Vous souhaitez vous séparer des pièces en or léguées par une grand-mère, ou amasser un petit pécule en vendant un lingotin d’or ? Pour que la vente de votre or soit intéressante et sécurisée, certaines étapes sont incontournables. Cotation de l’or, fiscalité ou intermédiaires… Voici nos conseils pour vendre votre or au meilleur prix. 

1. Bien estimer la valeur de votre or

La première étape, c’est de connaître la valeur exacte des pièces d’or ou des lingotins dont vous allez vous séparer. Plusieurs éléments sont à prendre en compte pour estimer la valeur de vos pièces d’or.

  • Leur poids en or : il ne faut pas oublier que les pièces sont composées d’un alliage, notamment les pièces d’or qui ont circulé. Un Napoléon 20 Francs or, par exemple, pèse 6,45 grammes, et contient précisément 5,8 grammes d’or pur. 
  • Leur état de conservation : plus une pièce d’or est de qualité, plus sa valeur augmente. Plusieurs critères sont utilisés par les numismates et les professionnels : B (beau), TB (très beau), TTB (très très beau), SUP (superbe), SPL (splendide) et FDC (fleur de coin). Si vous avez la chance d’avoir hérité de Napoléon 20 Francs en état splendide, ces pièces auront forcément plus de valeur qu’une même pièce marquée ou abîmée. 
  • Leur cotation : certaines pièces sont plus particulièrement recherchées car plus rares. Des pièces dont le millésime a été peu frappé par exemple, ou des pièces qui ont été frappées par un atelier différent. 

Vous pouvez estimer vous-même la simple valeur de l’or contenu dans une pièce, en vous référant au cours de l’or. Même s’il n’existe plus de cotation officielle de l’or en France depuis 2004, le cours établi par la London Bullion Market Association (LBMA) fait autorité. 

En revanche, connaître la valeur exacte d’une pièce d’or en fonction de son état de conservation et de sa cotation nécessite des connaissances spécifiques. C’est ce qui permet d’établir la prime de votre pièce, c’est-à-dire la différence entre son prix au cours de l’or et le prix que vous pouvez en attendre. C’est là que l’intervention d’un professionnel est recommandée : il pourra déceler si vos pièces d’or ne seraient pas, finalement… un véritable trésor. 

Bon à savoir : certains ouvrages de référence peuvent aider à établir la cote d’une pièce. C’est le cas du livre Le Franc, aux éditions les Chevau-Légers, ou encore le Gadoury rouge. Mais tout le monde n’en dispose pas dans sa bibliothèque, et cela ne remplace pas les connaissances et l’œil du spécialiste.  

2. Faire appel à un professionnel pour revendre de l’or

Pour vendre votre or, ne foncez pas tête baissée dans la première officine venue. Vous disposez en fait de plusieurs solutions pour vendre votre or au meilleur prix. C’est l’occasion de faire jouer la concurrence ! 

Vendre votre or auprès de la banque

C’est une solution quasiment inexistante en France et ce n’est pas la plus intéressante. Les agences bancaires n’acceptent quasiment plus les pièces d’or parce qu’ils n’ont pas les spécialistes pour les estimer. Et quand bien même votre banque acceptait de faire l’expertise, elle demanderait des frais d’estimation.

Vendre votre or dans une officine de rachat de métaux précieux

On en retrouve dans chaque ville, et à Paris, la célèbre rue Vivienne en compte même plusieurs dizaines. Ces boutiques spécialisées ont l’avantage de vous proposer une expertise gratuite, et elles doivent être agrées par la Banque de France. Mais elles n’offrent pas toutes la même transparence, même si la loi impose que le prix de rachat soit clairement indiqué. Et des critères très importants de rareté, d’état de conservation ou de cotation ne seront pas toujours bien pris en compte pour déterminer le prix de vente. 

Des enquêtes sont d’ailleurs régulièrement publiées sur les sites d’informations. « La plupart des réseaux se contentent d’envoyer les pièces qu’ils récupèrent à la fonte. Leur business consiste donc, après un rapide test sur la « pierre de touche », à vous les racheter… au poids », regrette ainsi Capital.fr dans une enquête publiée il y a quelques années déjà. 

Vendre votre or auprès d’une plateforme spécialisée

Vous pouvez également solliciter l’expertise d’une plateforme spécialisée dans le rachat d’or. Là aussi, le prix d’achat doit être bien indiqué. Pensez à sélectionner une plateforme qui bénéficie d’une bonne visibilité – les avis d’autres internautes sont un vrai plus -, et qui vous propose un service sécurisé et encadré. 

Connaissez-vous la transmutation ? Ce service proposé par VeraCash n’a rien à envier à la Pierre philosophale de Nicolas Flamel. Il permet de transformer vos pièces, lingots ou même vos bijoux en un or liquide, numérique et utilisable plus facilement. 

3. Fiscalité sur la vente d’or : choisir la solution la plus intéressante  

En termes de fiscalité, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise solution… mais certaines sont plus intéressantes que d’autres ! Si vous possédez une facture d’achat de vos pièces d’or ou de vos lingots, vous devez vous acquitter d’une taxe de 36,2 % sur la plus-value. Cette « taxe sur les métaux précieux » prévoit aussi un abattement de 5 % par an, à partir de 3 ans de détention. Et si vous avez ces pièces d’or depuis plus de 22 ans et surtout la preuve de la date d’achat, la plus-value est entièrement exonérée de taxe. 

Mais il arrive plus souvent qu’on ne dispose pas de facture ou de preuve d’achat. C’est le cas lorsque les pièces d’or ont été offertes des années plus tôt par une grand-mère à Noël par exemple. Dans ce cas, la fiscalité est plus lourde : c’est une taxe forfaitaire de 11,5 % qui est appliquée sur  le prix total de la pièce.

Si vous revendez uniquement des jetons ou des pièces d’or d’investissement, vous bénéficiez également d’une exonération, dès lors que le montant de la vente ne dépasse pas 5000 euros. 

4. Protéger la vente de votre or

On l’a dit plus haut : la loi impose que le prix d’achat de l’or soit clairement indiqué par le professionnel. Mais ce n’est pas la seule disposition qui vous protège si vous décidez de vendre de l’or, sous quelque forme que ce soit : pièces d’or, lingots ou encore bijoux. La loi du 17 mars 2014 préserve d’ailleurs encore plus les droits des particuliers qui vendent leurs métaux précieux. 

Ainsi, le professionnel doit vous informer des dispositions fiscales au moment de la revente, et un contrat écrit doit être établi. Il comporte notamment une description détaillée, et vous laisse la possibilité de vous rétracter dans les 24 heures (sauf s’il s’agit d’un or d’investissement). Il faut également savoir que le rachat de l’or en espèces est interdit : « le paiement doit être effectué par chèque barré au nom du consommateur vendeur ou par virement à un compte ouvert au nom du consommateur », précise le Ministère de l’Économie.


Equipe VeraCash