banquiers centraux continuent à souffler le chaud et le froid au sujet de la baisse prochaine des taux d’intérêt, l’or continue à grimper, cassant record sur record, aussi bien face au dollar qu’à l’euro.
Ainsi, le cours du métal précieux a atteint 2195 dollars vendredi soir avant finalement de clôturer à 2178 USD, ce qui constitue un nouveau record historique qui surpasse de 2% environ le précédent pic datant de décembre 2023. En un an, l’or a ainsi progressé de 18,96% (et de 5,46% depuis le 1er janvier 2024), ce qui prouve le dynamisme actuel de ce marché.
Mais une fois n’est pas coutume, l’or se porte également incroyablement bien face à l’euro, battant là aussi tous les records au point de se retrouver à un saut de puce de la barre symbolique des 2000 euros l’once (1997,35 € très exactement).
Certes, la publication des résultats économiques de ces deux dernières semaines peut expliquer en partie ces performances, et l’annonce par Christine Lagarde d’une première baisse de taux “probable” en juin est venue fouetter les sangs des investisseurs européens notamment. Lesquels ont — comme leurs homologues américains — souhaité anticiper le moment où l’or redeviendra compétitif face aux obligations. À ce moment-là en effet, ceux qui auront correctement provisionné leur portefeuille en actif doré seront susceptibles de faire une jolie plus-value.
Mais on ne peut nier également l’influence du conflit russo-ukrainien qui fait peser un certain nombre de menaces de plus en plus présentes sur l’équilibre géopolitique de tout le continent européen. À ce titre, l’or joue alors pleinement son rôle de valeur-refuge et aussi bien les banques centrales que les particuliers restent particulièrement acheteurs.
Notons également que le marché de l’or se révèle particulièrement dynamique d’un point de vue global ces derniers jours. Un indicateur intéressant réside dans les volumes d’échange au sein du New York Commodities Exchange (ou COMEX), la principale bourse de métaux précieux du monde qui gère 85% des contrats futurs sur l’or. Certes, il s’agit principalement de transactions portant sur de l’or papier qui représente plus de 100 fois la quantité réelle d’or physique présent dans le monde, mais ces contrats influencent lourdement le cours de l’or. Et justement, la semaine dernière, ces volumes d’échanges ont été trois fois plus importants que le volume moyen depuis 3 ans, avec jusqu’à 13 acheteurs pour 1 vendeur.
De la même façon, on ne peut ignorer le rôle non négligeable de la Chine dans les récentes surperformances de l’or. D’abord, les célébrations du Nouvel An Chinois sont toujours l’occasion d’acheter de l’or pour les ressortissants de l’Empire du Milieu, mais c’est particulièrement le cas cette année en raison de la situation économique chinoise qui se rapproche de plus en plus de celle des pays occidentaux. Et qui s’éloigne donc progressivement des chiffres de croissance quasi exponentielle auxquels la Chine avait fini par s’habituer. Par conséquent, les Chinois accroissent leurs achats d’or et, le mois dernier, le passage à l’année du Dragon s’est traduit par une augmentation de 24% des achats d’or (sous forme de bijoux et de lingots) par rapport à 2023.
Enfin, d’un point de vue plus technique, on note que les rendements obligataires ont amorcé leur décrue en Europe, suite à la publication des anticipations d’inflation pour 2024. En effet, la BCE s’attend désormais à une inflation de 2.3% sur l’année, contre 2.7% initialement prévus. En réaction, le Bund allemand ainsi que l’OAT française à 10 ans et leur équivalent italien ont commencé à reculer. Un signe qui vient encore renforcer l’attractivité de l’or auprès des investisseurs.
Fermeture de mines d’argent au Mexique : quel impact sur le cours ?
Alors que la demande en argent métallique reste soutenue, que ce soit dans l’industrie, la bijouterie ou même de la part des investisseurs friands de pièces et de lingots, l’offre quant à elle menace de se faire de plus en plus rare. Au point d’imaginer de possibles répercussions sur le cours du métal précieux ?
Sommaire
- Qu’est-ce qui menace les mines d’argent au Mexique ?
- Quel est l’état de la demande d’argent métallique ?
- Le cours de l’argent va-t-il augmenter ?
- La fermeture éventuelle de certaines mines peut-elle avoir une influence sur le cours de l’argent ?
- Comment le cours de l’argent pourrait-il évoluer de manière réaliste ?
Même si aujourd’hui, on est capable de le recycler, une grande partie de l’argent utilisé dans l’industrie ou encore la chimie disparaît purement et simplement lorsqu’il fait office de catalyseur ou qu’il se combine à d’autres éléments pour servir de réactif. Dans le même temps, de nombreux gisements s’épuisent un peu partout sur la planète et de plus en plus d’exploitations minières ferment purement et simplement.
C’est par exemple ce qui est en train de se passer au Mexique, là où se concentrent justement certains des plus gros gisements d’argent au monde.
Une exploitation minière devenue peu rentable
On parle ainsi d’une cessation d’activité possible pour la plus grande mine du Mexique (et la deuxième plus grosse au monde), après une année marquée par plusieurs interruptions. Et d’autres mines du pays pourraient suivre le mouvement.
