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Les records historiques du cours de l'or : comprendre l'envolée du métal jaune
Le prix de l’or a toujours été un indicateur clé de l’incertitude mondiale. Chaque fois que l’économie vacille ou que les tensions géopolitiques s’intensifient, le métal jaune tend à s’envoler, confirmant son statut de valeur refuge par excellence. Ces dernières années, la fréquence et l’ampleur de ces hausses ont marqué l’histoire financière, propulsant l’once à des sommets jamais atteints, aussi bien en euros qu’en dollars. Comprendre ces records de l’or, c’est saisir les mécanismes profonds qui animent les marchés et protègent le patrimoine face aux crises.
Ce qu’il faut retenir :
- Une année 2025 de tous les records : l’or a réalisé une performance exceptionnelle avec une hausse de plus de 40 % depuis le 1ᵉʳ janvier, franchissant le seuil historique des 3 700 € l’once en octobre, confirmant sa supériorité face à l’inflation et aux produits d’épargne classiques.
- L’or détrône l’euro dans les réserves mondiales : sous l’effet d’achats massifs des banques centrales (plus de 1 000 tonnes par an) et d’une stratégie de dédollarisation, la valeur de l’or détenu par les institutions dépasse désormais celle de l’euro, devenant la deuxième réserve mondiale derrière le dollar.
- Un changement de statut pour l’épargnant : dans un contexte de crises permanentes, l’or évolue : il n’est plus seulement une « valeur refuge » temporaire en cas de panique, mais s’impose comme une véritable « réserve de valeur » structurelle pour protéger son patrimoine sur le long terme.
Les grands jalons des records de l’or : une progression par paliers
L’histoire récente de l’or est jalonnée de sommets spectaculaires, chacun reflétant une crise ou un changement majeur de paradigme monétaire. Comprendre les records de l’or, c’est analyser les moments où la confiance dans le système financier a été la plus ébranlée.
- Septembre 2011 : le pic de la dette souveraine. L’once d’or atteint un sommet historique (proche de 1 920 $), dans le sillage des craintes d’éclatement de la zone euro et de l’activation des premiers programmes d’assouplissement quantitatif (QE) de la Réserve Fédérale américaine (FED). Le métal jaune s’affirme alors comme l’antidote à la dilution monétaire.
- Août 2020 : le choc de la COVID-19. Pour la première fois de l’histoire, le cours de l’or franchit la barre des 2 000 dollars l’once. La pandémie mondiale, les confinements, et l’injection massive de liquidités par les banques centrales (pour soutenir l’économie) nourrissent un besoin de protection sans précédent, propulsant le prix.
- Mai 2023 : le retour de l’inflation et la crise bancaire. L’or s’approche de son record de 2020 (autour de 2 075 $). Le déclenchement de la guerre en Ukraine, le retour d’une forte inflation et les défaillances de banques régionales américaines (Silicon Valley Bank notamment) ravivent son rôle de bouclier contre le risque systémique.
2025 : le nouveau sommet historique en Euros et en Dollars
Chacun de ces jalons a préparé le terrain pour l’envolée de 2025, année qui restera gravée dans les annales comme celle du double record : en dollars et, de manière encore plus significative pour l’épargnant européen, en euros.
- Une performance inégalée : en octobre 2025, le cours de l’or en euros a franchi la barre des 3 700 € l’once, un niveau historiquement élevé.
- La progression de l’année : depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, la hausse du cours de l’or a dépassé les 40 %, ajoutant près de 1 000 € de valeur pour chaque once détenue en début d’année.
- La consolidation post-record : malgré une correction attendue en octobre, le cours de l’or s’est stabilisé autour de 3 495 € l’once début novembre 2025, consolidant sa valeur sous le seuil psychologique des 3 500 €. Cette stabilisation est notamment due au retour d’un dollar fort et à une accalmie temporaire sur le front international.
Cette performance surpasse largement celle des actions européennes et écrase le rendement des produits d’épargne réglementés. Elle confirme la capacité de l’or à offrir une des meilleures protections contre l’inflation.
Remarque : L’évolution du cours de l’or est un thermomètre de la confiance. Lorsque les investisseurs privilégient l’or au détriment des actifs plus rémunérateurs (actions, obligations), c’est souvent le signe d’une défiance envers les monnaies fiduciaires et la stabilité économique.
Analyse des facteurs derrière les records de l’or
Les records successifs du prix de l’or ne sont pas le fruit du hasard. Ils résultent d’une combinaison de facteurs structurels et conjoncturels qui renforcent le rôle de l’or non plus seulement comme « valeur refuge » ponctuelle, mais comme réserve de valeur permanente.
