{"id":6076,"date":"2023-05-15T15:59:35","date_gmt":"2023-05-15T13:59:35","guid":{"rendered":"https:\/\/www.veracash.com\/?p=6076"},"modified":"2023-06-27T12:01:20","modified_gmt":"2023-06-27T10:01:20","slug":"le-vrai-cout-de-la-greve","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.veracash.com\/fr\/blog\/le-vrai-cout-de-la-greve","title":{"rendered":"Le vrai co\u00fbt de la gr\u00e8ve"},"content":{"rendered":"
[vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb102784″]En mars dernier, alors que la France n’en \u00e9tait qu’\u00e0 sa sixi\u00e8me journ\u00e9e de mobilisation nationale contre la r\u00e9forme des retraites (on en est \u00e0 13 \u00e0 l’heure o\u00f9 j’\u00e9cris cet article et une quatorzi\u00e8me est pr\u00e9vue le 6 juin), le magazine Capital s’\u00e9tait interrog\u00e9 sur le co\u00fbt r\u00e9el d’une gr\u00e8ve<\/strong> pour le pays. En pleine crise d’inflation et de r\u00e9duction du pouvoir d’achat, c’est une question l\u00e9gitime quand on sait qu’au final, tout ce qui co\u00fbte \u00e0 l’Etat finit par \u00eatre pay\u00e9 par le contribuable.<\/span>[\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row][vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb702461″]<\/p>\n [\/vc_column_text][vc_row_inner][vc_column_inner width=\u00a0\u00bb1\/2″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb746954″]Sauf que c’est aussi une question dont il est difficile de trouver une r\u00e9ponse pr\u00e9cise. En janvier 2023, l’\u00e9conomiste Marc Touati avait estim\u00e9 que chaque jour de gr\u00e8ve co\u00fbtait la bagatelle de <\/span>2 milliards d’euros<\/a><\/strong> \u00e0 l’\u00e9conomie fran\u00e7aise. Son calcul \u00e9tait le suivant : en se basant sur un PIB annuel \u00e0 2642 milliards d’euros en 2022<\/strong>, r\u00e9parti entre un peu plus de 250 jours ouvr\u00e9s qui repr\u00e9sentent donc chacun un revenu d’activit\u00e9 \u00e9conomique de 10 milliards d’euros, et en partant du principe qu’une journ\u00e9e de forte mobilisation est susceptible d’impacter l’activit\u00e9 \u00e9conomique d’environ 20%, voire souvent davantage dans le commerce, chaque jour de gr\u00e8ve co\u00fbterait donc \u00e0 la France un cinqui\u00e8me du PIB journalier<\/a>, soit 2 milliards d’euros. Selon Jean-Eudes du Mesnil, secr\u00e9taire g\u00e9n\u00e9ral de la Conf\u00e9d\u00e9ration des petites et moyennes entreprises (CPME), on serait \u00e9galement sur le m\u00eame ordre de grandeur, \u00e0 quelques centaines de millions pr\u00e8s. Un chiffre qui augmente \u00e0 mesure que le mouvement se durcit et se prolonge.<\/span><\/p>\n On parle l\u00e0 bien s\u00fbr de cons\u00e9quences directes sur l’activit\u00e9 \u00e9conomique proprement dite. Par exemple, les secteurs des transports, du tourisme, de l’h\u00f4tellerie et la restauration peuvent conna\u00eetre une baisse significative de leur activit\u00e9<\/strong> pendant les p\u00e9riodes de gr\u00e8ve. Les commerces peuvent \u00e9galement \u00eatre affect\u00e9s par une baisse des approvisionnements entra\u00eenant m\u00e9caniquement une baisse de leur chiffre d’affaires. D’autres vont pr\u00e9f\u00e9rer tout simplement tirer le rideau pendant les manifestations car, m\u00eame s’il n’est pas tr\u00e8s politiquement correct de le rappeler, on sait d\u00e9sormais que ces mouvements sociaux donnent syst\u00e9matiquement lieu \u00e0 des d\u00e9bordements qui peuvent servir de pr\u00e9texte \u00e0 des groupes d’individus, souvent ext\u00e9rieurs aux organisations de gr\u00e9vistes, pour se livrer \u00e0 du vandalisme dans les boutiques pr\u00e9sentes sur le parcours du cort\u00e8ge syndical.