En réalité, si les plus importantes mines d’argent mexicaines menacent de fermer, c’est surtout à cause de l’augmentation considérable des coûts d’extraction de ces dernières années. Revendications salariales, augmentation du prix des services miniers ainsi que du coût de traitement du minerai, hausse du carburant et de l’énergie, politique monétaire du pays, autant de raisons qui poussent les exploitants à fermer leurs mines, lesquelles ne sont désormais plus rentables au cours actuel de l’argent.
Car c’est là que le bât blesse. Malgré une production qui ne parvient plus à retrouver ses niveaux d’avant-Covid, et une demande toujours aussi forte, les prix de l’once d’argent n’évoluent pourtant pas autant qu’ils le devraient. Surtout si on les compare à ceux de l’or, auquel le métal blanc reste malgré tout et indéfectiblement lié en tant que valeur refuge monétaire.
Si on se réfère au ratio historique entre les deux métaux précieux, qui s’est toujours plus ou moins situé aux alentours d’une once d’or pour 15 à 16 onces d’argent (ce qui correspond d’ailleurs à leur répartition naturelle dans la croûte terrestre), et compte tenu du cours actuel de l’or, une once d’argent devrait valoir aujourd’hui entre 125 et 135 dollars. Certains experts considèrent même que le vrai prix devrait se situer autour des 300 à 400 dollars, précisément en raison de la pénurie qui s’installe.
Sauf que l’once se négocie en réalité aujourd’hui à un peu moins de 27 dollars…
La demande en argent se renforce
Indépendamment des raisons qui expliqueraient cette anomalie, on peut dès lors légitimement se demander si ce prix de l’argent beaucoup trop bas pourrait éventuellement évoluer vers des niveaux finalement plus en accord avec la réalité, en particulier suite à la fermeture possible de certaines des plus grosses mines du monde.
C’est en effet une probabilité non négligeable à laquelle certains semblent déjà se préparer en augmentant leur demande d’argent d’investissement notamment. Ainsi, selon le Silver Institute, « la forte demande de lingots et de pièces d’argent a fait grimper la demande d’investissement physique de 8% pour atteindre son plus haut niveau en quatre ans« . Et on note d’ailleurs une tendance similaire auprès des industriels et des joailliers dont la production n’a jamais été aussi forte, malgré la perte de vitesse de la Chine dans ces différents domaines.
Le cours de l’argent va-t-il augmenter ?
La première chose à prendre en considération, c’est le cours de l’or. En effet, l’argent a beau s’être éloigné de la valeur théorique qu’il représente réellement par rapport à l’or, il n’en reste pas moins intrinsèquement attaché à l’évolution du cours de son grand frère doré. Certes, il est plus volatil et ses fluctuations de cours sont plus intenses, mais au final, quand le prix de l’once d’or monte, celui de l’once d’argent aussi, et vice-versa.
Actuellement, l’or est sur une dynamique haussière, qui malgré une petite correction récente, devrait redémarrer à la faveur des incertitudes qui planent sur l’économie mondiale en prise avec une inflation récalcitrante, des taux d’intérêt difficiles à baisser et un climat géopolitique des plus explosifs. On peut s’attendre à ce que l’argent suive la tendance, même s’il est difficile d’estimer l’ampleur du phénomène.
Mais si on devait simplement se calquer sur l’évolution annuelle moyenne du cours de l’or sur les 50 dernières années, alors on peut imaginer que l’argent gagnera entre 2 et 3 dollars l’once d’ici la fin 2024, retrouvant donc son niveau record aux alentours des 30 dollars.
La fermeture éventuelle de certaines mines peut-elle avoir une influence sur le cours de l’argent ?
Pour en revenir au sujet principal de cet article, une autre source possible d’augmentation réside donc dans la baisse de l’offre de métal, suite à la fermeture éventuelle des grandes mines mexicaines. Selon les derniers chiffres publiés par le Silver Institute, le Mexique est le premier pays producteur d’argent de la planète, avec près de 200 millions d’onces en 2022, soit quasiment le quart de la production mondiale.
A elle seule, la mine de Peñasquito (menacée de fermeture pour des raisons économiques) a produit 865 tonnes d’argent en 2022, soit 7,5% de la production mexicaine. Et dans le cas (très improbable !) où les trois autres plus grosses mines du pays devaient fermer également, à savoir San Juliàn (443 tonnes en 2022), Fresnillo (423 tonnes en 2022) et Saucito (373 tonnes en 2022), on arriverait à 20% de la production minière du Mexique, soit 5% de la production mondiale.
Si la hausse du cours de l’argent devait être proportionnelle à la baisse de quantité disponible suite à l’arrêt éventuel de ces exploitations, alors on serait aux alentours d’un dollar supplémentaire par once de métal.
Une réalité plus complexe
Bien sûr, la fixation des cours ne fonctionne pas ainsi, et il y a au moins autant de facteurs psychologiques ou liés à la complexité des marchés que de motifs strictement quantitatifs qui font varier le prix de l’argent, comme d’ailleurs de n’importe quel autre actif.