1. Le rôle central des Banques Centrales
L’un des piliers de la demande actuelle est l’appétit « insatiable » des institutions monétaires mondiales.
- Achats massifs : les banques centrales accumulent le métal précieux à un rythme soutenu. Par exemple, elles ont acheté plus de 1 000 tonnes en 2024 et maintenu un rythme important en 2025. Les projections d’achats pour 2025 atteignent même 600 à 800 tonnes.
- Stratégie de dédollarisation : une tendance marquante est le remplacement du dollar par de l’or dans les réserves. Ce mouvement de dédollarisation est notamment mené par les BRICS, la Chine, la Pologne et la Turquie. Conséquence de cette stratégie, la valeur de l’or a dépassé celle de l’euro dans les réserves monétaires des banques centrales, se hissant à la seconde place derrière le dollar.
- Effet stabilisateur : ce comportement institutionnel joue un rôle de « filet de sécurité ». Contrairement aux investisseurs particuliers, les banques centrales profitent des baisses de cours pour renforcer leurs stocks, limitant ainsi l’ampleur des corrections.
2. L’instabilité géopolitique et monétaire
Le climat d’incertitude planétaire est le moteur traditionnel des records de l’or.
- Crises successives : depuis 2008, les crises se sont accélérées (Subprime, crise de l’euro, COVID, guerres commerciales, conflits en Ukraine, Hamas/Israël, Israël/Iran en 2025). Ces incidents alimentent la demande de valeurs refuges.
- Le test de juin 2025 : l’escalade du conflit Israël-Iran en juin 2025 a servi de crash test. Après les premières bombes, l’or a fait son travail de « valeur refuge » en prenant 2 % à 3 % en quelques heures. Il est ensuite revenu à son rôle de « réserve de valeur » quelques jours plus tard, bénéficiant des difficultés du dollar face à l’inflation et au ralentissement économique américain.
- L’influence des taux : l’anticipation d’une baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) diminue le coût d’opportunité de détenir un actif non rémunéré comme l’or, ravivant l’appétit des investisseurs et soutenant la tendance haussière.
3. La demande physique asiatique
L’Asie reste un moteur essentiel de la demande physique. La Chine et l’Inde, notamment, se tournent massivement vers l’or pour des raisons culturelles et économiques. En Chine, les investisseurs cherchent à se protéger de la volatilité locale et de l’instabilité du yuan. L’Inde, en pleine saison des festivités, affiche également une demande commerciale « exceptionnelle ».
L’or dans un portefeuille : l’approche des experts
Intégrer l’or à son patrimoine est une stratégie de diversification reconnue par de nombreux analystes. Les records de l’or ne sont qu’un symptôme de sa nécessité dans un monde en crise permanente.
- Portefeuille permanent d’Harry Browne : il recommande une répartition égale, soit 25 % d’or physique (ou ETF) aux côtés des actions, obligations et liquidités.
- Portefeuille robuste de Didier Darcet : cet expert préconise une part d’or encore plus élevée, à 30 %, estimant le métal précieux préférable aux obligations dans le contexte actuel.
- Adaptation du 60/40 : les spécialistes autrichiens Ronald Stöferle et Mark Valek, conscients des limites du portefeuille classique, proposent d’intégrer 25 % d’or dans la répartition (15 % en or physique et 10 % en ETF/argent métal).
Historiquement, l’or a montré une augmentation moyenne de 8,69 % par an depuis la fin de Bretton Woods. Investir régulièrement dans l’or, en lien avec une stratégie de capitalisation à long terme, est donc une démarche saine pour préparer l’avenir, notamment la retraite.
L’or, un actif plus essentiel que jamais
Les records de l’or en 2025 ne sont pas une anomalie, mais la confirmation de son rôle stratégique dans l’économie mondiale. Si le prix du métal est déterminé par le marché « virtuel » du COMEX à New York, sa valeur réelle, elle, est ancrée dans sa détention physique et la confiance qu’il incarne face aux monnaies.
Alors que les banques centrales s’approvisionnent massivement et que la volatilité règne sur les marchés traditionnels, l’or physique est plus que jamais un rempart patrimonial. Il fournit la solidité du métal et la sécurité de l’actif tangible, deux qualités que les crises successives ont remises au goût du jour.
Remarque : cette page ne présente pas un conseil en investissement. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Pour en savoir plus sur les risques, veuillez vous rendre sur notre page dédiée.