<\/span>[\/vc_column_text][\/vc_column_inner][vc_column_inner column_width_percent=\u00a0\u00bb80″ position_vertical=\u00a0\u00bbmiddle\u00a0\u00bb gutter_size=\u00a0\u00bb3″ overlay_alpha=\u00a0\u00bb50″ shift_x=\u00a0\u00bb0″ shift_y=\u00a0\u00bb0″ shift_y_down=\u00a0\u00bb0″ z_index=\u00a0\u00bb0″ medium_width=\u00a0\u00bb0″ mobile_width=\u00a0\u00bb0″ width=\u00a0\u00bb1\/2″ uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb105157″][vc_raw_html]JTNDYmxvY2txdW90ZSUyMGNsYXNzJTNEJTIydHdpdHRlci10d2VldCUyMiUzRSUzQ3AlMjBsYW5nJTNEJTIyZnIlMjIlMjBkaXIlM0QlMjJsdHIlMjIlM0VNYXJjJTIwVG91YXRpJTNBJTIwJTI2cXVvdCUzQlVuJTIwam91ciUyMGRlJTIwZ3IlQzMlQTh2ZSUyMGNvbXBsJUMzJUE4dGUlMjBjbyVDMyVCQnRlJTIwZW50cmUlMjAxJTJDNSUyMGV0JTIwMiUyMG1pbGxpYXJkcyUyMGQlMjYlMjMzOSUzQmV1cm9zJTI2cXVvdCUzQiUyMCUzQ2ElMjBocmVmJTNEJTIyaHR0cHMlM0ElMkYlMkZ0LmNvJTJGd0JnZEtVWFg0MiUyMiUzRXBpYy50d2l0dGVyLmNvbSUyRndCZ2RLVVhYNDIlM0MlMkZhJTNFJTNDJTJGcCUzRSUyNm1kYXNoJTNCJTIwQkZNVFYlMjAlMjglNDBCRk1UViUyOSUyMCUzQ2ElMjBocmVmJTNEJTIyaHR0cHMlM0ElMkYlMkZ0d2l0dGVyLmNvbSUyRkJGTVRWJTJGc3RhdHVzJTJGMTYxNTA0NTcxODYyMzc5NzI1MyUzRnJlZl9zcmMlM0R0d3NyYyUyNTVFdGZ3JTIyJTNFSmFudWFyeSUyMDE2JTJDJTIwMjAyMyUzQyUyRmElM0UlM0MlMkZibG9ja3F1b3RlJTNFJTIwJTNDc2NyaXB0JTIwYXN5bmMlMjBzcmMlM0QlMjJodHRwcyUzQSUyRiUyRnBsYXRmb3JtLnR3aXR0ZXIuY29tJTJGd2lkZ2V0cy5qcyUyMiUyMGNoYXJzZXQlM0QlMjJ1dGYtOCUyMiUzRSUzQyUyRnNjcmlwdCUzRQ==[\/vc_raw_html][\/vc_column_inner][\/vc_row_inner][\/vc_column][\/vc_row][vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb966227″]<\/p>\n Le calcul bas\u00e9 sur un pourcentage du PIB a \u00e9t\u00e9 parfois jug\u00e9 un peu trop simple, et m\u00eame fantaisiste pour certains, mais il donne au moins un premier point de rep\u00e8re. Deux milliards d’euros, c’est quasiment ce que l’Etat a d\u00e9pens\u00e9 l’an dernier au service de l’indemnit\u00e9 inflation<\/strong> vers\u00e9e aux m\u00e9nages les plus modestes. Ce qui signifie en d’autre termes que chaque journ\u00e9e d’action visant \u00e0 \u00ab\u00a0<\/span>mettre l’\u00e9conomie fran\u00e7aise \u00e0 genoux<\/span><\/i>\u00ab\u00a0, comme l’a reconnu l’un des principaux responsable de la CGT Emmanuel Lepine en mars 2023, priverait l’\u00e9conomie de sa capacit\u00e9 \u00e0 aider 38 millions de Fran\u00e7ais \u00e0 boucler leurs fins de mois pendant un an.\u00a0<\/span>[\/vc_column_text][vc_single_image media=\u00a0\u00bb6081″ media_width_percent=\u00a0\u00bb100″ uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb943681″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb975324″]Autre comparaison int\u00e9ressante. Apr\u00e8s une douzaine de journ\u00e9es de mobilisation, l’\u00e9conomie fran\u00e7aise aurait ainsi perdu entre 20 et 25 milliards d’euros<\/strong>. Le budget annuel de l’Etat en mati\u00e8re d’emploi, c’est 20.9 milliards selon le projet de finances 2023. Le budget de la justice, c’est 11.6 milliards, l’enseignement c’est 82 milliards, la d\u00e9fense 53 milliards. Sur quoi veut-on alors que la France fasse des \u00e9conomies cette ann\u00e9e pour compenser la perte financi\u00e8re li\u00e9e aux gr\u00e8ves ? L’emploi, la justice, la moiti\u00e9 de nos d\u00e9penses pour la d\u00e9fense nationale, ou encore le quart de ce que nous payons pour l’enseignement de nos enfants, en sachant que c’est d\u00e9j\u00e0 largement insuffisant au regard des r\u00e9sultats ?\u00a0<\/span><\/p>\n Cette d\u00e9monstration est sans doute abusive, mais il faut bien comprendre que l’\u00e9conomie est un tout, pas seulement une \u00ab\u00a0bo\u00eete noire\u00a0\u00bb dans laquelle les \u00ab\u00a0riches\u00a0\u00bb cacheraient leur argent en privant la population, \u00e0 commencer par les plus pauvres, des fruits de la croissance. Quand l’\u00e9conomie va mal<\/a>, ce sont les finances de l’Etat qui souffrent, puisque la France est sans doute le pays qui soutient le plus fortement l’activit\u00e9 de ses entreprises et qui s’efforce (sans doute de mani\u00e8re maladroite et pas toujours bien cibl\u00e9e, ce qui est une autre histoire) de gommer les in\u00e9galit\u00e9s de revenus par une politique de redistribution parmi les plus lourdes et les plus complexes du monde. Et cette politique a un co\u00fbt, qu’il faut bien financer \u00e0 un moment ou \u00e0 un autre, que ce soit par l’imp\u00f4t, par les pr\u00e9l\u00e8vements sociaux (ce qui reste une autre forme de taxes) ou pire, par des coupes budg\u00e9taires.<\/span><\/p>\nUne perte financi\u00e8re estim\u00e9e \u00e0 2 milliards d’euros par jour<\/span><\/h2>\n
Qu’est-ce que cela repr\u00e9sente au juste ?<\/span><\/h2>\n