Néanmoins, tous semble indiquer que l’on se trouve à la veille d’une hausse du cours de l’argent, qu’elle soit due à un regain d’appétit des investisseurs pour les valeurs refuges, à l’augmentation de l’activité des industries spécialisées dans l’énergie verte ou les nouvelles technologies (connues comme étant gourmandes en métal blanc), à la baisse de la production des exploitations minières… voire un savant mélange de tout ça.
Par conséquent, on peut imaginer que la fermeture de certaines des plus grosses mines d’argent du Mexique est susceptible d’influer sur le cours du métal, mais l’impact devrait être modéré, venant surtout en complément de mouvements de fond plus importants, à la fois conjoncturels et mécaniques, qui pourraient porter l’once d’argent au-delà des 30 dollars l’once d’ici la fin de l’année.
La Chine : un géant de l’immobilier aux pieds d’argile ?
Le géant de l’immobilier Evergrande ne cesse de s’effondrer. Une chute qui illustre les difficultés de l’économie chinoise. Une crise immobilière qui touche des fondamentaux de l’épargne populaire chinoise.
Evergrande : plus dure sera la chute
Comment dit-on en chinois « quand le bâtiment va mal, tout va mal » ? « Evergrande », non ?
Fin janvier 2024 : mise en liquidation à Hong Kong
La société qui a accompagné le développement de la Chine pendant plusieurs années vient d’être mise en liquidation par un juge de Hong Kong. Cela faisait pratiquement deux ans que les magistrats demandaient aux dirigeants d’Evergrande un plan de redressement. Un moyen d’apurer la dette gigantesque de 300 milliards de dollars du promoteur ! Après une énième relance, le tribunal a décidé de siffler la fin de la récréation : liquidation !
De la difficulté de récupérer les actifs d’Evergrande
Même si le tribunal a désigné des « liquidateurs » réputés pour leur célérité à récupérer des créances, notamment en Chine, il est prévisible que les actifs chinois d’Evergrande soient inaccessibles. Ils représentent près de 90 % du patrimoine de l’entreprise. Aussi, les 300 milliards de dette ne sont pas près d’être recouvrés. Pour y arriver, il faudrait que la justice chinoise valide la décision du tribunal de son territoire semi-autonome. Ce qui est loin d’être gagné.
Le retrait des investissements de l’étranger
Depuis quelques années, et surtout depuis le COVID et ses confinements aussi durs que répétitifs en Chine, les investisseurs étrangers ont commencé à quitter l’Empire du Milieu. La série de « disparitions » de PDG et la multiplication de règlementations contraignantes ont fini de dégoûter les businessmen étrangers. Près de 80 % des actifs ont ainsi été retirés des bourses chinoises. Pour les autorités, cette mauvaise nouvelle s’accompagnait en plus du constat que l’argent investi en Chine restait en Asie, mais dans d’autres pays comme l’Inde notamment. Au moment de l’annonce de la faillite d’Evergrande, le gouvernement de Pékin avait décidé d’injecter 280 milliards pour tenter de redresser le secteur de l’immobilier.
L’immobilier : une épargne populaire de la Chine en difficulté
La Chine a connu un boom immobilier cette dernière décennie pour deux raisons :
- Un appétit important des épargnants chinois pour ces investissements ;
- Une volonté importante du gouvernement de développer ce secteur.
Le rêve de l’accession à la propriété
L’achat d’un appartement a longtemps été un aboutissement pour les travailleurs en Chine. Tout a été fait pour que chacun puisse réaliser ce rêve : un accès au crédit facilité et un système de VEFA (vente en l’état de futur achèvement), autrement dit sur plan. Et parce qu’en Chine tout est « gigantesque », des programmes de plusieurs dizaines de milliers de logements sortaient de terre en quelques mois. Cette dynamique accompagnait ainsi le développement économique du pays. Les ouvriers gagnaient des salaires, empruntaient et se logeait en achetant un appartement.
Au moment du COVID, la belle dynamique économique s’est enrayée et a bien du mal à repartir aujourd’hui. Entretemps, de nombreuses sociétés de promotion immobilière ont fait faillite et pas seulement Evergrande. Des tours entières sont encore en construction… sans date de livraison prévue.
Béton maudit : le placement préféré des Chinois s’effondre
On ne peut pas vraiment parler de « pierre » quand on évoque la construction chinoise. Ici le béton est roi ! Avec le robinet du crédit ouvert, l’immobilier est devenu le placement numéro 1. Avoir un bien pour le louer semblait un investissement sûr. Mais une nouvelle fois, quand la machine économique s’est grippée, le besoin en location d’appartements s’est considérablement réduit. Des (centaines de) milliers d’appartements construits sont restés vides. Les investisseurs n’arrivaient plus à payer leurs mensualités et se sont mis à vendre à tour de bras. Conséquence : les prix se sont effondrés. Mais surtout, avec un tel parc d’appartements sur le marché, les nouveaux programmes de construction ne trouvaient plus preneur. On a vu des « destructions » d’immeubles pour resserrer le marché. Diminuer l’offre immobilière physiquement permettait un maintien des prix (à défaut d’une hausse).
Un appétit grandissant d’or
Puisque le placement « sans risque » se révèle bien fragile, les Chinois ont visiblement décidé de se rabattre sur un autre actif tangible ces derniers mois : l’or. Ce n’est finalement qu’un retour aux sources culturelles de l’épargne dans ce pays. En 2023, les achats d’or en joaillerie ont augmenté de 60 tonnes par rapport à 2022. La consommation d’or en général dans ce pays a atteint 1 000 tonnes soit 9 % de plus que l’année précédente. Même les jeunes semblent investir dans le métal précieux. Les bijoutiers ne s’y sont pas trompés puisqu’à Pékin et dans les grandes villes, on trouve des bijoux en or aux formes modernes comme des « perles d’or » qui font fureur auprès des moins de 30 ans.
Ce qu’il faut retenir :
- Evergrande en faillite à Hong Kong : les actifs de l’entreprise en Chine seront difficiles à récupérer.
- Les épargnants chinois achètent leur appartement à crédit et en VEFA. De nombreux programmes ne sont pas livrés.
- En Chine, on détruit des immeubles pour réduire l’offre.
- Les Chinois préfèrent aujourd’hui l’or pour placer leur épargne.
L’or est-il un actif spéculatif ?
Au vu des performances de l’or au cours ces dernières années, certains spécialistes de l’économie jusqu’ici réfractaires à la « relique barbare » ne peuvent que constater la bonne tenue des cours du métal précieux en dépit des turbulences financières. Mais ils en concluent de facto que l’or est donc un actif spéculatif, qui profite du marasme ambiant pour s’élever, ce qui dénote surtout de leur part une certaine méconnaissance des spécificités de l’or d’investissement.
Depuis quelque temps, les médias se font l’écho d’affirmations de spécialistes qui souhaitent mettre en avant l’intérêt purement spéculatif de l’or. L’un des plus récents exemples se trouve dans le magazine Capital qui fait référence en matière économique. Avec l’article Produits spéculatifs : le bitcoin et l’or poursuivent leur ascension, les auteurs souhaitent non seulement réduire le placement en métaux précieux à sa seule vocation rémunératrice, mais ils tentent clairement de raccrocher le plus ancien des actifs économiques tangibles de l’humanité au plus récent et au plus turbulent des avatars virtuels de la société numérique.
Toutefois, avant de crier au sophisme, essayons de comprendre ce qui peut effectivement donner à l’or l’apparence d’un actif spéculatif.
Les aspects spéculatifs de l’or
En bon français, spéculer signifie anticiper une évolution possible d’une situation afin d’en tirer avantage. Et d’une manière générale, c’est à peu près tout le temps ce que font les investisseurs. Il est rare qu’on cherche volontairement à placer son capital dans des actifs qui vont lui faire perdre de sa valeur. Néanmoins, ce qui semble parfaitement accepté pour les marchés financiers ou encore les placements de « bon père de famille » devient presque une marque d’infâmie lorsqu’on parle de l’or. Les détenteurs de métaux précieux seraient ainsi de vils spéculateurs, véritables Harpagons modernes soucieux de remplir leur cassette avant tout.
Plus sérieusement, on peut trouver plusieurs critères objectifs susceptibles de caractériser la nature potentiellement spéculative de l’or. Par exemple, la volatilité des cours va nécessairement attirer des investisseurs qui cherchent en priorité à réaliser des gains à court terme. Au même titre qu’ils peuvent travailler sur le forex ou être des spécialistes du day trading, ces experts de la finance micrométrique sont également susceptibles d’être séduits par la nature fluctuante des cours de l’or au quotidien.
De la même façon, l’absence de rendement peut laisser penser que l’or n’a pas d’intérêt à long terme, au propre comme au figuré, et que sa seule vocation est de produire une plus-value entre le moment de l’achat et celui de la revente.
Enfin, devant l’évidente synchronicité des cours de l’or avec les évènements majeurs qui secouent le monde, certains investisseurs peuvent chercher à surfer sur les turbulences économiques, monétaires, politiques ou même stratégiques en profitant de l’engouement des épargnants à l’égard des valeurs refuges durant ces périodes difficiles pour dégager des plus-values intéressantes.
Tout ceci est vrai, mais c’est surtout très réducteur et omettant complètement la vraie nature de l’or d’investissement.
La vraie nature protectrice de l’or
L’or est en effet reconnu pour sa capacité à conserver sa valeur au fil du temps, offrant ainsi une protection dans des périodes d’incertitude économique ou de baisse de la valeur des monnaies papier. On pourrait le comparer à une épargne de précaution visant à minimiser l’exposition de son capital aux turbulences à court terme des marchés financiers. Et c’est surtout une formidable couverture contre l’inflation.
Car si l’or est un actif quasi-monétaire (les banques centrales ne cessent d’accroître leurs stocks d’or en qualité de valeur de réserve, entre autres choses pour soutenir leur monnaie), c’est aussi un bien marchand. A ce titre, il est exposé à l’inflation et voit son prix augmenté à l’instar des autres biens.
Sauf que l’or possède une valeur intrinsèque, c’est-à-dire qu’il conserve son pouvoir d’achat indépendamment des fluctuations de valeur des monnaies. Et le moins que l’on puisse dire c’est que les monnaies ont perdu énormément de valeur au cours des dernières décennies. De son côté, l’or se distingue par sa rareté, son universalité et sa demande inaltérable. Contrairement aux monnaies papier, on ne peut pas produire de l’or à volonté, ce qui lui confère une protection intrinsèque contre l’inflation. Ce qui ne veut pas dire non plus que le cours de l’or ne va pas suivre l’inflation, bien au contraire. Mais le fait que justement le prix de l’or ait tendance à augmenter en période d’inflation reflète simplement sa capacité à conserver la valeur lorsque la monnaie fiduciaire en perd.
En d’autres termes, et de manière plus concrète, quelles que soient les conditions économiques, l’or a toujours maintenu, voire accru, son pouvoir d’achat, contrairement aux monnaies fiduciaires dont la valeur a continuellement décliné face à l’augmentation des niveaux de vie et la hausse continuelle des prix des biens et services. Ainsi, la quantité d’or nécessaire pour acheter une maison ou une voiture il y a cinquante ans est relativement similaire aujourd’hui, tandis que la quantité de monnaie fiduciaire nécessaire a considérablement augmenté.
Et peu importe le moment où on achète de l’or, on fige dans le temps la valeur de son capital par rapport à ce contre quoi on peut l’échanger. Mieux encore, il arrive que le cours de l’or progresse plus vite que la hausse des prix. Exactement comme ce qu’il s’est passé depuis vingt ans où on a vu les revenus croître de 50% environ, tout comme l’immobilier ou l’indice de prix cumulé, tandis que l’or gagnait quant à lui… 470% !
Quelles sont les origines de l’argent métal ?
Si je vous demande d’où vient l’argent métallique, vous allez probablement me parler de mines ou de filons, et les plus avisés d’entre vous iront même jusqu’à préciser des localisations géographiques en particulier, comme le Mexique, le Pérou, l’Australie ou la Pologne.
Et c’est vrai que ces pays font partie des endroits les plus riches de la planète en minerai d’argent. Mais moi je vous parle des racines les plus anciennes du noble métal, celles qui expliquent qu’on le retrouve justement ainsi réparti dans la croûte terrestre.
En fait, sans véritable surprise, l’argent métallique partage les mêmes origines cosmiques que son grand frère doré, et je vais tenter de vous résumer le processus qui a permis l’apparition du métal blanc sur Terre ainsi que les différentes formes sous lesquelles on le trouve.
Comment l’argent s’est-il formé ?
On l’a dit, l’argent est né dans les étoiles. Mais si on a envie d’aller un peu plus loin que cette affirmation laconique et découvrir la manière dont cela s’est déroulé, il faut remonter à une époque très, très lointaine. Plus exactement, il y a 13.8 milliards d’années.
Avant l’argent – il était une fois le chaos
À l’origine, on suppose que notre univers concentrait les éléments primordiaux de toute la matière connue à ce jour dans un volume 100 000 milliards de fois plus petit qu’un noyau d’hydrogène. Ne cherchez pas à imaginer, c’est juste impossible de se le représenter. Tout ce qu’on peut deviner, c’est que l’Univers devait alors se trouver dans un état de densité et de température extrême qui ne permettait sans doute pas une stabilité permanente.
C’est pourquoi quelque chose a fini par se produire — beaucoup l’appellent le Big Bang — qui a provoqué une expansion brutale et massive de cet univers dans toutes les directions à une vitesse inimaginable, des milliers de fois plus grande que la vitesse actuelle de la lumière. Physiquement, cela pourrait s’apparenter à une explosion prodigieuse (d’où le terme « Big Bang »), mais la réalité est bien plus complexe.
Quoi qu’il en soit, c’est à partir de cet instant que les premiers protons et neutrons se sont formés, toujours plus nombreux à mesure que l’Univers prenait de la place. Trois minutes à peine après « l’explosion » originelle, l’Univers mesure déjà plusieurs centaines d’années-lumières, et sa température est suffisamment descendue (1 milliard de degrés Celsius environ) pour que certains protons commencent à s’assembler par paires et attirent une paire de neutrons, constituant ainsi des noyaux d’hélium ; les protons restant isolés formant alors des noyaux d’hydrogène.
Une année-lumière correspond à la distance parcourue par la lumière en une année, à la vitesse d’environ 299 792 kilomètres par seconde.
Soit une distance de 9 461 milliards de kilomètres.
Que la lumière soit – apparition de l’argent
100 millions d’années plus tard, l’Univers est parsemé d’énormes boules de gaz constituées d’atomes d’hélium et d’hydrogène qui se sont agglomérés au fil du temps. De plus en plus denses et sous pression, ces gigantesques amas gazeux finissent par s’enflammer : les premières étoiles viennent de s’allumer. C’est au coeur de certaines d’entre elles, tandis qu’elles consomment leur hydrogène puis leur hélium à vitesse grand V, que se forment alors des éléments plus lourds ; lesquels, par l’effet de la gravité, s’enfoncent toujours plus profondément dans le noyau stellaire, faisant à nouveau grimper la densité, la température et la pression.
Très vite (quelques millions d’années) ces étoiles primitives arrivent donc à court d’hydrogène et d’hélium qu’elles ont convertis en carbone, puis en néon, en oxygène, en silicium et enfin en fer. Devenues trop denses en raison de cette première nucléosynthèse, mais aussi trop chaudes et renfermant trop d’éléments sous pression, ces étoiles mourantes explosent alors en supernovae, amorçant enfin le processus de création des métaux lourds, et en particulier de l’argent.
En effet, l’énergie considérable déployée à l’occasion de ces explosions permet aux noyaux atomiques expulsés de capturer rapidement de nombreux neutrons libérés en même temps qu’eux, fusionnant en éléments plus massifs et plus stables. Parmi eux, on trouve la plupart des métaux lourds, mais aussi les métaux précieux comme l’or et l’argent.
Dispersés dans le milieu interstellaire, tous ces matériaux enrichis contribueront ensuite à la formation de nouvelles générations d’étoiles plus stables, mais aussi de systèmes planétaires, y compris le nôtre.
La répartition de l’argent métal sur Terre
Nous voilà donc chez nous. Ou presque.
Il y a environ 4,6 milliards d’années, un nuage de gaz et de poussières contenant les éléments nés des supernovae originelles évoquées précédemment commence à s’organiser pour former ce qui deviendra notre système solaire.
Sous l’effet de la gravité, tous ces atomes se répartissent peu à peu pour former un disque de matière qui se met à tourner sur lui-même. Au centre, le futur soleil accumule de la chaleur et de la pression tandis que, tout autour, les éléments qui ne sont pas captés par ce qui deviendra notre étoile s’agglutinent ici ou là pour former les futures planètes.
D’un côté, les planètes gazeuses (Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune), constituées majoritairement d’hydrogène et d’hélium, souvent autour d’un tout petit noyau métallique. Et de l’autre, les planètes dites telluriques ainsi que des milliards de petits corps rocheux et autres astéroïdes, essentiellement composés de carbone, de silicium et de nombreux métaux.
Parmi ces corps solides, la Terre, dont la croûte refroidit peu à peu en emprisonnant les quelques parcelles d’argent métallique qui n’ont pas coulé vers le noyau.
Car bien qu’il s’agisse d’un métal particulièrement dense, l’argent métallique ne s’est pas directement enfoncé vers le noyau de la Terre. Au contraire, il s’est réparti de manière inégale entre la croûte et les couches plus profondes en raison de sa réactivité chimique et de sa solubilité dans les liquides silicatés qui constituent la majorité du manteau terrestre en fusion. Cela ne le rend plus accessible pour autant, sauf pour l’infime proportion (0,1 %) qui est restée piégée dans la croûte supérieure et que l’on retrouve aujourd’hui dans les mines à travers le monde.
D’ailleurs cet argent ne se retrouve quasiment jamais seul, il est presque toujours présent sous forme de minerais en association avec le plomb, le cuivre, et d’autres métaux, en raison de processus géologiques tels que la cristallisation fractionnée et la tectonique des plaques, parfois favorisés par l’activité hydrothermale de certaines zones.
Autant de processus qui ont entraîné la concentration de l’argent dans certaines zones en particulier, où il s’est combiné avec d’autres éléments pour former des composés plus complexes qui ont pour ainsi dire « flotté » près de la surface de notre planète en fusion.
C’est l’une des raisons pour lesquelles les principaux gisements se trouvent près de zones de grande activité géologique, comme les ceintures de montagnes et les bords des plaques tectoniques.
L’argent, un métal en voie de disparition ?
Très tôt dans l’histoire humaine, l’argent a tenu une place très particulière, tout comme l’or, en raison notamment de son aspect mais aussi de sa rareté et de ses propriétés physico-chimiques.
Dès l’Antiquité, l’extraction de l’argent constituait une activité essentielle pour les sociétés qui avaient besoin de ce métal précieux, non seulement pour fabriquer de la monnaie, mais aussi pour honorer les dieux, en tirer des pigments décoratifs, voire parfois élaborer des préparations thérapeutiques.
Plus tard, des solutions argentiques ont accompagné l’évolution des sciences et des techniques, comme l’électricité ou la photographie.
Et depuis plus récemment, ce sont des dizaines d’applications technologiques et industrielles qui nécessitent l’usage de l’argent métallique dans des domaines aussi variés que les énergies renouvelables, les biotechnologies et la médecine, l’électronique embarquée et la conduite autonome, etc.
À ce jour, on considère que l’on a extrait environ 1,5 million de tonnes d’argent du sol terrestre… dont une partie non négligeable a disparu et continue de disparaître chaque jour.
En effet, un grand nombre d’utilisations de l’argent conduit à la destruction pure et simple du métal. Certes, dans le cas des bijoux ou des pièces de monnaie, l’argent reste largement récupérable et recyclable. Mais dans d’autres applications, notamment dans certains processus industriels et dans des produits comme les films photographiques, la majeure partie de l’argent utilisé est bien souvent perdue ou détruite.
Quant à ce qu’il reste dans le sous-sol, personne n’a d’idée très précise, car cela dépend non seulement de la quantité totale d’argent effectivement présente, mais aussi de la quantité qui est économiquement et techniquement exploitable. La croûte terrestre mesure une trentaine de kilomètres d’épaisseur, mais le trou le plus profond creusé par l’homme dépasse “à peine” les 12 kilomètres, tandis que la mine la plus profonde du monde (la mine d’or de Tau Tona, en Afrique du Sud) s’enfonce à moins de 4 km de la surface.
Si on imagine une répartition homogène de minerai d’argent dans la croûte terrestre, et qu’on occulte le fait que les métaux lourds ont quand même plus de chance de se retrouver dans les couches les plus profondes du sol, on peut estimer que 90 % de l’argent métallique présent sur Terre sous forme de minerai est totalement inaccessible.
Et comme il y a de fortes probabilités que l’on ait extrait la majeure partie de ce qui était extractible, certains se posent la question d’une possible pénurie d’argent métallique dans les décennies à venir, alors que son usage industriel ne fait que croître et qu’on continue à en détruire à chaque utilisation.
Autant de raisons qui laissent supposer une hausse des cours de l’argent pour les années à venir, sachant que le ratio or/argent est actuellement de 1/78 (une once d’or vaut 78 onces d’argent) alors qu’il était plus proche de sa réalité géologique jusqu’en 1900, à savoir 1/16 environ.
L’argent est donc aujourd’hui clairement sous-évalué et constitue dès lors un métal particulièrement précieux qui pourrait voir sa valeur exploser durablement sous l’effet d’une demande accrue et d’une offre qui risque de s’essouffler par épuisement des gisements.
Ce qu’il faut retenir :
- Tout comme l’or, l’argent dont on fait aujourd’hui des pièces de monnaie ou des bijoux est né au cœur des étoiles il y a des milliards d’années.
- Le processus de création de l’argent a été long et complexe, au gré d’évènements le plus souvent cataclysmiques.
- La Terre s’est formée en intégrant de grandes quantités d’argent métallique, dont la majeure partie s’est enfoncée dans le manteau rocheux en fusion jusqu’au noyau. On estime que seul 0,1 % de l’argent contenu par notre planète se retrouve dans la croûte terrestre.
- Pire encore, 90 % de cet argent est trop profondément enfoui ou trop indissociable d’autres éléments chimiques pour être récupéré.
- En plus de son usage monétaire et comme matériau de bijouterie, l’argent métal est de plus en plus utilisé dans des processus industriels qui ne permettent pas toujours sa récupération ou son recyclage.
- L’argent tend donc à se faire plus rare à mesure que la demande s’accroît et que les réserves encore disponibles dans le sol ne sont pas inépuisables.
Acheter de l’or : en boutique ou sur une plateforme ?
Acheter de l’or d’investissement ou de protection de son épargne ne semble pas si simple que ça. Investir dans des pièces d’or ou des lingots, c’est autre chose que d’acheter une baguette au coin de la rue. Il existe plusieurs solutions pour acheter de l’or : des boutiques, des plateformes de mise en relation entre professionnels et particuliers (ou uniquement entre particuliers) ou encore des spécialistes comme VeraCash. Chaque solution a ses avantages et ses limites. Voici ce qu’il faut savoir pour bien s’y retrouver.
Où acheter de l’or ? Dans une boutique…
Les commerçants qui proposent la vente et l’achat d’or sont de plus en plus nombreux. Surtout depuis que le cours de l’or ne cesse d’être en hausse. Avant 2008, le business de l’or était réservé à des boutiques spécialisées, rue Vivienne par exemple à Paris.
Le prix de l’or est libre…
La multiplication des acteurs du commerce des pièces d’or, des lingots, des mini-lingots devrait normalement jouer en faveur d’une baisse des prix. C’est la loi de la concurrence. Mais dans ce secteur, l’expertise et la connaissance font aussi le prix. Si vous voulez acheter un Napoléon par exemple, il vous faudra savoir reconnaître l’état de la pièce. Son millésime, son graveur aussi, son usure, son apparence, sa qualité (SPL splendide ou SUP superbe ou encore TTB très très beau) feront sa valeur. Sans capacité à faire la différence, il faut faire confiance au vendeur. C’est donc lui qui fixe le prix.
Les primes et les commissions sont libres aussi
- La prime, c’est la différence entre le prix de l’or contenu dans une pièce et sa valeur annoncée. Cette valeur qui va prendre en compte la rareté, l’usure, etc.
- La commission qui correspond dans l’absolu aux coûts du commerçant (loyer, personnel, trésorerie) et à sa marge.
Une même pièce d’or peut présenter des prix différents d’une boutique à l’autre. Les lingots sont moins soumis aux effets de prime sauf exceptions, notamment pendant la crise COVID où la production de métal était ralentie en raison des confinements.
L’accès aux boutiques n’est pas toujours libre : cet or n’est pas liquide
Il y a quelques années, on aurait pu sourire à la lecture de ce titre. Mais depuis 2020 et la crise sanitaire, nous savons que des populations peuvent être confinées, des commerces fermés par les autorités. Cela pose alors une nouvelle question : mon or est-il liquide ? En cas de crise pourrais-je l’échanger contre de la monnaie pour acheter des biens ou des services ? Pendant la crise COVID, la réponse était : non ! À quoi aurait pu servir une épargne sous forme de pièces d’or avec des boutiques et même des banques fermées ?
Conserver de l’or présente un risque important
Dernier point et pas des moindres : conserver de l’or à la maison peut s’avérer dangereux. Il est recommandé d’éviter de raconter que l’on détient des pièces d’or ou autres métaux précieux (quelle que soit la forme) chez soi. Même remarque pour le transport depuis la boutique jusqu’à son domicile.
Les plateformes pour acheter de l’or, pardi !
L’or numérique a de nombreux avantages. En revanche, toutes les plateformes ne sont pas obligatoirement recommandables. On vous aide à faire le tri sur le net :
Les sites de vente de particuliers ou d’enchères
Au moins, avec les boutiques qui ont « pignon sur rue », l’interlocuteur est en général reconnu. En revanche, quand le vendeur n’est pas facilement identifiable, que les photos de ses produits sont floues… Fuyez ! Il est malheureusement très fréquent que l’or trouvé sur les sites de petites annonces se révèle de mauvaise qualité. Les lingots peuvent être « fourrés » au tungstène, les pièces fausses ou contrefaites, ou encore la qualité annoncée n’est absolument pas au rendez-vous. C’est une loterie à laquelle on perd quasiment à tous les coups !
Les plateformes de professionnels de l’or
Si tous les éléments d’un site sérieux sont réunis, alors la qualité des produits doit suivre. Attention toutefois à bien regarder les mentions légales de la plateforme et à consulter les avis clients aussi. Une attention particulière sera portée sur le pays d’origine du site : les « destinations exotiques » et les paradis fiscaux ne sont pas une très bonne indication en général.
Utiliser VeraCash pour acheter de l’or, surtout !
VeraCash propose le meilleur de l’ensemble des solutions accessibles pour acheter de l’or.
Des produits de qualité en sous-jacent
L’expertise des professionnels du commerce de l’or :
- Nos produits sont connus, expertisés, audités régulièrement ;
- La traçabilité de l’or des comptes VeraCash est stricte et permanente.
L’or de VeraCash est liquide même si les boutiques sont fermées
C’est évidemment un des plus gros avantages de notre solution. L’or détenu sur nos comptes peut être dépensé dans toutes les monnaies du monde avec une Mastercard. Et en plus, pour les pays qui ne sont pas dans l’espace Euro, il n’y a pas de frais supplémentaires. Si vous avez l’occasion de vous rendre en Angleterre par exemple, c’est une économie importante. Dans ce pays le paiement par carte bancaire s’est généralisé.
Autre solution, échanger de la valeur d’un compte VeraCash à un autre, de pair à pair. C’est immédiat, là aussi sans frais.
L’or de VeraCash est en sécurité
Avec un compte VeraCash, votre or est stocké dans des infrastructures de haute sécurité en Suisse. Vous évitez le risque de cambriolage à votre domicile. Même chose pour une éventuelle agression pendant le trajet entre une boutique et votre domicile ou un coffre dans votre agence bancaire. Vos pièces d’or et vos lingots ou mini-lingots sont en sécurité et vous aussi.
Et VeraCash pour vendre son or aussi
Détenir des pièces d’or, des lingots ou même des bijoux chez soi, c’est risqué mais aussi très peu liquide ! En cas de besoin, comment échanger un Napoléon ou une autre pièce d’or contre un bien ou un service ? Et le vendre en boutique, c’est souvent, voir la valeur de son or dépréciée (le coût du risque pour l’acheteur et sa marge).
VeraCash propose un service de rachat d’or appelé la Transmutation. Un service de transport sécurisé est proposé. L’or est expertisé et acheté, pour les pièces et les lingots, au prix du cours de l’or “spot”-3 %. La valeur est ensuite immédiatement disponible dans le compte VeraCash. Cet or de famille peut être transformé en euros sonnants et trébuchants immédiatement via la carte de paiement.
En boutique | Chez VeraCash | |
Fiscalité avantageuse | ✓ | ✓ |
Commissions transparentes | ✕ | ✓ |
Sécurité de l’or | ✕ | ✓ |
Liquidité immédiate | ✕ | ✓ |
Ce qu’il faut retenir
- Les commissions et les primes peuvent être importantes dans une boutique de vente et achat d’or.
- Attention à la vente « entre particuliers » sur des plateformes grand public (annonces, enchères), les arnaques sont nombreuses.
- VeraCash propose d’acheter de l’or qui est expertisé, ses stocks sont audités par des sociétés indépendantes.
- Ne pas détenir d’or chez soi est un acte plutôt responsable, cela évite d’attiser les envies de personnes malfaisantes.